Levés le 5 août dernier au siège de l’Institut supérieur privé polytechnique (ISPP) à Ouagadougou, les rideaux de la 4ème édition du camp vacances humour 2019 sont tombés ce jeudi 22 août au sein du même Institut. C’était dans une grande salle presque pleine que les apprenants humoristes ont fait leurs prestations de clôture.

Ils sont 27 participants à prendre part depuis le 5 août dernier à la 4ème édition du camp vacances humour 2019 dont la clôture est intervenue ce 22 août à l’ISPP. Contrairement aux autres éditions, les participants sont venus cette année de plusieurs provinces pour apprendre à faire rire les gens ou à prendre la parole en public. Et c’est un sentiment d’un fait accompli qui anime le promoteur et formateur, Jones Alias Babenda Chic Choc de son vrai nom Bayili Jean Aimé du groupe Génération 2000. « C’est un sentiment de joie qui m’anime car cette année nous avons essayé d’élargir à plusieurs provinces. Aux autres éditions on ne faisait que pour Ouagadougou seulement. Cette fois-ci il ya eu des participants qui sont venus de Dano, Nouna, Réo et de Koudougou ». Selon le formateur, les enseignements de cette année se sont plus focalisés sur l’occupation scénique, l’improvisation et la concentration pour montrer à ces jeunes-là, a-t-il dit, que ce n’est pas sortir forcement comme humoriste après cette formation qui l’intéresse seulement, mais aussi la capacité à pouvoir prendre la parole en public qui est visée.

A en croire le doyen du groupe Génération 2000, l’éternel problème de manque de financement de ce secteur s’est encore posé cette année. Mais il a estimé qu’il faut apprendre à compter sur soi-même. « on nous demande de préparer la relève, mais qu’est-ce qu’on nous donne pour préparer cette relève ? Donc moi j’ai appris à compter sur moi-même et c’est ainsi que génération 2000 a commencé », a-t-il dit. Cependant, le formateur des « futurs humoristes » du Burkina a avoué que certains gestes à son endroit l’ont aidé dans cette édition. C’est le cas par exemple de L’ISPP qui lui a offert le cadre et des dortoirs pour assurer la formation.

Il a aussi souligné le cas de ses anciens élèves qui lui sont venus en aide. Il a donc tenu à remercier l’ensemble des donateurs qui lui ont permis de réaliser cette quatrième édition. Il a, par ailleurs, fait appel à tous ceux qui voudront laisser parler leurs cœurs pour la 5ème édition à ne pas hésiter car, a-t-il souligné, il contribue à sa façon à réduire le taux de chômage au Burkina Faso. « Ces mêmes humoristes que j’ai formé de par le passé, se retrouvent sur les mêmes plateaux que Génération 2000 pendant les grands évènements culturels comme la SNC, le FESPACO, les NAK et un peu partout dans la sous-région. On partage le même cachet », a laissé attendre Jones. Toutefois, il a regretté le faite que le métier d’humoriste « soit un peu » ingrat.

Selon Boubié Nagalo, qui a pris part à cette 4ème édition, la formation les a permis d’apprendre beaucoup de choses notamment la maitrise du texte et le jeu d’acteur. L’humour, il veut en faire un métier car, de son avis, le métier d’humoriste, au Burkina Faso, nourrit son homme.

Tous les participants sont repartis avec des attestations. La cérémonie de clôture a aussi connue la présence d’imminents humoristes comme « Son Excellence » Gérard et les membres du groupe Gombo point Com.
Abatidan Casimir Nassara