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2ème Edition des REMA 2019 : « le bilan est très positif », selon le promoteur, Alif Naaba


Levés depuis le 13 juin dernier dans la capitale Burkinabè, les rideaux de la 2ème édition des Rencontres Musicales Africaines (REMA) sont tombés ce samedi 15 juin. Durant trois jours, professionnels et spécialistes du monde de la musique ont échangé sur des thématiques qui leurs ont permis de mieux connaitre et maitriser leur domaine aussi complexe soit-il. Faisons un retour sur ces trois jours de rencontres et d’échanges très alléchants.

Débutées le 13 juin à Ouagadougou à l’Institut Français, les Rencontres Musicales Africaines se sont déroulées pendant 72 heures. Venus de plusieurs pays d’Afrique et d’Europe pour ce grand meeting musical, des professionnels et des spécialistes ont enrichi leurs expériences sur un domaine difficile à maitriser. Une conférence publique et deux panels ont été les centres d’intérêts de ces rencontres. Le premier jour a été marqué, à l’ouverture, par un exposé sur les circuits et les nouveaux modèles économiques de la musique en Afrique fait par José DA Silva, PDG de SONY music Cote d’ivoire. La distribution digitale et la monétisation des vidéos, la question sur le rôle des compagnies de téléphonies mobiles dans la distribution de la musique, les « RING BACK TONES » des téléphonies mobiles et la protection juridique des artistes s’étaient aussi invités dans les débats les 14 et 15 juin.

Les professionnels de la musique suivant attentivement les communications

Les trois derniers points ont été des plus houleux, car les panélistes après avoir expliqué la situation dans leurs pays respectifs, c’était le tour du SG du Bureau Burkinabè des Droits d’Auteurs (BBDA), Kohoun Lanssa Moïse de donner les chiffres issus des récoltes des droits auprès des téléphonies mobiles. Si au Kenya la relation avec ces opérateurs n’est pas difficile, au Burkina Faso et au Sénégal par exemple, elle n’est pas du tout reluisante. Selon monsieur KOHOUN, en 2017, 290 000 000 de Francs CFA ont été récoltés auprès des réseaux de téléphonies mobiles et 300 000 000 en 2018. Et 35% de ces fonds seraient affectés dans le fonctionnement de l’institution. Toute chose que les managers et leurs artistes n’ont pas pu digérer car ils ont trouvé ce pourcentage trop élevé.

Aussi, malgré le progrès réalisé par le BBDA dans la récolte des fonds entre 2017 et 2018, les artistes musiciens ont estimé que cela est en deçà de leurs attentes et ont dénoncé une opacité dans la gestion des données de récolte. « Avec les réseaux de téléphonies mobiles il faut noter l’opacité dans la gestion des données de récolte. Si je parle d’opacité c’est parce que le BBDA n’a pas accès aux logiciels de récolte.  Par conséquent, nous ne savons pas combien de fois un artiste burkinabè a été téléchargé, est-ce que le chiffre qu’on nous donne est exact ? On a aucun moyen de contrôle, on a aucun moyen de vérification et ça, il faut qu’on arrête », a regretté Issouf Balima, entrepreneur culturel et manager d’artistes, même s’il a reconnu que ces derniers ont déjà fait des progrès dans ce sens.

Les participants ont immortalisé la présente édition des REMA par une photo de famille

Didier AWADI du Sénégal a rebondi dans le même sens. Pour lui, la transparence des fonds récoltés est un problème identique dans de nombreux pays et s’est beaucoup inquiété du cas des réseaux de téléphonies mobiles qui « ont tendance à devenir des producteurs ». « Si on ne fait pas attention on peut se faire bouffer par la grosse machine », a-t-il interpellé le Ministre Burkinabè de la Culture, des Arts et du tourisme, Karim Sango, présent lors de la dernière journée des REMA, afin d’aider à amener une transparence dans le milieu.

Doudou Sarr, manager à l’international de Youssouf N’DOUR, qui est aussi intervenu, a, quant à lui, fait une plaidoirie aux participants afin de grouiller pour multiplier le nombre de rencontres par an. Car, vu « l’urgence et l’opportunité » qui s’offre à eux, il serait luxueux d’attendre jusqu’à un an pour avoir une rencontre. Quant au patron de la Cour du Naaba, Alif Naaba, par ailleurs, promoteur des REMA, il s’est dit enthousiasmé par les REMA de 2019 qui ont été un grand succès avec la présence des professionnels venus du monde entier et aussi avec les showcases qui sont l’innovation de cette année. « Le bilan est très positif », a-t-il conclu tout joyeux.

Abatidan Casimir NASSARA


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