MC One: « J’irai m’incliner sur la tombe du Burkinabè qui….. »

Dans le clip « Anitché » du jeune rappeur Ivoirien, un vieux du village de Gogo a joué le rôle du papa de l’artiste. Malheureusement quelques semaines après le tournage le vieux a tiré sa révérence. Présent au Burkina précisément à Bobo Dioulasso pour la finale de Couleurs vacances, Mc One a traduit ses condoléances à la famille du défunt et a promis allé s’incliner sur la tombe du vieux avant de regagner son pays. Il l’a fait savoir dans une interview qu’il nous a accordé ce 23 septembre. En plus de ce triste sujet, l’artiste est revenu sur ses débuts et l’évolution de sa carrière et a dévoilé ses projets. Lisez

Afriyelba: Peux tu nous expliquer pourquoi tu as choisi pour nom d’artiste MC One?

Mc One: Avant de répondre à ta question je voudrais dire Nii yibéogo, Zabre kibaré (Rire aux éclats). Chez nous en Côte d’Ivoire quand tu es un rappeur, on t’appelle MC. A ce surnom moi j’ai ajouté One pour dire que je suis le numéro 1 des MC. Voici l’explication toute simple de mon nom

Comment on t’appelle à l’état civil?

Bangré Jean Martial

Il y a des gens qui doutent  sur ton origine, d’aucuns disent que tu es Burkinabè d’origine au regard de ton nom Bagré, tu confirme?

Non non non, je suis ivoirien de Père et de mère.  Il y a certes des Burkinabè Bagré mais aussi des Ivoiriens Bagré. Pour couper court je dirai que je suis Africain. voilà.

Quelle est ton histoire avec la musique?

Il faut dire que c’est depuis tout petit que j’ai commencé ma relation avec la musique qui est une passion pour moi et non un moyen pour gagner de l’argent. Lorsque j’étais en classe de 6e à 10 ans, j’apprenais à rapper dans les lycées et je faisais des petites prestations dans les nuits culturelles et des petits évènements culturels. Dieu a fait la grâce qu’en 2014 j’ai rencontré Kedjevara sur mon chemin en 2014 qui a décidé de me produire.

Racontes nous ta première fois de studio.

La première fois lorsque je suis rentré en studio, c’était magnifique. Lorsque j’y suis rentré, on m’a remis le casque et le vieux père Kedjevara ma dit « Petit montres nous ce que tu peux faire ». Et c’est parti pour les sons « foutou Banier » « Petit enjaillement », « Quand tu connais tu connais » jusqu’à « Opi onaka fait quoi » et « Anitché ».  C’est tout ça qui m’a envoyé au Burkina aujourd’hui pour un show

Au jour d’aujourd’hui combien de chansons disposes tu?

Tchiééé je peux même pas compter. Je peux dire 45 sons mais actuellement ce sont 25 qui sont sortis dans 2 albums. Le premier qui compte 12 titres s’appelle « Quand tu connais tu connais » et le 2e « Ala recherche du bonheur ». Le reste sortira bientôt.

« Anitchié », ta dernière sortie c’est une chanson de remerciement?

Oui, c’est une chanson faite pour dire merci à tous ceux grâce à qui je suis MC One Aujourd’hui et à toutes ces personnes aussi qui vont continuer à me soutenir dans ma carrière.

Tu as fait le son en Côte et tourné le clip au Burkina pourquoi le choix du Burkina?

Le jour que nous avons fini la chanson à Abidjan,  le lendemain nous avons effectué un voyage brusque au Burkina. Lorsque nous sommes arrivés nous avons trouvé de beaux paysages qui nous ont inspiré à tourné le clip. Nous sommes allés dans un village adéquat, nous avons trouvé des personnes formidables qui ont toute suite accepté de jouer le jeu et après nous sommes venus faire quelques prises au monument des Martyrs sis à Ouaga 2000. Et voilà que le clip a été validé par tout le monde.

As tu su que le vieux avec qui tu as fait le clip « Anitchié » n’est plus?

(NDLR. A cette question il observe quelques secondes de silence et soupir avant de répondre). Oui j’ai appris ça depuis Abidjan. C’est une nouvelle qui m’a trop attristé parce que le vieux nous a vraiment accueilli et traité comme ses propres enfants. Il nous a facilité la tâche pour le tournage en mettant tout à notre disposition. C’est vraiment triste. Avant de repartir à Abidjan je vais me rendre dans le village pour m’incliner sur sa tombe. En attendant je transmets toutes mes condoléances à sa famille.

Des projets?

Oui juste après le Burkina je vais accompagner le vieux père Kedjevara aux Etats Unis qui est nominé aux AFRIMA Awards. J’y serai pour un spectacle. Des Etats-Unis je vais continuer en France pour faire le clip de la chanson que j’ai composé avec Fababy.

Pour terminer je voudrais remercier tous les Burkinabè qui m’ont adopté comme leur enfant. « Anitchié, Ibarka ».

Propos recueillis par Yannick SANKARA