Les 14 et 15 février 2025, la Maison de la Femme de Koudougou a accueilli un atelier de formation destiné aux enseignants de la région du Centre-Ouest. Cette session, organisée dans le cadre du projet « Dialogue et Paix », avait pour objectif de renforcer les capacités des enseignants à utiliser des techniques théâtrales, artistiques et médiatiques pour sensibiliser à la cohésion sociale et au vivre-ensemble.
Le projet « Dialogue et Paix », financé par l’Union européenne, vise à prévenir la radicalisation et l’extrémisme violent en promouvant des mécanismes de dialogue inclusifs et durables auprès des femmes et des jeunes du Burkina Faso. Porté par l’ONG Progettomondo en partenariat avec ACMUR (Association Arts, Clowns, Marionnettes et Musique), CERFI, Siraba et l’Association KEOOGO, ce projet répond à la crise sécuritaire qui touche le pays.

Durant deux jours, les enseignants ont été initiés à des techniques permettant de concevoir et de mettre en scène des spectacles axés sur la cohésion sociale. Marcel Ouédraogo, chef de projet et programme à ACMUR, explique que cette formation permettra aux bénéficiaires de créer des spectacles pour sensibiliser les élèves. « L’objectif était de les outiller en 48 heures, et il a été atteint, car ils ont déjà présenté des scènettes. La prochaine étape consistera à écrire et à monter des spectacles avec l’appui des metteurs en scène et dramaturges d’ACMUR », a-t-il déclaré.
Au total, 16 spectacles seront produits dans la région du Centre-Ouest. Ces créations porteront sur des thématiques liées à la cohésion sociale et au vivre-ensemble, dans l’objectif de sensibiliser les élèves dès le plus jeune âge. « Si nous sensibilisons les enfants, nous pensons qu’il y aura un impact durable dans le futur », a ajouté Marcel Ouédraogo.

Parmi les 16 enseignants du primaire et du secondaire formés, venus des communes de Koudougou, Réo, Ténado et Didyr, la satisfaction est unanime. Toussiane T. Diesongo, professeur de français au SEG Le Villy Centre, souligne : « Nous avons acquis de nouvelles compétences et attendons désormais un appui pour mettre en œuvre nos actions dans nos établissements. »
Aristide Dofinté Gnoumou, enseignant à l’école de Saria A, partage cet enthousiasme : « En deux jours, les connaissances reçues sont énormes et nous serviront aussi bien dans nos écoles que dans notre vie quotidienne. »

Cette initiative s’inscrit dans une démarche plus large, couvrant sept provinces du Burkina Faso : Houet, Tuy, Balé, Mouhoun, Sanguié, Boulkiemdé et Kadiogo. Sur une durée de 30 mois, ce projet, financé par l’Union européenne, mobilise des acteurs éducatifs et artistiques pour répondre aux défis de la cohésion sociale et de la lutte contre l’extrémisme.
Ainsi, grâce à cette formation, les enseignants deviennent des acteurs clés de la sensibilisation dans les établissements scolaires, contribuant à bâtir un avenir pacifique et inclusif au Burkina Faso.
Par Wend Kouni