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« Le changement passera par la femme » Dixit Consta Thégawende promoteur….


 Dans moins d’un mois, Ouagadougou vibrera pendant huit jours (du 2 au 9 mars 2018) au rythme de la deuxième édition du festival international de la Femme africaine ( Afrik Pagba). Afin de renseigner d’avantages ses lecteurs sur les tenants et les aboutissants dudit évènement, Afriyelba est allé à la rencontre de Teegawende Kiendrebeogo alias Constat Teegawende, le directeur de ce festival. C’était le mercredi 7 février 2018 à la maison de l’étudiant située aux 1200 logements à Ouagadougou. Dans cet entretien il nous livre la température des préparatifs, les différentes activités prévues et les innovations apportées à l’édition de 2018. Lisez plutôt

Afriyelba : A quel niveau êtes-vous avec les préparatifs de la 2e édition de Afrik Pagba festival.

Constat Teegawende : Avant de répondre à votre question je voudrais remercier Afriyelba qui nous a soutenu l’année passée et qui est encore sur le coup cette année. Nous apprécions vraiment le travail qui est abattu par ce quotidien en ligne dirigé par des jeunes talentueux et dynamques. Revenant à votre question, il faut dire que  depuis des mois nous sommes en train de courir derrière les partenaires. Vous savez bien que des évènements de cette envergure demandent beaucoup de moyens. On est obligé d’aller vers des partenaires techniques et financiers parce que seul, on ne peut pas réaliser quelque chose  de grand. Donc nous sommes toujours à la recherche des partenaires. On sait tous que la levée des fonds pour réaliser un évènement au pays des hommes intègres n’est pas chose aisée. Il faut avoir réellement la foi, avoir confiance en son projet pour pouvoir batailler.

 Cette année votre festival se tient sous le thème «  Femmes et développement entrepreneuriat par les TIC » Qu’est ce qui justifie le choix de ce thème

Aujourd’hui il faut dire que le monde est devenu un petit village grâce à internet. Nous avons à portée de main internet grâce à nos téléphones portables. Actuellement si tu poses la bonne question sur internet tu trouveras la solution. Nous avons choisi ce thème parce qu’on a compris que, pour développer son entreprise de nos jours, il faut utiliser les nouvelles technologies de l’information et de la communication (TIC). On ne peut pas  se départir de cela. Si on a envie de faire connaitre ses activités, son entreprise, ses produits et services on est obligé de faire appel à ces technologies. Nous voulons inviter les femmes entreprenantes à utiliser les TIC dans leurs activités. C’est pourquoi dans les différentes articulations de Afrik Pagba, les thématiques qui seront développées tourneront autour de ce thème.

 Quelles sont les activités qui sont prévues au cour de la présente édition?

Comme activités nous avons d’abord la grande conférence qui sera donnée par notre marraine et ambassadrice de Afrik Pagba,  en la personne du professeur Fatou Sow Sarr directrice du laboratoire genre et recherche scientifique de l’institut fondamental d’Afrique noire (IFAN) de l’université Cheikh Anta Diop à Dakar. En plus de cette conférence, on aura des séances de formations. C’est là que Afrik Pagba ne se présente pas réellement comme les autres festivals. Sur les huit jours, nous avons 7 jours de formations avec différents modules qui ont trait à l’utilisation des TIC dans le développement entrepreneuriale de la femme. Avec ces formations les femmes sauront par exemple comment démarcher ou chercher des clients sur internet. Nous avons également au programme  une lutte féminine qui va s’inviter, juste question de dire que la femme même à la base lutte. C’est de l’exhibition, ce n’est pas de la compétition en réalité. Il y’a aussi des concerts avec une programmation à 90% composée de femmes. Il y’aura aussi un cocktail au cours duquel des stylistes femmes vont présenter leurs collections qui seront vendues aux enchères. A côtés de ces stylistes on aura  des artistes plasticiennes dont les œuvres d’arts seront également mises aux enchères. Nous essayons aussi de préparer un gala de football entre des artistes femmes et des femmes d’autres secteurs d’activité. La majorité, 99,99% des activités se tiendront sur la place de la nation. Nous voulons donner un coup de visibilité, grâce à notre partenariat avec la chaine de télévision Bf1, à toutes ces associations de femmes qui font du bon boulot mais qui ne sont pas connues du grand public.

 Combien d’entreprises ou d’associations seront présentes à Afrik Pagba festival 2018.

Au niveau des associations nous en dénombrons déjà 50 qui ont manifesté leur volonté de participer à l’évènement. En ce qui concerne, les particuliers on est à une vingtaine d’inscrits. Quant aux différentes sociétés nous continuons à les démarcher, mais il ya trois qui se sont déjà manifestées. Nous attendons maintenant la concrétisation des différentes inscriptions. Nous ne pouvons savoir le nombre exact d’inscrits que le jour j du  festival.

 Quelles sont les innovations de cette deuxième édition et les pays qui seront présents.

Des innovation, il y en a toujours, mais très souvent c’est l’aspect financier qui ne suit pas. On a toujours rêvé grand mais on fait les choses dans la réalité de nos moyens. Je pense déjà qu’en terme d’innovations en avons dans la programmation ci-dessus citée, parce que quand on met en place une activité qui puisse apporter un plus à l’économie de la femme, à l’économie de la nation, et de l’Afrique, je ne pense pas qu’il ait une innovation plus que cela. Nous sommes convaincus que le développement réel du Burkina et de l’Afrique passera par la femme et passe par la femme. Si la femme est financièrement autonome elle va positionner ses enfants et plusieurs familles qui sont positionnées, qui sont développées, c’est une nation qui est développée. Quand plusieurs nations sont développées c’est l’Afrique qui est développée. Les pays qui ont déjà annoncé leur présence à Ouagadougou sont entre autre, le Sénégal, la Cote d’ivoire, le Benin, et le Togo.

 Quel message avez-vous à l’endroit des Burkinabé concernant Afrik Pagba

Je veux dire aux uns et aux autres qu’aujourd’hui ce n’est plus un débat de dire que le changement passera par les femmes. Que ce soit dans l’éducation, ou dans l’économie nous sommes obligés d’amener la femme à entreprendre. C’est l’exemple tout simple d’une famille de vingt personnes dans laquelle il n’y a que deux personnes qui travaillent. Il ne sera pas du tout facile de pouvoir supporter ces dix-huit autres personnes. Si la moitié au moins travaillait ce serait plus facile. C’est pour dire que de nos jours, nous remarquons qu’ici en Afrique ce sont les hommes qui sont en tête sur le plan de l’emploi, alors que le nombre de femmes dépasse celui des hommes. Afrik Pagba est un des outils qui vient pour apporter sa contribution à l’autonomisation financière de la femme. Mais seuls nous ne pouvons pas le faire. On a besoin du soutien des bonnes volontés.

Sougrinoma Ismaël GANSORE         


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