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Le SYNATRACT A PROPOS DE SA PLATEFORME REVENDICATIVE: « Nous n’avons reçu que des promesses et… »


Le syndicat national des travailleurs de la culture et du tourisme observe depuis le 03 juillet une grève illimitée pour réclamer de meilleures conditions de vie et de travail. Dans la matinée de ce 11 juillet, le syndicat qui a reçu le soutien de la confédération syndicale du Burkina a rencontré la presse pour faire le bilan de leur lutte. « Jusque là, nous n’avons reçu que des promesses sur les 12 points inscrits dans la plateforme revendicative » a confié Mohammed Lamine Ouédraogo secrétaire général du syndicat.

Dans leur déclaration liminaire, les membres du syndicat national des travailleurs de la culture ont tenu à apporter un démenti sur les dires des autorités qui ont informé l’opinion publique que des points de leur plateforme ont été satisfaits. « Ce n’est pas du tout vrai. Nous n’avons jusque là reçu que des promesses qui sont même à longues échéances. Il n y a que le point 1 qui concerne l’amélioration de nos conditions de travail qui connu une avancée. Une avancée que je qualifierai  d’insignifiante parce que nous avons reçu 30 ordinateurs pour 600 agents. Les 11 autres points inscrits dans la plateforme sont restés en l’état » a dit le secrétaire général sur un ton grave.   Citant les points essentiels de leur plateforme, il a mentionné surtout la dotation  de connexion, de toilettes adéquates dans le bâtiment, la formation des agents, l’augmentation des postes des concours professionnels, l’implication des agents dans les manifestations du ministère, la nomination d’attachés  de culture dans les différents ambassades .

Les conférenciers du jour. On reconnait de la gauche vers la droite, le secrétaire général du SYNATRACT Lamine Ouédraogo et Olivier Ouédraogo, SG de la confédération syndicale burkinabè du travail et le sg adjoint du SYNATRACT

Pour ce qui est de la connexion, les agents disent ne pas comprendre qu’il n y ait pas de connexion dans un ministère depuis plus de deux ans. « Nous utilisons depuis nos clés de connexion pour travailler avec nos propres frais. Nous disons que ce n’est pas sérieux pour un ministère. Pour ceux qui doutent peuvent venir constater. Il n’y a même pas un semblant de wifi dans le bâtiment » indique Lamine Ouédraogo. Concernant la nomination des attachés culturels dans les différents ambassades, le SYNATRACT dit ne pas demander la création de ces postes mais l’application d’un décret qui a été pris il y a longtemps. Pour la satisfaction de ces différents points, Lamine Ouédraogo confie que le syndicat a rencontré à plusieurs reprises le secrétaire général du ministère de la culture, et le conseiller spécial du premier ministre qui n’ont fait que les tourner en rond. « Ils font dans du dilatoire et tant qu’ils persisteront dans cette pratique nous allons continuer la lutte », a martelé le secrétaire général qui ajoute que les autorités ont du mépris pour les travailleurs.

« Vous parler de mauvais état du bâtiment du ministère de la culture, vous faites allusion à quel bâtiment puisque vous avez été doté d’un nouveau bâtiment » a voulu savoir un journaliste. « Nous faisons allusion à l’ancien bâtiment. Il faut que les gens comprennent que ce n’est que 5 directions du ministère qui ont déménagé au nouveau bâtiment. Aucun service technique ne se trouve dans le nouveau bâtiment. Nous sommes tous dans l’ancien bâtiment qui est dans un état de délabrement total » a répondu Lamine Ouédraogo. Et à un des conférenciers d’ajouter: « L’ancien bâtiment c’est celui du savoir et le nouveau c’est le bâtiment du pouvoir ».

Les agents du ministère sont venus participer à la conférence de presse

« Il est dit que vous empêchez les autres travailleurs surtout les Directeurs de services d’accéder à leur bureau, vrai? »  interroge un autre journaliste. « En toute sincérité, nous n’avons empêché qui que ce soit de rejoindre son bureau. Ce n’est pas du tout vrai ce qui se raconte sur les réseaux sociaux. Les directeurs en question ne veulent plus venir parce que le bâtiment depuis le 5 juillet n’est plus fréquentable. La pluie du 5 a inondé tout le bâtiment si fait qu’on ne peut plus y accéder » a démenti le secrétaire général du mouvement.

« Quelle sera la suite de votre mouvement? » demande un journaliste. A cette question, Olivier Ouédraogo secrétaire général  de la confédération syndicale burkinabè du travail, répond: « Nous avons un slogan qui dit de négocier quand c’est possible et de se battre quand c’est nécessaire. Là nous avons atteint une phase où il faut se battre nous n’avons pas le choix. Nous allons rencontrer les autorités du ministère de la culture à 14h et nous allons les écouter. Si les points trouvent une satisfaction, nous allons abandonner la lutte mais le cas contraire, nous allons mobiliser les autres camarades de la confédération et décidé de la suite du mouvement. Dans un même gouvernement, il y a pas de raison que les fonctionnaires soient traités différemment.Les mêmes avantages et privilèges accordés aux fonctionnaires des autres ministères doivent être accordés à ceux de la culture des arts et du tourisme ». Il a par ailleurs informé les journalistes que la confédération syndicale burkinabé  du travail a décidé de rejoindre le SYNATRACT dans la lutte parce que c’est de leur membre.

Yannick SANKARA

 


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