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Musique : Le Rap Burkinabé narré en son et en images


 

Endogènes production a présenté ce 25 avril au Centre National des Arts du spectacle et de l’Audiovisuel (CENASA) l’avant-première de son film documentaire baptisé « Rap au pays des hommes intègres ». Un documentaire qui retrace l’histoire du mouvement « rapologique » au Burkina Faso à travers ses moments de détresse, ses temps forts, son impact dans le showbiz Burkinabé mais aussi sa perte de vitesse actuellement dans l’univers musical burkinabé.

Dans un écrit publié en mars 2011 dans son blog baptisé le messager d’Afrique, le blogueur Burkinabé Boukari Ouédraogo affirmait que le mouvement Hip Hop a fait son entrée aux pays des hommes intègres dans les années 1990. En nous basant sur cette affirmation, cela fait exactement 28 ans que le Rap a élu domicile chez les Burkinbi. 28 ans durant lesquels des groupes et des individus ont fait sortir des tubes  qui restent gravés dans les mémoires des Burkinabé. Qui ne se rappelle pas de « arrêt sur images » de Basic Soul, le premier à mettre sur le marché discographique un album Rap,  de « Yaaba » de smockey extrait de son premier disque épitaphe en 2001 ou encore de « à qui la faute »  des Black Marabouts?.

Une vue des invités présents à l’avant-première

Rien qu’à entendre le nom de certains groupes comme le Wenten clan, Faso Kombat, 2kas, Yeleen, la censure, les Sofas, Clepto Gang beaucoup de gens se rappellent de l’âge d’or du Rap Burkinabé. En 2006 avec l’explosion de certains styles musicaux comme le coupé décalé, le mouvement  a connu une certaine chute, mais de nos jours des jeunes comme Amzy, sa majesté Askoy et bien d’autres sont entrain de redorer son blason. C’est toute cette histoire que Souleymane Ouedraogo dit Basic Soul et Honoré Yameogo ont tenté de raconter dans ce documentaire de 52 minutes intitulé « Rap au pays des hommes intègres ». Basic Soul n’est pas passé par quatre chemins pour affirmer que c’est l’absence d’éléments sur lesquels on peut s’appuyer pour expliquer la naissance, l’évolution, la baisse de niveau du  rap Burkinabé et son état des lieux, le quasi désastre d’un mouvement qui a procuré des lauriers au Burkina, qui a motivé la réalisation de ce film documentaire.

Il a continué en disant qu’il fallait marquer un temps pour se poser des questions, tenter de répondre à tous ces questionnements, et c’est ce qu’ils ont tenté de faire dans ce document audiovisuel avec des avis, des témoignages d’une vingtaine d’acteurs clés de ce mouvement comme Smockey, Mc Claver, Mister P, Frere Malkhom, Saw Py, joey le soldat, Thaliane, Amzy et bien d’autres. Interpellé sur l’absence de Smarty du groupe mythique Yeleen dans le documentaire, Souleymane Ouédraogo a laissé entendre que ce dernier a décidé à la dernière minute de se soustraire du film. Basic Soul a ajouté que la grosse difficulté dans la réalisation de Rap au pays des hommes intègres a été le manque de documentation.

Mc claver tout comme beaucoup d’autres personnes ont encouragé les réalisateurs pour l’originalité de leur idée.

Il confie par la suite, que le documentaire a couté à peu près 5 à 6 millions de FCFA. Le film sera diffusé dans des espaces publics afin d’en tirer des leçons à travers les débats, une démarche sera menée aussi auprès des télévisions du Burkina et de l’extérieur dans le but de ventiler l’œuvre , selon Basic Soul. Le jeune rappeur Burkinabé Amzy a indiqué que ce documentaire est la bienvenue puisqu’il permet à la jeune génération de comprendre d’avantage le mouvement Hip Hop au Faso et de s’en inspirer pour continuer le combat.

Sougrinoma Ismaël GANSORE

 


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