« L’écosystème du droit d’auteur dans l’audiovisuel » ; c’est sous ce thème que s’est tenu le séminaire co organisé par le Bureau burkinabè des droits d’auteur et le comité africain de la Confédération des sociétés d’auteurs et compositeurs (CISAC). Cette rencontre de sensibilisation, d’échanges et de partage d’expériences qui a lieu en marge de la 26é édition du FESPACO, vise à assurer l’épanouissement des acteurs de l’audiovisuel
« Comment mieux organiser les acteurs de l’audiovisuel ? », « Quelle structuration donner à la filière musicale et au cinéma ? », « Comment améliorer la distribution et la promotion des œuvres audiovisuelles ? » et « Comment tirer profit du dynamisme du secteur de l’audiovisuel en assurant une bonne mise en œuvre du dispositif juridique du droit d’auteur et des droits voisins dans le contexte numérique ? ».
Ce sont là quelques problématiques qui ont été traitées lors du séminaire organisé par le BBDA en collaboration avec le CISAC. Les participants ont eu droit à 3 communications et un partage d’expériences donnés par des acteurs clés de la promotion du droit d’auteur en Afrique et dans le monde. Il s’agit, pour ce qui est des communications, de « L’écosystème des droits d’auteur dans l’audiovisuel », « Corrélation entre la musique et l’audiovisuel » et « La rémunération pour copie privée ». Pour ce qui est du partage d’expériences, il a été fait une démonstration d’une application d’échanges entre auteurs nommée APASER. Tout cela, selon le directeur général du BBDA, Walib Bara, concours à la sensibilisation de l’’ensemble des acteurs sur le droit d’auteur qui reste encore mal connu.
L’Afrique, a-t-il dit, a une faible culture du droit d’auteur et ne représente que 0,76% des recettes mondiales en matière de collecte. « Il faut donc travailler à sensibiliser les différentes parties prenantes afin de mettre la problématique du droit d’auteur au centre de l’érection des industries culturelles créatives », a soutenu, le DG du BBDA. C’est ce qui explique d’ailleurs la tenue de ce séminaire en marge de la biennale du cinéma africain dans la capitale burkinabè. « Avec le soutien de la Confédération internationale de la société des auteurs compositeurs et de la FEPACI qui est la Faitière panafricaines des cinéastes, l’APASER qui regroupe les scénaristes, le Writers and Director Worldwide qui, depuis un certain temps, fait un plaidoyer pour une rémunération juste, nous avons décidé de consacrer une journée à l’écosystème du droit d’auteur dans l’audiovisuel », a arguer Wali Bara.
Au cours de cette journée, en plus des échanges sur la problématique, interviendra la signature d’une convention entre le FESPACO et la Fédération internationale des auteurs compositeurs. Cet acte, toujours selon le DG du BBDA, permettra de travailler à une rémunération juste des auteurs et partant inciter la création pour le bonheur de la société.
Pour sa part, Yves Nilly, Vice-président de Writers and Director Worldwide, dira qu’il est aussi important que l’ensemble des auteurs soient en corrélation afin de porter la question de la rémunération devant tous les partenaires. « Cela, afin d’avoir une exploitation des œuvres qui soient suivies et qui permettront aux auteurs de toujours créer », a-t-il relevé.
Adama SIGUE