Dernièrement, une affaire de droit mettant en cause l’artiste ougandais Eddy Kenzo fait grand bruit au Cameroun. L’auteur du hit Sytia loss est accusé d’avoir déclaré à son compte des droits appartenant à la chanteuse camerounaise Gasha et d’avoir empoché au détriment de cette dernière plus de 250 millions de francs CFA. Que s’est t’il passé ?

En 2015, la chanteuse camerounaise Gasha a collaboré avec Eddy Kenzo sur le titre “Chill”. Selon la chanteuse, elle a déboursé 600000 avant que la star ougandaise ne lui accorde le featuring. Après la sortie de la chanson, Eddy Kenzo lui aurait proposé de payer les droits sur sa voix et tous les autres droits le concernant sur la chanson à 600000. Gasha et son équipe accepte, payant au total 1200000 pour être lee seuls détenteurs de tous les droits du featuring. La chanson a été enregistrée au USA et Gasha a fait venir Kenzo au Cameroun pour le tournage du clip. Ensuite les deux parties ont convenu de mettre la chanson sur le compte Youtube de Eddy Kenzo pour profiter de son audience. Notons que tous ces accords ont été conclus sans document écrit.
9 ans après, le bilan de la collaboration est amer pour Gasha. A ce jour, elle n’a reçu aucun centime de cette collaboration car Eddy Kenzo a finalement déclaré la chanson à son nom et a même inscrit le titre dans son album. Il la également enregistré sur toutes ses plateformes de streaming. »Chill » a fait 5 millions de vues et aurait généré plus de 250 millions de francs CFA. Gasha a interpellé Eddy mais ce dernier l’a ignoré jusque là, conscient que sans contrat écrit elle n’avait aucun moyen de le contraindre à la rétablir dans ses droits.

Cette jeune artiste a commis une grave erreur qui doit enseigner ses pairs. Quand vous collaboré avec un artiste, aussi grand soit il, prenez toutes vos précautions. Elle a fait aveuglément confiance à un artiste qu’elle admirait et qui selon elle n’allait jamais se rabaisser pour la voler. Restons professionnels dans ce que nous faisons, et sachons qu’on est jamais trop prudent en affaire.
Par Wend Kouni