La première édition du festival Suudu Baaba a marqué d’une pierre blanche son ouverture à travers un spectacle en temps réel sur le site de l’hippodrome de Nonsin. C’était le 5 avril 2018 en présence de grands noms de la musique Burkinabé comme Habibou Sawadogo, Solo Dja Kabaco et la camerounaise Saadi Hanan.
Quand on décide de travailler pour sa patrie, on n’a pas d’autre choix que de bien faire les choses. Ce constat Moulaye Dicko alias Dicko fils, promoteur du festival Suudu Baaba( Ma patrie en fulfulde) l’a bien compris en mettant les bouchons double pour offrir un live inédit aux Ouagalais dès le premier jour de son évènement. C’est Amsa Barry qui a eu la lourde tâche d’installer confortablement la foule qui a pris d’assaut l’hippodrome de Nonsin. Cette artiste peulh qui nous vient du Yatenga à fredonné deux morceaux de son répertoire musical. Après sa prestation, Salif Sanfo le maitre de cérémonie de la soirée a enchainé le show en faisant appel à Miky Doul, un jeune artiste originaire de Dori.
Entre chant et message de remerciement à Dicko Fils et ses partenaires pour l’instauration du festival, cet espoir de la musique Burkinabé a fait vibrer la scène avec une voie rassurante. A la suite de ses deux prestations Dicko Fils a pris la parole pour rappeler aux uns et aux autres que son festival n’est pas pour valoriser uniquement la culture peulh, mais pour permettre aussi à d’autres entités culturelles de s’exprimer. Raison pour laquelle la talentueuse Habibou Sawadogo a eu l’occasion de faire voyager les nombreux spectateurs dans l’univers du Warba.
Natou a pris à chaud le micro pour poursuivre l’ambiance du spectacle avec son style tradi-moderne puisé dans le folklore Warba et liwaga. Entre « Poug Konre » et « Widga », Alice Nana dit Natou ont imposer leur marque sur un live d’au moins un quart d’heure. En outre il faut noter que les peulhs se retrouvent un peu partout en Afrique, en témoigne la présence de Saadi Hanan, une artiste peulh qui nous vient du Cameroun. Elle a affirmé pendant sa prestation qu’elle est au Burkina faso pour apporter sa modeste contribution à l’idéale patriotique défendu par Dicko Fils. Pour boucler la boucle, le kundé d’or 2000 et Solo Dja Kabaco ont chassé le sommeil des paupières des nombreux mélomanes avec leurs créations teintées de musique mandingue enrichies aux variantes reggae, salsa et Zouk. En définitive il convient de rappeler que tout ce spectacle s’est déroulé devant l’invité d’honneur du festival Baba Hama.
Sougrinoma Ismaël GANSORE