Ce samedi 1er février 2025, le Musée national du Burkina Faso a été le théâtre d’un événement marquant : le lancement officiel de la première édition du festival WAABO. Ce nouveau rendez-vous culturel a pour ambition de mettre en lumière le riche patrimoine artistique et culturel du pays, tout en invitant le public à redécouvrir l’âme du Burkina Faso.
Le nom “WAABO”, qui signifie “Viens” en langue mooré, est une invitation à explorer les trésors culturels du pays. Selon Aziz Tiémtoaré, promoteur de l’événement, ce festival annuel de 48 heures a été conçu pour valoriser l’identité culturelle burkinabè et encourager les jeunes à s’approprier leur héritage. “WAABO est une invitation ouverte à tous : ceux qui veulent transmettre, ceux qui veulent apprendre et ceux qui souhaitent simplement découvrir”, a-t-il expliqué.
L’idée derrière WAABO est née d’une volonté de promouvoir le Burkina Faso à travers son art et sa culture. Plus qu’un simple événement festif, le festival se veut un espace de dialogue entre générations et un pont entre tradition et modernité.

Placée sous le thème “Identité culturelle et jeunesse”, cette première édition s’adresse à toutes les couches de la société. Youssef Ouedraogo, président du comité d’organisation, a détaillé les nombreuses activités prévues : concerts, parades, carnaval, marché des créateurs, panels de discussion et bien plus encore. Chaque activité a été pensée pour mettre en avant les talents locaux tout en favorisant les échanges intergénérationnels.
Le festival se distingue également par son ambition de faire cohabiter différentes formes d’expression artistique. Des artisans traditionnels aux jeunes créateurs contemporains, chacun y trouve sa place pour partager son savoir-faire et enrichir l’expérience des visiteurs.

Le lancement officiel de WAABO a été marqué par la présence de nombreuses personnalités. Parmi elles, Madame Sidonie DAO, 4e vice-présidente de la mairie de Ouagadougou, ainsi que des représentants des autorités coutumières. Le ministère de la Communication a également salué cette initiative innovante, soulignant son rôle dans la préservation et la promotion du patrimoine culturel burkinabè.
Ce soutien institutionnel témoigne de l’importance croissante accordée à la culture comme levier de développement social et économique. En effet, des événements comme WAABO contribuent non seulement à renforcer l’identité nationale mais aussi à stimuler l’économie locale grâce aux retombées touristiques et commerciales.

L’un des points forts de WAABO est son accessibilité. Les activités sont ouvertes gratuitement au public, permettant ainsi une participation massive des populations locales. Cet aspect inclusif reflète la volonté des organisateurs de faire de ce festival un événement fédérateur où chacun peut se sentir impliqué.
En rendant la culture accessible à tous, WAABO aspire à éveiller chez les jeunes un intérêt pour leur patrimoine tout en leur offrant une plateforme pour exprimer leur créativité. Cette démarche vise également à renforcer le lien social et à encourager un sentiment d’appartenance collective.
Avec cette première édition réussie, WAABO s’impose déjà comme un rendez-vous incontournable dans le paysage culturel burkinabè. En mettant en avant la richesse et la diversité du patrimoine national, ce festival ouvre une nouvelle ère pour la scène artistique locale.
Au-delà des festivités, WAABO porte un message fort : celui d’une jeunesse qui se réapproprie ses racines tout en regardant vers l’avenir. Pendant deux jours, Ouagadougou devient ainsi le carrefour où passé et présent se rencontrent pour célébrer l’identité culturelle du Burkina Faso.
En somme, WAABO n’est pas seulement un festival ; c’est une véritable ode au patrimoine burkinabè et une invitation à célébrer ensemble ce qui fait l’essence même du pays : sa culture vivante et vibrant.
Par Fofana Souleymane