Après Koudougou dans le Centre-Ouest, Dédougou dans la Boucle du Mouhoun, Fada Ngourma dans l’Est et Tenkodogo dans le Centre-Est, la caravane de Miss Burkina a déposé ses valises à Gaoua dans le Sud-Ouest pour choisir les représentantes de cette région. Partie de Ouaga à 14h dans un mini bus, c’est aux environs de 21h 30 que la délégation est arrivée dans la citée du Bafoudji. Un voyage plein d’ambiance que nous tenterons de vous relater dans ce carnet.
Vendredi 13 avril, c’est la date choisie par le comité d’organisation de Miss Burkina pour se rendre à Gaoua, dans la région du Sud-Ouest. L’élection des candidates de cette phase régionale est prévue pour aujourdh’ui 14 avril. Pour des raisons de derniers réglages, il fallait donc aller la veille (Bien attendu plusieurs missions préparatoires ont été effectuées bien avant). 9h devant Edifice sise à Ouaga 2000, c’est l’heure et le lieu du départ. Alpha Ouédraogo, le président du comité d’organisation a pris le soin d’informer la délégation la veille (le 12 avril) d’être à l’heure. Le 13 avril à 9h30, tous ceux qui devaient faire le voyage sont présents. Nous apprenons que Alpha O et Boukre Nikiema chargé des TIC au comité ne feront pas partie. « Ils viendront demain » nous informe Madame Fofana la secrétaire générale du NCOMIB (Nouveau comité d’organisation de Miss Burkina).
Toute la délégation était présente. Nous étions 11 au total. Mais seulement voilà. La voiture qui devait nous transporter n’avait pas de places pour tout le monde. Elle ne pouvait prendre au maximum que 7 personnes. Que faire? Il faut bien sûr trouver de véhicule d’un autre gabarit. La recherche est lancée. Pendant ce temps, les voyageurs patientent. On bavarde, on se raconte des petites histoires, on boit du café pour tuer le temps. 11h, 12h, toujours pas de bus. Certains se décident d’aller prendre le déjeuner. Et c’est aux environs de 13h30 qu’un mini-bus est enfin arrivé. Sylvain Dabiré dit Vurus, le protocole du comité de Miss Burkina jette un coup d’œil à l’intérieur. « Il est mieux que le premier. Il peut prendre 14 personnes » dit-il avant d’inviter la délégation à embarquer.
Les bagages sont placées en haut du bus. A la dernière minute, Boukre Nikiéma décide de suivre l’équipe. Ce qui porte le nombre de la délégation à 12. Une petite photo pour immortaliser le départ et c’est parti pour Gaoua. Il était 14h. Nous avons à peu près 400 km à parcourir. A cause de la fatigue due à la longue attente, le début du voyage est silencieux. Chacun dans le bus cherche à se reposer. Il n y a que Didier Zongo de l’agence ISIS qui passe des coups de fils pour coordonner l’arrivée des filles à Gaoua. A travers ses coups de fils, nous apprenons que 8 filles, ressortissantes de la région du Sud-Ouest ont quitté Ouaga pour aller tenter leur chance à Gaoua. Arrivée à Boromo, aux environs de 16h, on décide d’observer 15 minutes de pause. Du temps pour se ravitailler en nourriture et en eau.
Après Boromo, une ambiance folle s’installe dans le bus. Elle est menée par madame Fofana et Vurus tous de la région du Sud-Ouest qui lancent des pics à Boukaré Nikiema de Manga. « Nous sommes en train d’aller dans notre région. Lorsque vous allez arriver, vous verrez que c’est la plus belle et douce région du Burkina » lance madame Fofana dont les propos sont appuyés par Vurus. Et à Boukré de répliquer que c’est à cause de l’indépendance « si non Gaoua était remplie de poussière ». La causerie est suivie par le responsable à l’organisation Salifou Guigma, Léa, Nicole, les 2 techniciens de l’équipe , Didier Zongo et nous-même qui intervenons souvent. Lorsqu’on a franchi la Bougouriba, madame Fofana demande aux occupants du bus de faire une prière car « nous sommes chez nous ». A ses « Allélua » les autres répondaient par des « Amens ».
« Voilàààààà, nous pouvons à présent rentrer en toute sécurité à Gaoua » se réjouit-elle. A Diébougou, Vurus fait arrêter le chauffeur. « Je veux prendre une commission » dit-il en descendant du véhicule. De quelle commission s’agit-il se demandait tout le monde dans le car. Eh bien, il s’agissait du dolo; la bière du mil très prisée par les habitants de cette partie du Burkina. « Ah non c’est pas possible, c’est à cause de ces »choses ils nous a fait attendre là? » s’indigne Boukaré Nikiema. « C’est de la vraie boisson, très spéciale et ça vient de chez moi » réplique Vurus en brandissant un bidon d’1 litre rempli de dolo. Il était très fier de montrer par la suite son village Bapla à la délégation. « C’est à cause de ce petit village on ne peut même pas respirer sur facebook là? Incroyable ! » taquine Boukré Nikiema.
Après plus de 7 heures de route, nous voilà enfin à Gaoua. « Observez la ville. C’est ici que Blaise et Sankara (faisant allusion à Blaise Compaoré, Thomas Sankara) ont fait leur école militaire. Regardez comment c’est beau ! » s’exclame madame Fofana. « Indépendance m’a sauvée oui » réplique Boukary Nikiema qui reconnait que la ville a vraiment changé. « Tout ceci c’est grâce au président Roch qui s’est beaucoup investi pour que Gaoua soit une ville moderne durant la fête de l’indépendance. Nous lui traduisons nos sincères remerciements » a dit madame Fofana. Et c’est sur ses paroles que le chauffeur s’est arrêté à l’hôtel Tega-Wendé, là où la délégation passera son séjour. L’élection est prévue pour ce soir à 20h à l’ENEP de Gaoua
Yannick SANKARA