Dans chacun des 5 pays qui composent le Conseil de l’Entente, le secrétariat exécutif a décidé de soutenir une activité sportive ou culturelle majeure. Au Burkina Faso, les autorités ont choisi la culture en particulier le Festival panafricain du cinéma et de la télévision de Ouagadougou, pour se faire accompagner. C’est cette dynamique qu’a été institué prix spécial Félix Houphouet Boigny à l’édition 2015 pour accompagner la biennale dans ses activités. Cette année le prix est à sa deuxième édition. Pour présenter le prix, les membres du jury et les critères de sélection des films en compétition, le secrétaire exécutif de l’institution et ses collaborateurs ont tenu un point de presse dans la matinée de ce 2 mars à l’hôtel Palm Beach.
Pour la deuxième fois consécutive, le Conseil de l’Entente va décerner un prix « Félix Houphouet Boigny » au Festival panafricain du cinéma et de la télévision de Ouagadougou dont la 25e édition tire vers sa fin. « Le prix a été ainsi nommé pour rendre hommage au président ivoirien Félix Houphouet Boigny, initiateur du Conseil de l’Entente. C’est un prix prestigieux que nous avons institué à l’édition 2015 du FESPACO » a expliqué Patrice Kouamé secrétaire exécutif du Conseil de l’Entente qui s’est fait entourer au présidium de la conférence de presse par les membres du jury et du directeur du département de la coopération politique, de la paix et de sécurité, Moko D Issa. Il confie par la suite que le prix a été institué pour non seulement accompagner le FESPACO, mais aussi pour encourager les jeunes réalisateurs. Doté d’un trophée conçu par un Burkinabè à en croire le secrétaire exécutif et de la somme de 10 000 000 de F CFA, le prix concerne en effet, les jeunes réalisateurs qui ont moins de 45 ans.
Quels critères ces jeunes doivent-ils remplir pour espérer remporter ce prix? Explication avec Mme Gbouhi Anitie Lelly: » En plus du critère de la tranche d’âge, nous sommes chargés de sélectionner des films sur la base des critères thématiques suivants: la promotion de la démocratie et de l’état de droit, la paix et la justice sociale, la fraternité, l’entente et la solidarité et la promotion des valeurs culturelles africaines ». Suivant donc ces critères, elle confie que le jury a reçu pour cette deuxième édition une centaine de films et après visionnage, 15 films toutes catégories confondues ont été retenus dans la short liste pour faire l’objet d’un visionnage approfondi afin de choisir le lauréat.
Présentant les membres du jury, elle a fait savoir que le secrétariat du Conseil de l’Entente a choisi un représentant dans chaque pays membre. Il s’agit de la Béninoise Sandra Adjaho artiste-cinéaste, du Burkinabè Noraogo Sawadogo, scénariste-producteur, de l’Ivoirienne Lysson Fall Diomande, directrice du cinéma, du Nigérien Mahaman Souleymane, réalisateur et de la Togolaise Anite Gbouhi Kossa Lelly, réalisatrice. Depuis le début du FESPACO, ces membres du jury sont à pied d’œuvre pour désigner le successeur de Phlippe Lacôte, lauréat de la première édition.
Le nom sera connu demain 3 mars au cours de la proclamation des résultats des prix spéciaux. Quant au prix et au trophée, ils seront remis le 4 mars à la cérémonie de clôture qui aura lieu le 4 mars au Palais des Sports de Ouaga 2000. Outre ce prix à hauteur de 10 millions de F CFA, Moko D Issa a indiqué que le Conseil de l’Entente soutient le FESPACO avec 13 millions de F CFA. Au total donc, l’institution accompagne la biennale du cinéma africain avec une enveloppe de 23 millions de F CFA.
Yannick SANKARA
