L’infidélité dans un couple peut être détectée par un étranger en cinq minutes, simplement en regardant le couple interagir. On le sait grâce à une équipe de psychologues de l’université américaine de Brigham Young [université principale de l’Eglise de Jésus-Christ des saints des derniers jours, comme nous l’a signalé un lecteur, NDLE], menée par le professeur Nathaniel Lambert, qui s’est livrée à une expérience cruelle.
L’équipe a recruté des étudiants de l’université (pour changer), 35 femmes et 16 hommes qui étaient en couple et leur a demandé de remplir un questionnaire sur leur relation, incluant notamment des questions sur leur fidélité «émotionnelle ou physique» à leur conjoint.
Dans la deuxième phase de l’expérience, les couples devaient coopérer pour réaliser un dessin, l’un des membres du couple devant dessiner avec les yeux bandés, l’autre devant le guider. Ces «petites tranches d’infidélité» comme les nomment les auteurs, d’une durée de trois à cinq minutes ont été filmées puis visionnées par six «décodeurs», lesquels devaient évaluer sur une échelle de 1 à 5 la probabilité qu’un des intervenants ait trompé son conjoint ou ait fait des avances à quelqu’un d’autre. Comme l’indique le Pacific Standard, les chercheurs ont trouvé une «corrélation significative et modérée» entre le jugement des observateurs sur la probabilité d’infidélité et l’infidélité effective, du moins celle avouée par les participants dans le questionnaire.
Rebelote avec une autre fournée d’étudiants en psychologie infidèles, sauf que cette fois les observateurs notaient aussi le degré d’engagement et de confiance mutuelle qu’ils percevaient au sein du couple. Ils ont correctement identifié une proportion d’infidèles supérieure à celle qui aurait été dûe au hasard, et leur jugement se fondait sur le degré d’engagement et de confiance qu’ils percevaient (logiquement, moins ils percevaient le couple comme solide, puis ils jugeaient l’infidélité probable).
Les résultats, publiés dans la revue Personal relationships, démontre l’utilité de l’étude du comportement et du «langage non verbal», même sur une brève période, pour analyser les relations entre les personnes. Comme le conclut le Huffington Post, c’est aussi la démonstration que le «radar à infidélité» existe et qu’il est opérationnel… au bout de cinq minutes.
Onvoitout