Afriyelba
A la Une Humour

Général Kouenou: A seulement 2 mois de carrière, il est retenu pour le parlement du rire


Sa carrière dans l’humour a commencé officiellement au FESPACO dernier (en fin février début mars) où il a presté pour la première fois devant un grand public. Par la suite, il a été retenu au Festival international du rire et de l’ humour de Ouagadougou (FIRHO).  Après ces prestations, KOUENOU Aimé Kassoum à l’état civil et Général Kouenou (nom d’artiste) a été retenu pour  le Parlement du Rire, cette émission produite par l’humoriste Mamane et diffusée sur CANAL+. Ce financier de formation qui se décrit comme celui qui ose est passé au siège de Afriyelba nous transmettre la bonne nouvelle et nous remercier pour le soutien médiatique qu’il a bénéficié ces dernières semaines.

 

Afriyelba: Quelle est votre histoire avec l’humour ?

Général Kouenou: Avant de répondre à votre question, je voudrais remercier l’agence de communication digitale Afriyelba pour l’opportunité qu’elle m’offre de m’exprimer. Elle a déjà beaucoup fait pour moi en postant mes vidéos sur sa page facebook et là elle me tend encore son micro, je suis très reconnaissant. Mon histoire avec l’humour a commencé après ma maitrise à l’université. Les difficultés que j’ai eu après m’ont poussées à  l’enseignement en province. Après quelques années je suis revenu à Ouaga et j’ai adhéré à un club d’art oratoire post master où on parle d’art oratoire, de leadership et de développement personnel. Aimant innover, j’ai décidé de faire mes discours sous forme humoristique et cela semblait plaire à mes collègues. Lors d’un concours, je me suis présenté comme le président farfelu d’un parti politique avec un programme d’activités assez particulier et spécial ; où il fallait payer pour avoir un poste, où les fonctionnaires seraient payés deux fois par mois etc. Les gens se sont beaucoup marrés et la vidéo a fait le tour des téléphones. Un agent du ministère de la culture m’a encouragé à persévérer. Et par chance, j’ai été retenu pour faire une présentation lors du cinquantième anniversaire du FESPACO en 2019. C’était ma première scène et elle s’est tenue le 1er Mars. Par la suite, j’ai postulé pour le festival international du rire et de l’humour de Ouagadougou  qui a bien voulu me retenir pour la levée des rideaux. J’ai aussi fait une prestation à Bamako, les 2, 3 et 4 mai et je suis pris pour le parlement du rire prévu à Abidjan, les 23 et 24 mai prochains. C’est récent cette histoire car cela ne fait que deux mois que je me suis lancé dans l’humour avec beaucoup d’enthousiasme.

Selon vous, comment tout cela a pu éclore ? Est-ce après le FESPACO et le FIRHO et toute la communication qu’il y a eu derrière ?

Comme j’aime toujours à le dire, un artiste, ça se soutient, ça se porte, ça se crée et ça s’entretient. Il faut qu’on aille dans ce sens au Burkina car seul, on ne peut rien faire. Je peux donc dire que j’ai bénéficié de l’accompagnement d’un certain nombre d’acteurs. Il y a d’abord mon club d’art oratoire et certains amis, ensuite ce professionnel de la communication digitale qu’est AFRIYELBA à qui nous disons un grand merci. Pour la petite histoire, le premier jour du FIRHO, j’étais content de voir AFRIYELBA qui filmait et  le deuxieme jour, quand lorsque j’ai pas vu l’équipe, j’ai réalisé que je n’aurais pas la chance d’être diffusé par eux. Et comme j’aime oser, j’ai cherché le contact de AFRIYELBA et je leur ai demandé de me donner un coup de main en diffusant mes vidéos qui avaient été faites au préalable. Chose qu’elle a faite sans hésiter en postant deux de mes vidéos dont la première a enregistré plus de  17 000 vues et la 2e 1500 vues. Il faut dire que j’ai bénéficié d’un accompagnement et je profite dire merci à AFRIYELBA.

