Nous avons tous en mémoire les fameux pas de danse que l’illustre Nelson Mandela esquissait à chacune de ses victoires personnelles. Le 5 décembre 2013, son appétit de vivre laissait place à la méditation et au recueillement. Le président Jacob Zuma annonçait, en direct sur la chaîne de télévision nationale sud-africaine, la disparition, à 95 ans, du dernier et universel symbole de sagesse et de tolérance à l’échelle planétaire.
Apparition surprise de Mandela lors d’un concert de Johnny Clegg à Francfort en 1997.© Alliance/DPALa nouvelle fit évidemment le tour du monde et suscita un élan de compassion international pour cet homme courageux qui aura bataillé tout au long de sa vie pour une justice respectueuse de nos différences, de nos origines, de nos convictions, et de notre identité propre. Son combat contre l’apartheid fut la source de son engagement citoyen, moral et spirituel.
Cette lutte incessante contre toute oppression trouva un écho dans le cœur des plus démunis, mais aussi dans l’univers artistique des créateurs. Qu’ils soient peintres, sculpteurs, auteurs, dessinateurs ou instrumentistes, la figure magistrale et généreuse d’un homme de paix les invitait à se mobiliser pour épouser une destinée majestueuse et pleine d’enseignements.
Ladysmith Black Mambazo et Nelson Mandela.© Bret LoveDepuis le départ de « Madiba » pour l’éternité, les hommages se sont multipliés. Pour accompagner son ultime voyage, de nombreux musiciens firent une révérence à ce personnage historique dont ils avaient si longtemps partagé l’épopée. De Johnny Clegg à Youssou N’Dour, de Hugh Masekela à Baaba Maal, de Cheick Tidiane Seck à Al Jarreau, sans oublier les Ladysmith Black Mambazo, tous militants acharnés des droits de l’homme, ils ont crié leur amour et leur admiration sans failles pour Nelson Mandela, un modèle de probité et d’intégrité, une référence, un repère, un guide. Son esprit incorruptible a frappé les consciences et son attitude indomptable invite désormais à l’exemplarité.
RFI
