Décédé le 18 février dernier, le baobab du cinéma africain Idrissa Ouédraogo a reçu un hommage dans la soirée du 19 février au CENASA. Parents, amis, collègues, camarades de classes, cinéastes, réalisateurs, comédiens, artistes musiciens autorités politiques ont fait le déplacement dans la salle, qui pour rendre des témoignages, qui pour chanter afin de rendre hommage à cet illustre homme du 7e art qui vient de nous quitter. Ce fut l’ancien ministre de la culture Philipe Savadogo, par ailleurs ancien camarade de classe du disparu qui a ouvert le bal des témoignages sous le regards émouvant des anciens ministres de la culture Baba Hama et Tahirou Barry et des actuels ministres de la culture Abdoul Karim Sango et de la communication Rémi Fulgence Dandjinou.
Des témoignages qui étaient entrecoupés de projections d’extraits de films de Idrissa Ouédraogo et des prestations d’artistes, on retient celui de Pierre Rouamba, ancien compagnon de Idrissa Ouédraogo. Bien avant de raconter les bons moments passés avec le regretté qu’il a rencontré il y a 41 ans, Pierre Rouamba a émis un cri de cœur: « Lorsque j’ai suivi les extraits des films de Idrissa Ouédraogo, j’avais le cœur qui fondait en larmes. Voilà des œuvres qui, à son temps ont été des chef d’œuvres, très bien audible. Aujourd’hui, elles sont à peine audibles car nous n’avons pas pu les conserver. Je lance un cri de cœur à l’endroit de l’administration burkinabè afin que ces œuvres soient récupérer et numériser. C’est de la sorte que nous pouvons les montrer à nos petits enfants ».
Le sculpteur Siriki Ky a, quant à lui, regretté le fait que les gens attendent la disparition des artistes avant de leur rendre hommage. « Depuis je vois et j’entends que Idrissa était un baobab qui est tombé. Mais bien avant qu’il ne tombe, il était un baobab debout. Pourquoi on ne l’a pas magnifier à son vivant? N’attendez pas que les gens meurent avant de leur rendre hommage ».