C’est un drame qui fait froid dans le dos. Mardi dernier, une jeune Marocaine de 19 ans se serait défenestrée du deuxième étage pour échapper à son mari violent, à Valentigney, dans le Doubs. La raison ? Selon ses explications, elle aurait peur que son mari ne la tue. « Elle a déclaré avoir craint pour sa vie à un point tel qu’elle a préféré sauter par la fenêtre », explique le vice-procureur de Montbéliard Lionel Pascal, confirmant une information de l’Est républicain. À l’issue de sa garde à vue jeudi, le mari, âgé de 23 ans, a été mis en examen pour violences sur conjoint et placé sous contrôle judiciaire, avec l’interdiction d’entrer en contact avec la victime.

Les jours de la jeune femme ne sont pas en danger, mais elle souffre de multiples fractures du poignet, du bassin et du rachis, selon le journal local. L’audition de la jeune femme a été compliquée en raison de son hospitalisation, mais aussi parce qu’elle ne parle pratiquement pas le français, précise le vice-procureur de Montbéliard.

Un rapport sexuel violent « consenti »

Selon le magistrat, à l’arrivée des policiers sur place, son mari lui aurait dit en arabe de « se taire sur ce qui s’est passé ». « Tu ne dis plus rien ! Il y a les flics », lui aurait-il hurlé, selon une voisine témoignant dans l’Est républicain. Les enquêteurs ont retrouvé dans leur logement les traces d’une violente dispute. La jeune femme avait également des hématomes au cou. Les deux époux affirment que son mari l’a étranglée lors d’un rapport sexuel. « J’étais rentré tard. On a eu un rapport sexuel consenti. Elle a voulu arrêter. Je suis allé prendre une douche et quand je suis revenu, elle se jetait par la fenêtre », se défend le jeune homme, selon l’Est républicain.

La femme, entendue plus tard, évoque aussi un acte sexuel consenti : « Il avait du mal. Il a tenté de m’étrangler. Je n’ai jamais eu aussi peur de lui. J’ai cru que j’allais mourir. Il est parti se doucher. Je n’ai pas voulu traverser l’appartement pour sortir, j’avais peur de le croiser. Alors, j’ai enjambé la rambarde et j’ai sauté pour me sauver' », aurait-elle déclaré aux enquêteurs. Une enquête a été ouverte. En attendant son résultat, le mari n’est pas autorisé à côtoyer sa femme

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