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Journées culturelles des burkinabè au Mali: Union sacrée autour de l’intégration


La 2è édition des journées culturelles des burkinabè au Mali du côté des berges du fleuve Djoliba au palais de la culture s’est tenue du 20 au 22 mai. Le promoteur Fousséni Traoré a associé pour la première fois toutes les associations des ressortissants burkinabè résidant au Mali à cet évènement. Expositions, dégustation des mets, prestations d’artistes traditionnels et modernes ont été au menu de ces journées présidées par le Ministre de la culture des arts et du tourisme Tahirou Barry.

«Nous sommes à notre deuxième édition car nous avons fait la première édition en 2009. Nous avions prévu de le faire chaque deux ans ou chaque année mais après 2009, l’année qui suivait coïncidait avec le cinquantenaire du Mali. Nous avions à cette époque voulu le mettre en 2011, mais la crise est arrivée. Aujourd’hui l’évènement renaît » a précisé le promoteur Fousséni Traoré.

Pour cette renaissance, le côté spectacle a été principalement au rendez-vous. Le dispositif de la scène et autres matériels dérivés ont tenu toutes leurs promesses. Nous sommes vraiment dans l’antichambre de Seydoni Production, car le promoteur fait parti des fondateurs de cette structure. Une scène impeccable, une régie lumière digne des grands festivals et surtout une sonorisation parfaite.  Côté animation, c’est la musique d’inspiration traditionnelle qui a été à l’honneur lors de cette première journée. Les troupes Burkinabè à savoir ; Kiswensida, Djiguitougou et Amadou Dicko se sont admirablement bien exprimées avec en levée des rideaux l’artiste malien Dabara et son groupe.

Floby
Le King Zodanga au cours de sa prestation

Des prestations qui n’ont pas laissé indifférents les femmes lors de leurs différents passages. L’ambassadeur du Burkina au Mali Kodjo Lougé, celui de l’Union européenne, les secrétaires généraux du gouvernement malien et bien sur le président des ressortissants burkinabè au Mali ont effectué le déplacement aux côtés de notre ministre de la culture des arts et du tourisme Tahirou Barry. Ce dernier s’est réjoui de  l’initiative et a salué le promoteur Fousséni Traoré ainsi que les différentes associations ; «Comme le baobab, la véritable force de notre culture réside dans ces racines. Le ministère de la culture des arts et du tourisme burkinabè s’est résolument engagé dans la promotion de la culture burkinabè à l’étranger. Cela fait parti des axes stratégiques de notre politique et c’est dans ce cadre que nous sommes présents à Bamako. Tout ce qui doit contribuer à magnifier la culture burkinabè à l’étranger, tout ce qui doit contribuer à permettre la découverte, l’expression des talents burkinabè à l’étranger, le ministère de la culture burkinabè sera toujours présent» a-t-il déclaré lors de son intervention.

fils
Dicko Fils a émerveillé le public

Quant au promoteur Fousséni Traoré, il s’est surtout réjoui que l’activité ait repris après une longue période de silence ; «C’est une édition, je dirais qui renaît de ces cendres, car la première édition avait été entièrement réalisée par Seydoni Mali. La        seconde, nous avons associé les communautés et séance tenante, tu viens d’assister à des discussions dû à l’inexpérience de ces jeunes en matière d’organisation. Il y a quelques failles mais avec le temps, ils vont se perfectionner. En somme, nous avons voulu associer tous les jeunes burkinabè vivant au Mali, pour cette édition car beaucoup sont nés ici et ont grandi ici sans toute fois connaître leur pays d’origine. Nous souhaitons préparer la relève ».

Un concert à demi-teinte

La  journée la plus attendue était bien évidement celle du 21 mai où Dicko Fils et Floby étaient les plus attendus. Rehaussée par la présence du Ministre Tahirou Barry et de l’artiste Tiken Jah Fakoly,  ce concert qu’on attendait vivant, l’a été à demi-teinte. Connaissant le public malien, véritable accro du live et notamment de la musique mandingue, les artistes en levé de rideaux ont présenté tout leur savoir-faire en la matière. Du pur live pour l’artiste Dabara par exemple, d’Amadou Dicko et de la troupe Djiguiya. C’est sans aucune honte que les femmes pour la plupart, se rejoignaient au devant de la scène empêchant parfois les nombreuses chaînes nationales et internationales de faire en toute quiétude leur job. Car l’ambiance était féérique.

Il ne restait plus qu’à attendre nos deux célèbres artistes ; Le PCA 2016 et le Kundé du public. C’est sous un tonnerre d’applaudissements qu’ils ont été tour à tour gratifiés. C’est le Kundé d’Or Dicko Fils qui est monté en premier sur ce gigantesque podium où la régie lumière et son étaient d’appoint. Une foule des grands jours avait assiégé la pelouse du palais de la culture. Toujours timide en apparence mais perspicace au micro et surtout muni de son Ngoni, l’auteur de «Wakati» a été accueilli par un véritable tohubohu.

C’est sans aucune animosité ni crispation qu’il a entonné 5 chansons de son répertoire dans un live on ne peut plus exemplaire. Parfaite complicité entre le basiste et le Ngoni de Dicko Fils qui n’a laissé personne indifférent. Mais le hic était plutôt ailleurs. Plus précisément dans la chorégraphie. Véritable désordre caractérisé des danseuses. Comme ci elles ne travaillent pas ensemble. Aucune coordination des mouvements. Même les enfants de la maternelle qui exécutent les balais, sont nettement au dessus. Chacune des trois filles faisait son one man show. Les gestes n’étaient pas synchronisés et quand bien même elles arrivaient à se comprendre sur scène, c’était la débandade.

L’auteur de «Kinkigli» est ensuite monté sur scène. Une popularité légendaire qui ne souffre d’aucune contestation. C’est avec une guitare bon chic, bon genre qu’il a entonné ces deux premiers classiques assez langoureux comme on l’aime bien. L’artiste est redescendu pour revenir micro en main. Entre-temps son bataillon de danseurs l’avait précédé sur scène pour des galipettes à la roukas- kas». Il revient donc micro en main avec un jeune DJ à l’arrière scène. Son rôle c’est de faire une sorte d’animation munie d’une espèce de boites à rythmes. Tout ce dispositif  impressionnant d’instruments de musique (batterie, guitares, orgue, Percussion…) est resté tout simplement décoré la scène. Pour les danseurs, tout ce matériel leur empêchait de se trémousser. Le Wedo national en somme, est venu jouer en playback.

C’est sous le regard attendri de Tiken Jah Fakoly que Floby et Dicko Fils ont pris congé du public donc les avis sur le spectacle étaient partagés.

Malgré l’organisation clopin-clopant, le promoteur Fousséni Traoré aura su tirer son épingle du jeu en organisant cette seconde édition des Journées culturelles burkinabè au Mali.

Vivement plus de rigueur, de communication et de professionnalisme pour les prochaines éditions.

Jabbar envoyé spécial à Bamako


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