« Le musicien instrumentiste dans l’industrie musical burkinabé », c’est le thème de la 2è édition des Ateliers de Musique NIOUZIK (AMN) qui ont ouvert leurs portes, ce 18 juin 2019, à Ouagadougou, dans l’enceinte du Reem-Doogo. C’est grâce aux concours de l’association Initiative pour le développement durable en Afrique (IDDA), du Fonds de développement culturel et touristique (FDCT) et de la mairie de la commune de Ouagadougou que les participants pourront, du 18 au 29 Juin 2019, se former en compagnie de plusieurs directeurs artistiques de renom. L’objectif des organisateurs est de faire de ces ateliers de musique Niouzik, un grand carrefour de musiciens instrumentistes en Afrique.
« La culture est ce qu’il nous reste lorsqu’on a tout perdu », entend t-on dire parfois. Mais dans ce grand mot CULTURE, la musique a surtout la part belle. Et qui dit musique dit ensemble d’acteurs impliqués pour harmoniser chants et mélodies. S’ils sont souvent méconnus du grand public, ils demeurent toutefois, grâce à leurs talents multiformes, incontournables pour la réussite de la musique dans sa généralité. Eux, ce sont les instrumentistes. Conscient que l’éducation et la culture sont des éléments fondamentaux du développement durable, le porteur du projet, l’Initiative pour le Développent Durable en Afrique ( IDDA ) qui est avant tout une association apolitique basée à Ouagadougou, veut à travers ces AMN, promouvoir et accompagner le développement durable des populations africaines en accordant une place importante à la culture musicale, socle de développement durable et de cohésion sociale.

En effet, avec seulement 10.000 F CFA comme frais de participation, du 18 au 29 juin 2019, ces ateliers constitueront pour les participants, un rendez-vous de formation musicale de belle facture grâce à des directeurs artistiques pétris de talents et d’expériences reconnus au-delà de nos frontières. Aussi, ce sera un cadre d’échanges professionnels et une initiation à l’autonomisation et à la professionnalisation de l’instrumentiste qui, à travers des master-class, des panels débats et des concerts pourra redéfinir son rôle et sa place dans la musique et la culture en tant que acteur indispensable du développement durable.

Si dans d’autres pays des étoiles comme Oumou Sangaré ou Alpha Blondy sont des porte-voix et acteurs incontournables du développent culturel durable de leur pays respectifs, ces ateliers de musique Niouzik seront selon, Josias Ouédraogo, président du comité d’organisation, une très belle occasion pour la musique burkinabé de gagner en qualité et en professionnalisme pour, à son tour, conquérir l’Afrique, voire le reste du monde avec le musicien instrumentiste en ligne de front.
Toutefois, a-t-il ajouté, cela ne pourra se faire qu’avec le réel accompagnement des autorités concernées qui doivent reconsidérer une meilleure politique d’importation des instruments de musique jusqu’à présent frappés par des taxes jugées trop élevées, selon les artistes. La création et le soutien de cadres d’expressions ou de représentations des différents genres musicaux pourraient également enrichir le secteur pour plus de visibilité et de compétitivité à l’échelle internationale.
PROGRAMME
Master-class
–Stage de théorie musicale : 18-21 juin de 15h à 19h
-Stage de pratique instrumentale : 25-28 juin de 15h à 19h
Panels Débats :
-Rôle et place du musicien instrumentiste dans l’industrie musicale burkinabé, 27 Juin de 9h à 12h
–vers une structuration professionnelle des musiciens instrumentistes
Concerts : 28-29 juin de 19h30 à 22h
Cheick Ouédraogo