Le lancement officiel de la première édition du Salon International féminin du livre de Ouagadougou (SIFLO) s’est déroulée ce mercredi 17 avril à la maison de la femme de Ouagadougou. Cet évènement initié l’association Pionnières du livre a pour objectif de faire la promotion de la littérature féminine africaine. Le salon se tient du 17 au 20 avril avec pour thème »Les écrivaines africaines face aux defis de l’heure ».
Une trentaine d’ écrivaines venues de 14 pays sont présentes à Ouagadougou pour 4 jours d’activités autour de la littérature féminine africaine. Le SIFLO, premier du genre, a été institué selon la promotrice Dédé Rose Gloria Kouevi, pour donner à la plume féminine toutes ses lettres de noblesse et lui réserver un avenir radieux. «Les mérites des femmes sont en train d’être reconnus de mieux en mieux et valorisés dans divers domaines d’activités, il est tout de même regrettable que la littérature féminine en général et africaine en particulier, n’ait pas de repère quant à sa reconnaissance et sa promotion. Le SIFLO est une vitrine qui veut prôner la jeune écriture à l’international, afin de permettre à nos jeunes auteures de voyager et participer à des activités à l’international ». La promotrice du SIFLO est également revenue sur le choix du thème »Les écrivaines africaines face aux defis de l’heure ». «Actuellement nos pays sont confrontés à beaucoup de défis, pour notre pays le Burkina Faso c’est l’insécurité. Je pense que si les femmes se mettent main dans la main, il y’a espoir que la paix revienne au Faso à travers nos écrits, nos sensibilisations et aussi à travers des caravanes civiques qui vont permettre au peuple burkinabè d’avoir des messages de paix et de mieux connaître des auteures d’ici et de l’international» a-t-elle laissé entendre.
La Guinée Conakry est le pays invité d’honneur de cette première édition du SIFLO. Kadiatou Kaba, représentante de la délégation guinéenne a traduit sa joie de prendre part à cette évènement et est fiere de l’honneur fait à son pays. « Votre intérêt pour mon pays est une marque de confiance et notre délégation s’en réjouit et vous en remercie. Notre présence est de nature à raffermir davantage les liens d’amitié, de fraternité et de coopération culturelle entre nos deux pays. Le thème qui nous réunit autour de ce premier SIFLO revêt une grande importance en ce sens qu’il nous interpelle tous sur la place actuelle des femmes et sur la place réelle qu’elles devraient occuper dans le monde littéraire tout comme dans les autres secteurs de la vie publique. Je ne doute point qu’à l’issue des débats, nous atteindrons l’objectif ultime qui est celui de reconnaître à la femme la place qui lui revient», à confié Kadiatou Kaba.
Après le lancement, place aux panels autour du thème de l’édition à partir du jeudi 18 avril à la maison de la femme de Dagnoen, à l’institut Goethe et à Okedesson Japan. Le SIFLO c’est également des conférences, des cafés littéraires, des tables rondes et le jeux concours de recueil de poésie et de nouvelles. Cette première édition prendra fin le samedi 20 avril avec la remise de distinctions, la remise des attestations de participation et la proclamation des résultats des compétitions.
Le SIFLO 1 est placé sous le patronage de Jean Emmanuel Ouédraogo, ministre d’État, ministre de la communication, de la culture, des arts et du tourisme. Les marraines de ce premier acte sont madame Nandy Somé épouse Diallo, ministre de la solidarité, de l’action humanitaire, de la réconciliation nationale, du genre et de la famille, madame Yengo Norah née Kafando, chef d’entreprise et entraîneur d’excellence et de madame Yaméogo/Naré D. Adeline Rachel, administrateur civil, coordonnateur des clubs de lecture Venegre.
Par Wend Kouni