Le comité d’organisation de la deuxième édition de Photosa a rencontré la presse ce vendredi 28 octobre pour un moment d’échange autour de la deuxième édition de l’évènement qui se tiendra du 16 au 19 mars 2023. Photosa qui signifie faire la photo en langue nationale San se tient tous les 2 ans et vise à faire la promotion de la photographie et travailler à la professionnalisation du secteur. Portée par l’association Cercle des photographes du Burkina (CERPHOB) le thème de cette deuxième édition qui s’annonce est »Quelle place donner à la photographie artistique au Burkina Faso ».
Photosa vise à changer le regard de la société sur la photographie et l’impact de ce secteur au Burkina Faso. Selon le promoteur de l’événement qui est photographe burkinabè vivant en France du nom de Adrien Bitibaly, Photosa invite le public à s’approprier les images exposées et à questionner des récits partagés afin de briser la frontière qui sépare les citoyens burkinabè de la photographie d’art. << Nous avons décidé d’amener la photographie d’art dans les lieux de vie des burkinabè, c’est à dire les cours familiales>> a-t-il expliqué. L’évènement proposera tout d’abord des formations et workshops en faveur des professionnels et d’une trentaine d’amateurs de la photographie. Ces activités dureront 4 semaines et débutent le 15 février 2023. Photosa c’est également 4 jours de festival centrés autour d’exposition de 225 œuvres de 15 photographes du 16 au 19 mars 2023. Ces expositions accompagnées de discussions, de conférences et de festivités se dérouleront dans les cours familiales dans le quartier Wemtenga de Ouagadougou. Des 15 photographes, 5 sont du Burkina et 10 viendront de pays comme l’Allemagne, Israël, la France, le Togo, le Ghana,etc. Il est également prévu un an de programme de mentorat pour 10 personnes et 2 mois d’exposition au Musée national du Burkina Faso.
Cette deuxième édition a connu quelques innovations. Le nombre de cours dans lesquelles vont se faire les expositions sont passées de 4 à 10. Le nombre de photographes exposants est passé de 10 à 15 et le nombre d’amateurs formés de 18 à 40 et concernera des jeunes des deux sexes alors qu’il n’y avait que des femmes l’édition passée. Aussi la formation a porté l’édition dernière sur la photographie d’auteur uniquement et cette année il y’aura plusieurs types de formations. Il y’aura par exemple une formation en commissariat d’exposition. Le programme de mentorat et l’exposition au musée national sont aussi des particularités de la deuxième édition. Une autre innovation est l’hommage qui sera rendu au photographe américain David Pace décédé en 2020. Selon le promoteur de l’activité, ce photographe qui est aussi son mentor a vendu de son vivant l’image du Burkina au monde. << Il a plus d’une dizaine de séries de photographies sur le Burkina et il montrait toujours le meilleur visage du Burkina, notamment du village de Bereba dans la province de Tuy. Il n’est malheureusement pas connu au Burkina>> a-t-il confié. Notons que certains amateurs en photographie formés l’année dernière exercent pleinement leur passion aujourd’hui, à la grande satisfaction du promoteur.
Les personnes qui souhaitent bénéficier des différentes formations sont informés que la sélection se fait par appel à candidature. Vous pouvez à cet effet contacter les initiateurs par téléphone au 76.85.27.62 ou par mail à l’adresse [email protected].
Rendez-vous est pris à partir du 15 février 2023 pour la deuxième édition de Photasa, pour faire rayonner la photographie contemporaine au Burkina Faso.
Par Wend Kouni
