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Tourisme au Burkina – Une affaire des autres ?


Le Burkina Faso, malgré quelques efforts de façade, n’est pas un pays touristique. Membre de l’OMT depuis 1975, ce pays accueillerait chaque année plus de 200 000 touristes. Certes, est peut-on parler d’extrapolation ? Puisqu’il s’agit de 200 000 passagers qu’on enregistre à l’arrivée de l’aéroport international de Ouagadougou et dont la plupart ne sont pas des touristes.

 Si on enlève les passagers qui se camouflent sous la coupole des ONG et autres organisations internationales, ils ne dépassent pas 20 000. Pourtant en termes d’atouts, le Burkina en possède. Son patrimoine écologique, ses parcs nationaux, les sites uniques dans la planète, bref un potentiel qui pourrait engranger des bénéfices substantiels pour le pays. Quel gouvernement viendra s’en occuper ? A partir du moment où, déjà certains députés ne trouvent aucun intérêt à vouloir que l’Etat, injecte de l’argent pour aménager par exemple l’accès aux «cailloux» (comme ils les appellent) entassés de Lorépéni ou encore ce fameux «tas de sable» qui supplante la ville de Fada qu’on a appelé colline de Nalemgou.  A titre d’exemple ; le projet d’aménagement du site où se trouvent les Ruines de Loropéni, est en ruine ! Le bâtiment n’est même pas encore réceptionné, que les murs s’effondrent déjà. Le plafond du magasin et les autres compartiments de la pièce sont réduits en dépotoir ou en antichambre de serpents. Pour un si vaste site qui reçoit des chercheurs chaque année, c’est déplorable qu’il n’y a même pas de l’eau potable. Pas de forage, pas de fontaine. Le Premier Ministre d’une certaine époque en occurrence Tertus Zongo, avait posé la première pierre de la construction d’un forage, depuis lors, plus rien !  C’est à une distance de sécurité stricte, que le docteur en archéologie Lassina Simporé a présenté le gigantesque bâtiment qui doit accueillir les touristes à Loropéni. Lors de la visite, il a formellement interdit aux visiteurs de s’y aventurier, de peur de donner du fil à retordre aux ambulanciers ou encore du pognon aux croque-morts.

Que dire alors des autres sites touristiques tels que ; la colline de Nalembou, la grotte de Diebougou, les pics de Sindou, le village Troglodyte de Niansogoni, le mont Ténakourou, les chutes de Tourny et de Monsonon, le baobab sacré de Fada et bien d’autres ? Autre exemple, l’immense grotte de Diebougou réputée dans la sous-région et dans le monde est abandonnée à la merci des chauves-souris, pythons, Caïmans…Pourtant, c’est un riche patrimoine touristique que les colons ont laissé à la région. Refuge et lieu de retranchement des combattants ; cette grotte est toute un pan de l’histoire du Burkina. Mais c’est un jeune guide de la région qui prend «soin » de ce site de façon bénévole. Les touristes lui offre 500 FCFA pour ses services. Au dessus de la grotte, un bel espace de loisirs pourrait être aménagé pour permettre une fluidité paisible des visiteurs. Le gouvernement aurait fait la sourde oreille face aux doléances des populations concernant la réhabilitation de cette grotte. On espère que le plus  rien ne serra comme avant touchera aussi le secteur du tourisme !

Jabbar !


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