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Augusta Palenfo: « Je rends grâce à Dieu pour tout ce qu’il a fait durant le FIRHO 2019 « 


Neuf jours après la fin de la douzième édition du Festival International du Rire et de l’Humour de Ouagadougou (FIRHO), Afriyelba est allé à la rencontre de sa promotrice, Augusta Palenfo, pour faire un bilan de l’évènement, et avoir une idée de la treizième édition. Dans un entretien de plus d’un quart d’heure au quartier Gounghin de la ville de Ouagadougou, Augusta nous a parlé sans complaisance des temps forts de son festival. Lisez-plutôt

Afriyelba : Quel commentaire faites-vous des trois jours de spectacle de la 12e édition du FIRHO?

Augusta Palenfo : Je rends toujours grâce à Dieu pour tout ce qu’il fait dans ma vie. Les  5, 6 et  7 avril dernier, nous avons eu du monde dans toutes les salles qui ont accueilli les humoristes invités. On a même refusé du monde. Le premier jour au CENASA, nous avons refusé plus de cent personnes. Au spectacle des enfants nous avons refusé encore du monde, parce qu’à un certain moment il yavait plus de places pour les enfants. La maison du peuple était pleine, sauf les deux cotés externes ou le décor cachait le spectacle. Tout s’est bien passé. Tous les artistes ont répondu présent et ont donné le meilleur d’eux-mêmes. J’ai eu l’impression que le FIRHO était à sa première édition, parce que le monde entier a plus parlé de la douzième édition que des onze éditions précédentes. Quelqu’un m’a dit que nous avons tellement mis l’accent sur la communication, si bien qu’a l’étranger on en a parlé. Comme c’était en direct sur BF1 et sur Afriyelba, les gens ont suivi les prestations partout dans le monde. Là, je ne peux que dire merci, parce que depuis la fin je ne fais que recevoir de bons retours.

Quelles ont été les difficultés de cette 12e édition?

Les difficultés vous le  savez …, j’ai dit à certains de vos confrères que je ne vais plus me répéter, parce que pour moi ça devient monotone, et je n’aime pas la monotonie. Au Burkina Faso, les choses vont de mal en pire, c’est grave. Je ne sais pas comment convaincre les bailleurs de fonds, les sponsors et partenaires comme les banques, les téléphones mobiles, à mettre la main dans la poche pour soutenir le secteur culturel qui est important pour tout le monde. Il n’y a vraiment pas de sponsors. Quand ils sont là aussi c’est les 200 000 FCFA, on dit de ne pas donner les montants, mais avec 200 000 FCFA qu’est ce qu’on peut bien faire actuellement.

Les spectateurs se sont fortement mobilisés durant les 3 jours du festival

Ce sont toujours les mêmes problèmes. Mais bon,  je comprends aussi, parce que économiquement le pays est à plat. Les gens préfèrent travailler avec ceux qui leur remettent les 10%, 20% que de travailler avec ceux qui sont honnêtes et qui veulent bien faire le travail pour tout le monde. Mais je le dis toujours, mes premiers sponsors et partenaires c’est le public. C’est à lui  de me soutenir, d’être toujours présent à l’appel du FIRHO.

Le FIRHO se tenait en même temps que le premier One Woman Show de l’humoriste Philo. Est-ce que cette coïncidence n’a pas joué sur votre festival?

Personnellement, je ne crois pas. Le spectacle de philo et le FIRHO, c’est comme une femme qui est entrain de vouloir accoucher et une autre qui a son enfant qu’elle amène à l’école. Je ne compare même pas les deux spectacles. Si le public du FIRHO est venu ce n’est pas parce qu’ils aiment Augusta Palenfo, je suis contre le fait que quelqu’un parte à un spectacle pour être vue par le promoteur. Il ne faut pas aller à un spectacle par complaisance. Je pense que si une personne part à un spectacle c’est parce qu’il y a du contenu. Il y a des gens qui ne m’aiment pas mais qui sont venus au FIRHO, parce qu’ils ont trouvé qu’il yavait du contenu riche à voir. Le FIRHO n’a jamais eu un plateau comme celui de cette année. Il y a eu cinq grands humoristes qui sont venus de la Côte d’Ivoire, sans oublier les autres talents venus de différents pays Africains. Plus de quinze humoristes ont joué pendant ces trois jours pour le public du FIRHO.

Comment planifiez-vous la 13e édition du FIRHO?

Pour le moment nous sommes au repos. Il ya eu trop de choses qui ont été dites  autour de la 12e édition. Je peux être incomprise dans mes démarches, mais je n’ai pas une double parole. Ceux qui connaissent Augusta savent que quand je dis que je suis avec un tel je suis avec la personne, même si elle est en train de couler. Je ne suis pas hypocrite et je n’aime pas les hypocrites. Je suis sincère dans ma façon d’être, je suis honnête. Je ne veux pas trop parler de la treizième édition, au regard des différentes difficultés ci-dessus cités, mais retenez qu’elle se tiendra en avril 2020, toujours en weekend vendredi samedi dimanche Incha Allah.

  pensez-vous déjà à des innovations pour cette 13e édition ?

Nous voulons forcement du meilleur contenu pour l’édition à venir. Nous travaillons avec des professionnels, des gens qui peuvent remplir nos différentes salles. Nous faisons découvrir aussi des humoristes talentueux qui sont dans l’ombre. Nous allons réfléchir encore pour trouver les meilleurs choses qui vont faire cette sauce qui est entrain de mijoter. Nous sommes ouverts aussi aux propositions du public, en terme d’artistes qu’ils aimeraient voir à la 13e édition.

Les humoristes saluant le public après leur prestation

Un dernier mot pour tous ceux qui aiment et soutiennent le FIRHO

Je dis grandement merci à tous mes frères et sœurs vivants dans les quatre coins du monde, qui ont décidé de payer les billets d’avion des humoristes. Je n’ai payé aucun billet d’avion cette année. Des gens sont restés un peu partout dans le monde et m’ont offert plus de dix billets d’avion. Je pense à Jonas Soubeiga, au PDG de Rahimo, à El hadj Sodja, au directeur général du BBDA Walib Bara, Mr Adama Traoré des festivals réalités de Bamako, Aziz Diallo et Flavien Tibruce Doannio et bien d’autres soutiens. Je dis merci à tous ceux qui, de près ou de loin, ont soutenu le FIRHO, sans eux le festival n’aurait pas eu lieu cette année. Je remercie la presse nationale et internationale. Toutes ces presses qui ont pris leur micro, qui ont pris un peu de leur temps pour parler du FIRHO un seul jour, je leur dis infiniment merci. Je dis merci au public fidèle du FIRHO depuis la première édition. Mon souhait est que d’autre public s’ajoutent à la prochaine édition. Merci à Afriyelba. Vous êtes une seule structure très dynamique qui a déjà montrée ses preuves. Je pense qu’avec Afriyelba nous irons loin, parce que vous travaillez professionnellement. Que Dieu bénisse le Burkina Faso et qu’il yait plus d’accompagnement dans le secteur culturel de la part de nos premières autorités.

Propos recueillis par Sougrinoma Ismaël GANSORE


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