Le Salon africain du prêt à porter de Ouagadougou (SIPAO) a ouvert ses porte depuis le 14 décembre dernier et se poursuit jusqu’au 23 du mois. Pour en savoir plus sur le déroulement de l’évènement, nous avons fait un tour ce 19 décembre à la Place de la nation où se tient le Salon.
Ils sont des couturiers et stylistes venus un peu partout du Burkina et d’ailleurs pour prendre part à la 2ème édition du Salon africain du prête à porter de Ouagadougou (SIPAO). A notre arrivée, ce 19 décembre, sur le site qui abrite le salon, c’est un lieu si calme que nous avons constaté, à part la musique qui tenait compagnie aux exposants dans leurs stands. Nous entamons notre visite et nous nous retrouvons dans le stand de SOROBIS évoluant dans la confection de pantalons, des culottes et des chemises faits à base du tissu qu’on appelle le Dafisso. La vendeuse nous explique qu’ils sont les seuls à avoir ce tissu avec les designs qu’il présente.

Elle nous fait savoir également que le calme que nous constatons sur les lieux est dû au faite que c’est l’heure de service. Sinon, il y a plus d’affluence les soirs et qu’ils ne se plaignent pas de la vente. « Les autres jours on pouvait rester toute la journée sans vendre. Mais on peut dire qu’ hier et aujourd’hui ça va un peu. Il faut le dire, il y a beaucoup plus d’engouement les soirs par rapport aux matins parce que les gens sont libres en ce moment-là ». Et comme elle l’ a souligné, effectivement, peu après 16 heures la place de la nation a commencé à avoir du monde. Sur l’écoulement des produits, madame Korogo est aussi unanime là-dessus. Elle est la responsable du stand de Moses Korogo spécialisé dans le prêt à porter artisanal.

Elle nous explique qu’ils misent beaucoup plus sur les tenues de dames, même si de temps à autres ils pensent aux hommes. « Le marché va tout doucement. Le marché était calme les premiers jours mais maintenant ça va un peu. On arrive à vendre. Donc on peut dire ça va », a-t-elle expliqué. Elle est donc contente et souhaite longue vie au SIPAO. « En ce qui concerne les organisateurs, je n’ai rien à leur reprocher. Au contraire, je suis contente d’eux. Je leur souhaite longue vie parce que c’est grâce à eux que nous sommes là. Chaque année, nous sommes là pour exposer et ça nous fait du bien ».

Même son de cloche pour Sylvie Ouédraogo qui souhaite longue vie au Salon. Selon elle, cette initiative est à louer en ce sens qu’elle permet de rassembler tous les couturiers et stylistes. Théodore Siallou est styliste, habilleur et conseiller ivoirien. Au SIPAO, il a présenté SIALLOU Groupe dont le THEO style est le label. Il vient pour la première fois au SIPAO, même s’il reconnait avoir déjà participé à une exposition, au SIAO, organisée lors du Traité d’amitié et de coopération ivoiro-Burkinabè, à Ouagadougou. A l’instar des autres exposants, il pense que tout début est difficile et espère que les choses iront mieux les jours à venir. « Pour le moment c’est un peu lent. Mais il faut dire que c’est dû au fait que c’est le début de l’évènement. Depuis hier, les choses ont commencé à aller bien et je pense que d’ici demain on aura plus de vente», a-t-il espéré.

Le responsable de BOZZ Créat, de même que le boss de SIALLOU Groupe pensent que le comité d’organisation doit miser plus sur la communication. « Il faut communiquer beaucoup pour que la population soit informée qu’il y a vraiment une exposition vente afin de lui permettre de venir visiter les stands et faire des achats ». SIALLOU groupe est spécialisée dans la confection des chemises « très tendance, très classique » avec du coton pique, du coton glacé et utilise aussi du lin pour la confection des chemises au label Theo Style. « Ce sont des chemises vraiment très tendances, comme le slogan le signifie, hors de valeur. Quand tu portes la collection Theo Style, ça veut dire que tu es un homme de valeur » a-t-il laissé entendre fièrement. Les prix varient, selon lui, entre 15 000 et 20 000 FCFA, selon le modèle et la qualité. Le SIPAO refermera donc ses portes ce 23 décembre. Si vous voulez vous faire beaux ou belles pour les fêtes, c’est le moment plus que jamais d’y faire un tour.
Abatidan Casimir Nassara