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ABRAHAM ABASAGUE MEMBRE DU JURY DE FASO ACADEMY: « Je tiens beaucoup aux candidats c’est pourquoi…. »


Conseiller culturel au ministère de la culture, artiste-musicien, auteur,  compositeur, chef de chorale, et membre du jury de Faso Académy, Abraham Abasagué est sans doute l’une des personnalités incontournable de la culture burkinabè. Considéré comme le David Monsoh de Faso académy du nom de cet homme du showbiz ivoirien qui notait dur les candidats de Island Africa talent, Il explique dans l’interview qu’il nous a accordée les raisons de son attitude envers les candidats. En plus, il nous parle de son nouvel album intitulé « Terre d’exil » dont la sortie est programmée pour début septembre.

Abasagué est considéré comme le David Monsoh de Faso académy, parce qu’il est dur dans la notation des candidats. Quel commentaire faites-vous de cela ?

Abasagué :  Je vous remercie pour l’opportunité que vous m’offrez pour que je puisse m’exprimer dans les lignes du site AFRIYELBA. Je commence d’abord par faire remarquer qu’à chaque fois que j’ai donné de bonnes notes  telle que 8,  personne ne remarque cela. C’est lorsque je donne un 4 ou un 5 que tout le monde crie pensant que je suis dur dans la notation.

 Je leur dis que non. Je ne suis pas dur. Etant un homme de culture, je tiens beaucoup  non seulement à la culture mais aussi à ceux qui l’animent donc aux candidats de Faso académy. Je tiens beaucoup à tous les candidats et cela est vaut aussi bien pour le premier que le dernier des candidats. Je vous fais la confidence que j’étais nul en matière de culture et de musique. C’est au fil du temps que j’ai pu m’améliorer. Et j’en suis persuadé que les candidats de Faso Académy de cette année peuvent être mieux que moi demain pour peu qu’ils prennent leur passion au sérieux.

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 Et pour cela, pour qu’ils prennent conscience qu’ils ont beaucoup à apprendre, il faut leur donner les notes qu’ils méritent. Si on leur donne de bonnes notes, ils penseront qu’ils sont meilleurs alors que cela n’est pas le cas. Un musicien ou en général un artiste qui m’a comme professeur n’a d’autre choix que de me détester. Car tenant énormément à lui, je ne badine pas avec le travail. Mais après le travail, après les cours, nous  pouvons être des amis. Tous les candidats qui sont passés sous moi sont toujours revenus pour me dire merci en me disant que c’est grâce à moi qu’ils se sont améliorés. En plus chez nous les gourounsi l’une de nos première qualité c’est d’être juste et vrai quelque soit le prix à payer.

Lors de la manche éliminatoire de Dori, vous avez traduit votre mécontentement quant au niveau d’un des candidats. Vous lui avez même dit qu’il aurait été mieux pour lui de se faire écouter dans son quartier avant de venir à l’émission. Est-ce à dire que les candidats de cette année n’ont pas le niveau ?

Vos affirmations sont exactes. Par rapport au niveau des candidats de cette année, je ne vais pas généraliser parce qu’il y a certains qui sont très bons et d’autres ont été nuls comme celui de Dori dont vous parlez. Jusque là, je dois dire que le niveau est moyen. J’aurai préféré avoir à faire à des gens qui sont nettement mieux que moi mais ceci n’est pas le cas. Mais je pense qu’en demi-finales on aura de très bons candidats. Je voudrais aussi dire au public d’arrêter de comparer Faso Académy aux émissions similaires qui se déroulent dans les pays voisins tels que Karaoké et Stars académy de la Côte d’Ivoire. Dans ces pays, contrairement au Burkina Faso, on enseigne la musique à l’école de sorte que lorsqu’un élève fini le lycée, il a déjà des notions musicales. Ici peu de candidats savent ce que c’est que la gamme, la tonalité pourtant ils sont à l’université. Donc ce sont deux réalités à ne pas comparer.  Je suis fier du niveau des candidats du Burkina parce que malgré le fait que la musique n’est pas enseignée à l’école, ils se débrouillent bien.

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En tant que conseiller du ministère de la culture, n’est-ce pas votre rôle de suggérer l’enseignement de la musique à l’école à votre ministre de tutelle?

C’est déjà fait. Grâce au ministre de la culture nous sommes même en train d’introduire les matières culturelles au niveau de l’enseignement de base. Dans quelques années vous verrez que le niveau du Burkina pour ce qui est de la musique va s’améliorer.

Mais en attendant ne serait-il pas mieux de revoir la méthode de sélection des candidats de Faso académy ?

Oui en effet. J’ai eu à le dire ; il faut que nous revoyions notre manière de faire les castings. Il faut un vrai casting qui va nous permettre de choisir les meilleurs candidats dans les différentes régions. Et si nous n’en trouvons pas dans une région, je suggère qu’on laisse et qu’on présente les candidats des autres régions. Comme ça on évitera de voir des candidats qui, dès les éliminatoires, lorsqu’ils chantent, on a pas du tout envie d’écouter.

Venons maintenat à votre carrière musicale, comment s’appelle votre nouvel album qui est déjà prêt ?

L’album s’appelle « Terre d’exil ». C’est un album de 14 titres chanté dans un rythme afro jazz et blues. Ne vous attendez pas à voir des roukaskas dans l’album, je ne sais pas faire ça. Vous y trouverez par contre beaucoup de textes.  Je fais de la musique de recherche et je  travaille à parfaire tous les détails et à satisfaire toutes les exigences qu’il y a en matière de musique. L’album n’est pas encore sorti officiellement  mais les gens viennent de partout pour s’en procurer

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Quels sont les thèmes abordés ?

« Terre d’exil » traite de thèmes variés. Je parle d’abord de la culture à laquelle je suis très attaché ensuite de Dieu parce que je suis très croyant et enfin du travail. J’ai fait des  collaborations avec  Sana Bob et avec un jeune « slameur » pour apporter plus de piment dans l’album. La sortie officielle est programmée pour début septembre. Pour terminer je voudrais une fois de plus remercier le site Afriyelba qui m’a donné l’opportunité de m’exprimer. Aux candidats qualifiés pour les demi-finales, je les encourage à travailler dur pour nous donner des très belles émissions.


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