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SIAO 2016: Quand les prix des stands jouent sur ceux des articles


La 14e édition du Salon international de l’artisanat de Ouagadougou (SIAO) bat son plein. Depuis le début du festival, le 28 octobre 2016, il suffit de jeter un coup d’œil sur le site pour savoir que l’artisanat est vraiment en fête. Les artisans sont au rendez-vous, les forces de sécurité aussi. L’armada déployée n’a rien à envier aux mesures prises lors des éditions passées. Quand on sait la menace qui pèse avec les attaques tous azimuts cela entre dans l’ordre normal des choses. Mais, un tel dispositif n’est pas sans conséquences sur l’affluence et du même coup sur les affaires. De passage sur le site, le 3 novembre dernier, c’est du moins ce que nous avons constaté.

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Broulaye Diakité est venu de la RCI et plaide pour la baisse du prix des stands

Francis Kambiré, est juriste. Le 3 novembre dernier, lorsque nous l’avons rencontré sur le site du SIAO, il était venu accompagner un ami et en a profité pour faire des achats. Lorsque nous lui avons tendu notre micro pour savoir ce qu’il pensait de l’organisation de cette édition il fait remarqué que beaucoup de choses ont changé par rapport aux éditions passées. « J’ai été surpris du prix à l’entrée »,a-t-il lancé. 500 F CFA, c’est le nouveau prix alors que lors des éditions passées, il était de 200 F CFA. Les articles vendus au sein du site, selon Francis, sont aussi relativement chers. Cela, a-t-il estimé, est compréhensif quand on sait que les artisans paient aussi pour occuper les stands. Les propriétaires de restaurant et maquis n’échappent pas à cette règle et sont obligés de jouer sur les prix des boissons pour se rattraper. « Cela ne motive pas trop la consommation. Avec les prix que l’on nous a donnés, vaut mieux boire dehors avant de venir », a suggéré Francis Kambiré.

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Les maquis et resto semblent trouver leur compte

Cristophe Bayili, lui est venu sur le site pour surtout voir les belles chemises qui sont exposées. De passage, il s’en est procuré quelques-unes mais ne manque pas de faire remarquer que : « Les prix sont relativement chers par rapport à la poche du citoyen moyen ». En ce début d’après-midi du 3 novembre, sur le site du SIAO, ils étaient nombreux ceux qui, comme Cristophe Bayili, sont venus faire un tour et repartir avec des souvenirs. Mais, l’affluence cette année, selon certains festivaliers, comparativement aux éditions passées n’est pas du tout bonne. Broulaye Diakité, président du Forum des artisans du musée de Grand Bassam en république de Côte d’Ivoire, l’un des exposants de cette édition, a estimé que cela peut s’expliquer par le fait que certains visiteurs aiment attendre les derniers jours du festival avant de faire le déplacement. Mais déjà, a-t-il déploré, la plus part de ceux qui viennent se plaignent du prix élevé des produits.

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La grillade de Séni Rouamba

« Il faut revoir les prix des stands »

Toute fois, les artisans n’ont pas d’autre choix au regard du prix des stands. Son cri de cœur est que les organisateurs revoient leur copie et pour cela il dira que : « Nous ne sommes pas de grands chefs d’entreprises. Nous sommes de pauvres artisans. Donc il faut qu’on revoie les prix des stands. C’est à cause des stands que souvent les prix des produits sont élevés. Parce qu’il faut payer le stand à 750 000 F CFA, assurer le déplacement, les frais d’hébergement et de nourriture. Avec une telle situation, il y a forcément un impact sur les prix des produits. Les clients se plaignent que les produits sont chers mais certains ignorent que nous payons les stands. Donc, il faut que les organisateurs revoient les  prix des stands afin que nous puissions jouer également sur les prix des produits pour le bonheur de nos clients ».

Des conditions d’accès difficile

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Eva Yoyo Wear est venue du Ghana

Germain Bessangbo, styliste créateur, en plus de ces aspects a indiqué que le manque d’affluence est aussi dû aux conditions d’accès au site. A l’en croire, certains de ses clients avec qui il est entré en contact n’ont toujours pas réussi à accéder au site pour voir ses produits. « La dernière fois, des clients étaient venus me voir. Mais ils ont fait 3 heures dans le rang et ont été obligés de repartir chez eux. J’étais obligé de faire des emballages et aller les livrer chez eux », lance-t-il l’air un peu déçu.

Manque d’affluence

Mais, a-t-il reconnu, ces mesures de sécurité sont appropriées. Seulement, il suggère que l’on augmente les portes d’accès afin de réduire les longues files d’attente. « Sinon, il y a des gens ici qui n’ont même pas encore fait 20 000 F CFA de chiffres d’affaire », a-t-il révélé. Pour Eva Yoyo Wear venue du Ghana, l’affluence fait défaut. Mais, elle ne perd pas espoir et espère que les prochains jours les affaires pourront être meilleures. Ceux qui semblent trouver leur compte sont les promoteurs de restaurants, de maquis et autres vendeurs de viande grillée. « Nous ne nous plaignons pas. Cette année il y a de l’amélioration », nous a confié Séni Rouamba, vendeur de viande. Mme Ouédraogo Diane, promotrice du maquis Salon VIP SIAO qu’en dépit des difficultés, elles et ses collaborateurs font tout pour s’adapter. « Il n’y a pas d’affluence comme les éditions passées. Mais, c’est moyen… ça va… », a-t-elle conclu.

Zanga CAMARA


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1 comment

koné Nov 5, 2016 at 14 h 58 min

vraimen cè decevan.j n sai pa c q roch veut en rendan l pay cher.

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