C’est ce 17 février 2019 que l’étape de Ouagadougou de la 10e édition du festival Rendez-vous chez nous a connu son apothéose. 4 jours durant, une cinquantaine de compagnies venue des quatre coins du monde ont dansé et joué sur la place de la femme à Gounghin. Les festivaliers qui ont pris du plaisir à les regarder, eux, se comptaient par millier. Mais, après Ouaga, c’est maintenant le tour des villes de Boromo et de Bobo-Dioulasso d’accueillir les artistes. Boniface Kagambega, directeur artistique du festival que nous avons rencontré explique que tout comme à Ouagadougou, les spectacles seront époustouflants sur les deux prochaines étapes. Lisez !
Afriyelba : L’étape de Ouagadougou de la 10e édition du Festival Rendez-vous chez nous prend fin ce soir. Avant que les compagnies ne s’engagent pour d’autres horizons, quel bilan faites-vous déjà ?
Boniface Kagambega : Je dirai que c’est un bilan satisfaisant. Nous avons pu tenir tout ce que nous avons prévu de mener comme activités. Le début à l’orphelinat de Lumbila a été un succès. Dans les 6 villages où nous travaillons, les spectacles se sont très bien passés dans les écoles. Sur la place de la femme à Gounghin, toutes les compagnies ont assuré et tous les partenaires sont satisfaits. Les forces de défense et de sécurité font bien leur travail. Alors, pour nous, c’est un bilan positif.
Que diriez-vous en quelques mots pour qualifier cette 10e édition ?
Je dirai que c’est l’édition de la maturité. La maturité au niveau de l’organisation avec un spectacle de qualité. Au niveau du public, je dirai aussi qu’il y a eu de la maturité avec une mobilisation très forte. La mobilisation s’est fait sentir aussi au niveau de tous les acteurs culturels et des partenaires. Pour la première fois, nous avons des partenaires qui commencent à nous parler des programmes de trois ans. Nous nous battions tous les ans pour tenir ce rendez-vous et pour une fois, nous avons des partenaires qui nous parlent des projets à long terme.
Cette édition s’est voulue aussi écologique dans le sens que vous avez décidez de faire dans la plantation et dans l’assainissement. Où en êtes-vous avez ce projet ?
Avec les partenaires, nous avons déjà commencé à planter les arbres dans le quartier. Cette activité se poursuivra tout au long de l’année car notre objectif c’est de reverdir Gounghin. En plus de cela, nous avons fait disparaître certains dépotoirs installés de façon anarchique dans le quartier. Sur ces sites, nous avons installé des poubelles pour recueillir les ordures ménagères. Avec l’aide de nos partenaires, nous avons aussi distribué des poubelles à nos mamans et aux riverains. Au-delà de cela, c’est un appel que nous faisons en l’endroit de la jeunesse et des acteurs culturels. Nous invitons les uns et les autres à adopter des comportements responsables afin de protéger l’environnement.
Quelle sera la prochaine étape ?
La prochaine étape ce sera Boromo et Bobo-Dioulasso. Nous avons des spectacles avec des compagnies burkinabè, guinéennes, européennes, canadiennes et maliennes qui seront au niveau de Bobo-Dioulasso et de Boromo.
Quel message avez-vous à l’endroit du public de Boromo et de Bobo-Dioulasso ?
J’aimerais dire aux populations de Boromo et de Bobo-Dioulasso que pour ce qui est de l’art dans l’espace public en Afrique, ils auront l’occasion de voir les meilleurs artistes sans payer. Iles meilleures compagnies comme le groupe Pokémone, champion d’Afrique de danse Hip Hop, viendront chez eux. Nous avons des meilleures contorsionnistes avec des danseuses burkinabè et maliennes. Bref, je dirai que le monde entier sera chez eux à travers des nombreux artistes pour des spectacles entièrement gratuits.
Quelle sera la destination du festival après avoir parcouru le Burkina Faso ?
Après le Burkina Faso, une équipe déjà basée au Mali accueillera les compagnies et cela grâce au soutien de nos partenaires. Ce sera à Bamako, à l’institut français et à la maison des jeunes. Après Bamako, nous allons également mettre le cap sur la Guinée. Le festival se déroulera là-bas dans deux villes que sont Kankan et Conakry. Donc, rendez-vous chez nous, cette année se tiendra dans trois pays.
Propos recueillis par Adama Sigué