Comment s’est faite votre sélection parlement du rire ?

Comme j’aime oser, j’ai contacté l’équipe du parlement par mail et je leur ai proposé mes services. L’équipe m’a répondu en me demandant de leur envoyer des textes.  A ma question de savoir comment ils les rendraient sur scène, elle  m’a fait savoir qu’elle a des professionnels pour cela. J’ai donc envoyé quatre textes et deux ont été sélectionnés. Voilà comment j’ai été retenu.

Le général Kouenou posant fièrement à la stars zone de Afriyelba

C’est pour quand le parlement du rire ?

Ma prestation est programmée pour les 23 et 24 mai prochains au palais de la culture d’Abidjan mais je compte m’y rendre une semaine avant pour mieux me préparer.

Effectivement comment préparez-vous cela ?

La préparation est très rigoureuse chez moi. Il est bien vrai que l’humour c’est de l’amusement mais c’est avant tout un travail. Il faut être sérieux en s’amusant et non s’amuser en étant sérieux. J’espère faire en sorte que le jeu l’emporte sur l’enjeu et que le stress ne domine pas. Sinon la préparation est très sérieuse. Cela dit, tout part de la formation. Pour ce faire, je me suis inscrit à l’Institut National de Formation des Arts et de la Culture (INAFAC) pour une formation sur les techniques vocales bien avant d’être pris pour le parlement du rire. Je dois donc prester devant le Directeur de l’INAFAC (Abraham Abasagué) pour qu’il puisse me corriger. Je suis également ouvert à tout conseils, recommandations et aux critiques pour m’améliorer car c’est le Burkina Faso tout entier que je vais représenter à Abidjan.

Comment arrivez-vous à concilier travail de financier et humour ?

Comme je le dis toujours, je ne fais rien en cachette. J’ai demandé d’abord à ma hiérarchie lors du FESPACO,  s’il y aurait une incompatibilité entre mes deux boulots. On m’a fait savoir que non. J’allais même dire que les deux sont complémentaires. Le métier de financier est extrêmement stressant et aller s’amuser un peu après permet de déstresser. Et j’ai même été félicité par mon patron après mes deux prestations au FESPACO et au FIRHO. Pour le moment, je rends grâce à Dieu.

Avez-vous un message pour vos fans?

Un artiste n’est rien sans son public et sans les autres acteurs de la culture qui l’accompagnent. Il faut noter que c’est un domaine très innovant, donc je me forme incessamment. Et je suis toujours ouvert aux suggestions et apte à prendre les histoires drôles des gens pour présenter contre un pourcentage de 10%. Je remercie  tous mes fans dont le nombre grossi de jour en jour. Je ferai de mon mieux pour les satisfaire.

On vous décrit comme quelqu’un qui ose. Comment expliquez-vous cela ?

Déjà, je disais à mes élèves de première et de terminale que lorsqu’il y aura un recrutement de niveau CAP ou BEPC à la BCEAO, ne dites pas que parce que mon professeur qui a la Licence, le DESS ou le doctorat postule, vous n’avez aucune chance. Il faut oser car celui que l’on recherche, c’est vous et non votre professeur. On a très souvent peur de l’échec mais il faut toujours oser. Je suis donc quelqu’un qui ose faire les choses. Si ça marche ta mieux, si ça ne marche pas, on a toujours une leçon à tirer. Je me présente d’ailleurs pour la présidentielle 2020 (rires).

Propos recueillis par Yannick SANKARA et retranscrits par Christian Konkobo


Articles similaires

PROJECTION DU FILM TIMBUKTU : On a eu peur pour rien

Afriyelba

MASA 2018: Des fiches de séances occasionnelles disponibles pour les membres du BBDA

Afriyelba

KOFFI OLOMIDE: « Je souhaiterais qu’on m’incinère à ma mort »

Afriyelba

Leave a Comment

Afriyelba

GRATUIT
VOIR