En marge de la 25e édition du Festival panafricain du cinéma et de la télévision de Ouagadougou (FESPACO), des célébrités du monde cinématographique présentes à Ouagadougou ont tenu une rencontre d’échange d’expériences avec leurs confrères du Burkina Faso. Il s’est agi notamment de Fabian Adeoye Lojede du nom de cet acteur sud-africain qui a incarné le rôle de Bola Abayomi dans la célèbre série « Jacob’s Cross » et de Gérard Essomba, acteur camerounais bien connu du milieu.
Les échanges ont eu lieu au pavillon des célébrités à la Maison du peuple de Ouagadougou sous la houlette de AG Production. Pour Fabian Adeoye Lojede, il est essentiel, pour un acteur, lorsqu’on lui propose un rôle, de prendre le temps de lire le script pour bien comprendre l’histoire et le personnage qu’il doit incarner. A son avis, l’acteur doit se sentir dans le scénario avant de pouvoir jouer. Il doit méditer sur les traits de caractère qu’il apprécie chez son personnage, ce qui lui permet de rentrer dans le rôle. Selon « Bola », peu importe que le rôle que l’on vous confie soit grand ou petit, le tout c’est d’aider à bien construire le film.
Et Rasmané Ouédraogo, acteur burkinabè connu sous le nom de « Razo » ou « Ladji » de la série » Trois hommes, un village », de rappeler à ses jeunes frères : « . Nous sommes un modèle que d’autres regardent ». Pour lui, on ne vient pas au cinéma en premier lieu pour se faire de l’argent ; ce qui ne veut pas dire non plus que le comédien ou l’acteur doit travailler gratuitement ou ne doit pas être rémunéré à sa juste valeur. De plus, on n’est pas acteur juste quand il y a un film ou un casting. Pour être un bon acteur, il y a, de l’avis de Razo, un travail personnel à faire ; l’acteur doit se cultiver en permanence, il doit être en mesure de voir plusieurs autres films pour apprendre. D’autres acteurs présents dans la salle n’ont pas manqué de poser des questions à « Bola » et à « Razo ». D’aucuns ont estimé que les acteurs devraient apprendre à se faire respecter en allant par exemple vers une convention collective.
Christine Sawadogo