l’Union Nationale des Cinéastes du Burkina (UNCB) est devenue la Fédération Nationale du Cinéma et de l’Audiovisuel (FNCA). L’installation du nouveau bureau a eu lieu ce 23 Mai, dans la salle de projection de l’Institut Supérieur de l’Image et du Son(ISIS), en présence de plusieurs réalisateurs et comédiens Burkinabè.
Le Président de l’Union Nationale des Cinéastes du Burkina peut désormais se féliciter. Élu en 2014 pour un mandat de 3 ans, Emmanuel Sanon et ses collaborateurs avaient pour mission de travailler à asseoir une fédération qui devrait les remplacer à la fin de leur mandat. Cependant, les nombreuses crises telles que l’insurrection populaire des 30 et 31 octobre 2014, et le putsch manqué de septembre 2015, ne leurs ont pas permis de remplir pleinement leur fonction. A cela s’ajoute le manque de siège qu’a connu l’UNCB, ainsi que la maladie qui a frappé son président. Malgré toute ces péripéties indépendantes de sa volonté, l’UNCB a certes pris du retard mais a tout de même pu créer la fédération: celle Nationale du Cinéma et de l’Audiovisuel FNCA).
Ce 23 Mai, devant des acteurs du monde culturel et des hommes de médias, le président de l’UNCB Emmanuel Sanon avec un sentiment de mission accomplie, a cédé sa place à Pazouknam Jean Baptiste Ouédraogo, nouveau et premier président de la Fédération Nationale du Cinéma et de l’Audiovisuel. Une passation de charges qui marque également le passage de l’UNCB en FNCA, Fédération Nationale de Cinéma et de l’Audiovisuel. « L’UNCB n’était pas structurée comme une faitière de façon légale. Il fallait une fédération qui puisse répondre aux aspirations de nous cinéastes, à savoir vivre de notre métier et contribuer au développement du Burkina Faso », explique le jeune président de la FNCA.
Dans son allocution, Emmanuel Sanon a recommandé la solidarité au sein de la nouvelle faitière du septième art Burkinabè, même si l’UNCB n’a pas pu être un exemple. « La fraternité doit être le leitmotiv de votre action » a-t-il dit en s’adressant à son successeur. Par la suite, Pazouknam Jean Baptiste Ouédraogo a laissé entendre que sa première mission sera de travailler à ce que le cinéma contribue à la couture du tissu social, condition sine qua non de la construction d’une véritable industrie du cinéma dans le pays des Hommes intègres.
La formation des acteurs du cinéma ne sera pas en reste, précise le premier responsable du FNCA. Avec le soutien de ses collaborateurs, Pazouknam Ouédraogo compte travailler aussi à ce que les cinéastes vivent de leur art. Il faut noter que la FNCA est forte d’une dizaine d’associations de différents corps de métiers.
Abdou Azize SARE et Sougrinoma Ismaël GANSORE