COIFFURE PEULE : Un non verbal rempli de signification
Au deuxième jour de la première édition du festival Suudu Baaba, Afriyelba s’est déporté sur l’hippodrome de Nonsin, site abritant le festival. Il s’est agi pour nous de rencontrer une spécialiste des coiffures peules, mais aussi des dames qui sont venus se faire belle afin de mieux comprendre tout cet engouement qui se crée autour de cette coiffure.
Retenez bien ce qui suit. En pays peulh, pour savoir si une femme est mariée ou pas, il vous suffit d’observer sa coiffure. Les femmes célibataires se coiffent de telle sorte que les cheveux redescendent vers l’arrière un peu comme une queue de cheval. Quant aux dames qui ont la corde au cou, la coiffure tend à aller vers le haut, a en croire la capillicultrice Aminata Tamboura. Elle a ajouté que pour bien respecter les exigences de la coiffure peule elle rallonge avec de la laine ou des mèches les cheveux de certaines femmes. À côté d’Aminata Tamboura nous avons rencontré deux ambassadrices de la musique mais aussi de la coiffure peule. Il s’agit d’Aïssatou Barry et Mariama Tall du groupe Batal Pulaaku.
Mariam Tall nous a confié qu’elles ont apporté un petit grain de modernité à cette coiffure peule en y rajoutant un peu de mèche afin d’attirer d’avantage la jeune génération. Elle s’est dite satisfaite que les uns et les autres appellent désormais la coiffure peule par le nom de son groupe Batal Pulaaku. En somme, Aissata Barry a précisé que la coiffure de chez elle est aussi un indicateur du lieu de provenance d’un peulh. Si vous voulez avoir une idée des différentes coiffures peuhles qui existent, nous vous invitons à l’Hyppodrome sis à Nonsin au Festival Suudu Baba. Toutes y sont.
Sougrinoma Ismaël GANSORE
