Caroline Cristgao, directrice de l’Institut Goethe aux artistes: « Nous n’avons pas de gombo pour vous mais….. »

Après le consul de la France au Burkina et la directrice de l’Institut français de Ouagadougou, c’est le tour de Caroline Cristgao, directrice de l’Institut allemand Goethe d’être en face des acteurs de la culture ce 7 février. Un pont établi par le Bureau burkinabè de droits d’auteur pour permettre à ses membres de mieux comprendre le fonctionnement de l’institut et les opportunités qui leur sont offertes. A propos des opportunités, elle a fait savoir aux artistes qu’elle n’a pas de gombo pour eux mais…..

Décliner les différents axes de coopération culturelle  qui existent entre l’Allemagne et le Burkina Faso, présenter l’institut Goethe et le programme des activités qui y sont menées, recueillir les propositions et les suggestions des artistes, voici entre autres les objectifs de la rencontre entre les acteurs culturels et la directrice de l’institut Goethe qui s’est tenue  dans la soirée du 7 février. La salle de conférences du BBDA n’étant pas disponible pour raison d’audit, le hangar situé au niveau du parking a servi de cadre pour cet échange à bâton rompu. « Nous nous excusons de vous accueillir dans cet espace » a dit Walib Bara, le directeur général du BBDA  qui a pris place au présidium en compagnie de son secrétaire général et de la directrice de l’Institut Goethe.

Prenant la parole, cette dernière a toute suite voulu savoir combien d’artiste-musiciens étaient présents . Plus de la moitié  a levé la main. « Parfait » a indiqué Caroline avant de présenter son institut en ces termes: « L’institut Goethe est un centre culturel allemand basé en Allemagne et qui a des représentations un peu partout dans le monde. Au Burkina, nous avons un bureau de liaison qui intervient dans 3 volets. Il s’agit des volets culture, langue allemande et informatique et bibliothèque. Nous avons un programme mensuel qui se répète durant toute l’année et nous sommes  en partenariat avec des associations, des centres culturels et des instituts burkinabè ».

La directrice a surtout insisté sur le fait qu’étant un bureau de liaison, elle n’a pas de moyens financiers pour les artistes. « Tout ce que nous pouvons faire, c’est de vous aider à élaborer vos projets et de vous mettre dans nos réseaux. Nous sommes beaucoup plus dans une dynamique de partenariat et de collaboration. N’attendez surtout pas de finir vos projets avant de nous les envoyer, nous voulons prendre part à l’élaboration de vos projets. Côté argent nous sommes limités » explique la directrice.

Certains artistes tels que Oskimo, eux préfèrent les « Gombos » et l’ont fait savoir à la directrice. Cette dernière répond: « Nous n’avons pas assez de moyens financiers comme l’institut français pour organiser des spectacles ou des café-concerts et vous payer des cachets. Nous voulons bien mais nous ne pouvons pas. Tout se décide au niveau central en Allemagne ». D’autres tels que Petit Docteur ont voulu savoir s’il y a une possibilité de collaboration avec des artistes allemands. Réponse: « Oui c’est possible mais un peu compliqué. Dans ce cas de figure, je dois défendre le projet au niveau central en Allemagne. Si mes supérieurs jugent le projet intéressant et bénéfique pour les deux pays, ils peuvent vour accorder cette possibilité d’échange musical ». Pour plus d’informations et de compréhension, Caroline Cristgao a invité les artistes à son bureau situé en face de l’Université de Ouagadougou.