Du 16 au 19 juillet dernier s’est tenu à Ouagadougou un atelier sous régional sur « les mécanismes de conservation et la gestion du patrimoine culturel en temps de crises dans les pays membres, en Afrique de l’Ouest ». L’organisation de cet atelier est rendue possible grâce à la coopération de l’Organisation Islamique pour l’Education, la Sciences et la Culture (ISESCO) avec la Commission national burkinabè pour l’UNESCO et le Ministère de la Culture, des arts et du tourisme (MCAT). Pendant ces quatre jours, les professionnels de musées se sont partagé des connaissances et d’expériences en matière de protection et de sauvegarde des patrimoines culturels.
Ils étaient une vingtaine de professionnels de musées et d’experts en patrimoine culturel et en muséologie venus de 5 pays à savoir la Cote d’Ivoire, le Mali, Niger, le Togo et le Burkina pour prendre part à cet atelier sous régional qui s’est tenu du 16 au 19 juillet à Ouagadougou. Les participants se sont penchés sur « les mécanismes de conservation et la gestion du patrimoine culturel en temps de crises dans les pays membres, en Afrique de l’Ouest ». Pendant ces quatre jours, ils ont pu diagnostiquer les différentes problématiques liées à la préservation des héritages culturels et apporter des critiques et suggestions pour la conservation et la gestion des patrimoines culturels dans leurs pays respectifs.
A l’issue de ces 96 heures de réflexion, les participants ont fait des recommandations au nombre desquelles il y a l’actualisation des instruments juridiques portant protection de patrimoine culturel afin de les adapter au contexte sécuritaire, la vulgarisation des dispositifs juridiques sur la protection du patrimoine auprès des acteurs en vue de leurs appropriations.
Le renforcement des capacités théoriques et pratiques des professionnels du patrimoine culturel en matière de conservation et de gestion, la révision de l’organisation des inventaires des biens culturels afin de leurs assurer une documentation efficiente, le renforcement de la coopération entre les universités et institutions patrimoniales en matière de formation et de recherche sur le patrimoine et enfin la création de lignes budgétaires et renforcement des capacités financières des institutions muséales pour les acquisitions ont aussi été, entre autres, des résolutions issues de cet atelier.
Les participants ont, quant à eux, espéré que cet atelier ne soit pas un et unique. A cet effet, ils ont souhaité et sollicité l’organisation commune autour d’un intérêt commun et d’une thématique commune d’une exposition entre les différents musées de la sous-région et l’organisation des journées portes ouvertes des musées dans les différents pays membres. Enfin, les spécialistes des musées ont souhaité l’instauration d’un cadre de sensibilisation contre l’enrôlement des populations touchées par le terrorisme dans leurs pays respectifs. Selon Mme Rasmata SAWADOGO/MAIGA, Directrice Générale du Musée Nationale du Burkina Faso, au regard des différentes propositions, il y a de quoi être satisfait de la qualité des communications et des participants. SAWADOGO Iréné, inspecteur technique des services, qui est venu représenter le ministre de la Culture, des arts et du tourisme a, pour sa part, loué les mérites de l’atelier et a félicité les participants « pour leur assiduité et pour l’intérêt qu’ils ont fait montre ». Il a, par ailleurs, émis le souhait que cette initiative se poursuive dans tous les musées du Burkina Faso. A l’issu de la clôture donc de cet atelier, les participants sont repartis non seulement enrichis de connaissances et d’expériences mais aussi ils ont reçu des attestations de participation « pour servir et valoir ce que de droit ».
Abatidan Casimir NASSARA