Le ministère de la Culture, des Arts et du Tourisme a animé un point de presse ce samedi 15 février 2020 dans la ville de Bobo-Dioulasso. Objectif : installer les membres du comité national d’organisation (CNO) de la Semaine Nationale de la Culture (SNC) qui se tiendra cette année du 28 mars au 04 avril dans la cité de Sya. Ladite conférence a été présidée par le ministre de la culture, Abdoul Karim Sango.
La Semaine Nationale de la Culture (SNC) faut t-il le rappeler est un évènement majeur de la saison culturelle burkinabè. Elle est l’une des plus grands festivals du pays. Ainsi donc, pour une semaine nationale bien réussie, il est impérieux de mettre en place un comité de veille qui se chargera de planifier et d’organiser les différentes activités de cette festivité. C’est dans cette optique que le ministère en charge de la culture a procédé ce 15 février à l’installation des membres de ce comité d’organisation.
Selon le ministre de la culture Abdoul Karim Sango, cette cellule aura pour mission de démontrer que la culture Burkinabè demeure un socle de développement, d’accueillir des milliers d’artistes et de spectateurs dans de bonnes conditions de sécurité et de prestation, d’offrir des prestations et des spectacles haut de gamme dans les différentes compétions et animations. Et pour réussir une telle mission dans un contexte national difficile lié à l’insécurité et aux élections, il convient aux membres de ce comité de faire preuve d’un grand engagement et de transparence.
« Pour réussir votre mission, vous devriez faire preuve de très grande responsabilité. Et cela à mon humble avis doit se décliner à travers un certain nombre de principes. Le premier c’est la transparence. Vous savez notre pays est un pays ou on aime les rumeurs, les ragots. Et pour ne pour pas être pertubé dans votre mission, il faut être le plus transparent possible….Le deuxième élémént important il me semble, vous devez restez ouverts parce qu’une des faiblesses dans nos façons d’organiser les événements, c’est de dire non non, nous, on a l’habitude de faire comme cela. Ce n’est pas parce que l’on fait comme sa que s’est bien…. » a exhorté le ministre de la culture Abdoul Karim Sango. Et ce n’est qu’à cela qu’ils pourront affirmer leur légitimité tout en rassurant les autres de les accompagner dans cette mission.
Le ministre de la culture poursuit en précisant que cette tâche n’incombe pas uniquement au président du comité national d’organisation (CNO), mais cela doit être un travail d’équipe. Le président du CNO doit aussi à son tour s’assurer de la participation de l’ensemble des membres, créer des espaces ou les autres peuvent apporter des inputs. Outre cela, « il faudra être rigoureux et ferme dans les positions que vous défendez, mais gentils dans cette fermeté. Si vous voulez plaire aux individus en étant ici, vous allez échouer….mais rassurez-vous, c’est quand on dira que vous avez été méchants, que vous aurez réussi votre mission » avertit Abdoul Karim Sango, ministre de la Culture.
Il a été aussi demandé à ce comité d’apporter de grandes innovations afin que cette 20ème édition de la culture puisse marquer les esprits des burkinabè. « Développer votre génie créateur pour que cette édition marque les esprits et que dans vingt ans les plus jeunes disent : ah cette édition a été exceptionnelle » incite le ministre de la culture Karim Sango. Quand au nouveau président de ce comité national d’organisation Thierry Millogo, il affirme avoir bien compris le message du ministre, et tient à lui rassurer qu’il s’attèlera avec l’ensemble de ses membres sur cette ligne pour réussir cette 20ème édition. « Réussir cette 20ème édition n’est pas optionnelle, monsieur le ministre. C’est-à-dire qu’il n’y a pas d’autres façons de le dire, on réussit ou on réussit…. » déclare Thierry Millogo, président du CNO.
Il a également témoigné sa gratitude au ministre pour avoir mis pour la première fois les acteurs culturels au cœur de cette semaine culturelle. Le président du CNO promet aussi qu’avec son équipe, malgré ce contexte national dominé par l’insécurité, ils ne ménageront aucun effort pour que cette biennale de la culture soit un succès, car « comme vous le savez, nous sommes un peuple fort, un peuple digne et un peuple tolérant. Nous sortirons à coup sur vainqueur de cette situation grâce à la résistance de l’ensemble de la population, parce que nous somme un pays ou la diversité de notre culture est un ferment de notre unité nationale » a-t-il martelé. Aussi, il invite le comité d’organisation à plus d’engagement à plus d’ingéniosité, à être responsable et solidaire de tout ce qu’ils entreprendront ensemble. A l’endroit des autorités, le président du CNO Thierry Millogo sollicite leur soutient et leur confiance pour une semaine nationale de la culture plus belle et plus rassembleur.
Et pour clore ses propos, il a tenu à remercier l’ensemble des personnes et des autorités qui ont cru en lui en le mettant à la tête de ce comité d’organisation car se dit-il, qu’il peut apporter sa petite touche à cette semaine nationale de la culture. Etaient présent à cette cérémonie les différentes autorités de la région dont le maire de la commune de Bobo-Dioulasso, représenté par son 4ème adjoint qui dans son message a indiqué que la ville de Bobo-Dioulasso est fière d’abriter ce grand évènement. Il affirme aussi que Bobo-Dioulasso est prêt à accueillir cet évènement comme un outil, un pilier et une ressource pour la population. Il est à noter que cette 20ème édition est placée sous le thème : « Diversité culturelle, ferment de l’unité nationale ». Elle se tiendra du 28 mars au 4 avril 2020 dans la cité de Sya avec comme parrain Monsieur Mahamadi Sawadogo, président de la Chambre de Commerce du Burkina et le Mali comme pays invité d’honneur.
Murielle Ouédraogo. Correspondante à Bobo Dioulasso