La cérémonie d’ouverture de la quatrième réunion des experts africains du groupe 5A de l’UNESCO pour le comité du patrimoine mondial s’est tenue à Ouagadougou ce 10 juin à Splendid Hôtel. Il était question pour 23 experts de 14 pays de définir des positions communes pour que l’Afrique parle d’une seule voix pour une meilleure représentation de ses biens culturels lors de la 43ème session du comité du patrimoine mondial qui se déroulera du 30 juin au 11juillet 2019 à Bakou en Azerbaidjan.
Après Harare au Zimbabwé en 2018, c’est au tour du Burkina Faso d’abriter la 4è réunion des experts africains du groupe 5A du comité du patrimoine mondial. Durant cinq jours les experts se pencheront la question de la protection et de la promotion du patrimoine culturel et naturel, sur les menaces qui pèsent sur les biens africains et développeront des stratégies communes pour que les biens africains soient mieux représentés sur la Liste du patrimoine mondial de l’UNESCO car plus que jamais, la question de la protection et de la promotion du patrimoine culturel et naturel se pose avec acuité aux pays africains et aux organisations en charge du patrimoine.
Le professeur Alkassoum Maiga, président de la commission nationale pour l’UNESCO a, au cours de la cérémonie d’ouverture réaffirmé sa détermination à accompagner jusqu’au bout, les experts burkinabés et africains en général pour que l’inscription de la série des sites de la métallurgie ancienne du fer sur la Liste du patrimoine mondial de l’UNESCO soit effective, car c’est, selon lui, toute l’Afrique qui gagne. Quant à Abdoul Karim Sango, ministre de la culture des arts et du tourisme et également co-patron de la cérémonie, il a souligné l’urgence qu’il y a face aux menaces notamment liées aux changements climatiques, aux conflits armés, aux braconnages et dans bien des cas à la gestion inadaptée, d’accroitre donc les responsabilités des gestionnaires et experts du patrimoine pour leur implication efficiente dans l’élaboration et la mise en œuvre des stratégies de protection des biens. La réunion prendra fin le vendredi prochain sur certainement des recommandations, des suggestions et des propositions de solution pour une meilleure représentation
Le patrimoine mondial culturel et naturel constitue un élément fondamental pour la mémoire et la survie de l’humanité mais aussi et surtout un héritage à préserver pour les générations futures, alors l’Afrique berceau de l’humanité doit converger des stratégies efficaces communes afin de peser de son poids sur la balance culturel mondial.
Cheick-oumar Ouedraogo, stagiaire.