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Burkina Faso: Carnet d’un voyage à bord de Elitis Express


 

Ouaga-Bobo, c’est le trajet que nous avons parcouru dans la matinée de ce 30 novembre à bord de la toute nouvelle compagnie terrestre du Burkina Elitis Express. Dans les lignes qui suivent, nous nous proposons de vous faire le carnet de notre voyage dans ce bus très moderne et dont vous avez sans doute entendu parler.

Lorsque le groupe de musique Fusion FL nous a invité pour la dédicace de son tout premier album intitulé « Djarabi » à Bobo Dioulasso, nous n’avons pas hésité une seconde quant à la compagnie à emprunter pour le voyage. « Tu vas venir avec quel car ? » a voulu savoir Founabi, un des membres du groupe. Toute suite nous avons répondu  « Elitis Express ». Au regard de tout ce qui s’est dit et se dit sur cette nouvelle compagnie, nous ne pouvons donc pas manquer cette ocaz de l’emprunter. La dédicace de l’album est prévu pour le 1er décembre et nous devons être à Bobo le 30 novembre. Pour plus d’assurance donc, nous nous rendons à la gare de Elitis Express située à la ZAD non loin du SIAO pour acheter notre ticket le 29 novembre. Nous aurions pu le faire sans nous déplacer en appelant le 34 40 ou le 34 44 pour une réservation mais nous avons choisi de nous rendre à la gare.

A notre arrivée, nous avons été invités à mettre notre moyen de déplacement dans un parking très bien aménagé situé à quelques 50 m  avant de rejoindre la gare. Nous trouvons un grand hall super moderne au dessus duquel est bati un R+. « Le hall comme vous le constatez, c’est  la piste de départ des cars, quant au R+ il est fait pour les bureaux et le restaurant » nous explique , un des agents de la compagnie qui nous indique juste à côté du hall une porte d’entrée par où passer pour payer les tickets. A cette porte est postés deux hommes de sécurité qui nous fouille minutieusement avant de nous ouvrir. Et nous voilà à la salle d’attente. Une salle bien aménagée comme celle que l’on trouve dans les aéroports. Le confort y est. « Monsieur tirer un ticket, asseyez vous là et attendez qu’on appelle le numéro de votre ticket » nous explique une hôtesse.  Nous tirons donc notre ticket comme cela se fait dans les banques et nous continuons de contempler la salle. Quelques minutes après nous entendons « Le numéro 77 est appelé au guichet 1 » c’était notre numéro bien sûr. Un coup d’œil rapide et nous voyons qu’il existe 3 guichets de caisse bien fermés et un autre d’information. « Bonjour monsieur comment allez vous ? vous voulez un ticket pour quel jour ? » nous accueille avec politesse et courtoisie la caissière du guichet 1. « Nous voulons un ticket de demain 30 novembre, premier bus » avons-nous répondu. On note que les tickets du voyage coûtent 12 000 F CFA. Mais pour des raisons de promo qui court jusqu’au 31 décembre, ils sont à 10 000 F CFA. La caissière réceptionne notre carte d’identité et 5 minutes après nous tend un ticket, que dis-je un billet devant lequel nous sommes restés très admiratif. Le billet ressemble fort à celui que l’on donne à l’aéroport.

Notre billet de voyage

« Le premier car bouge demain à 8h30. Les passagers sont convoqués à 8h » nous confie la caissière avant de nous souhaiter un bon voyage.

Le lendemain 30 novembre nous voici à la gare à 8h. Deux bagagistes nous accueillent devant le hall, récupèrent nos bagages et notre billet et procède à l’enregistrement. « C’est bon vous pouvez y aller. Allez dans la salle d’embarquement », nous fait savoir un des bagagistes qui nous indique la porte d’entrée de la salle d’embarquement tout en prenant le soin de nous remettre notre billet de voyage. Devant la porte, nous sommes bien fouillés par deux hommes de sécurité qui nous laissent passer après avoir constaté que nous ne sommes pas une menace. Nous traversons la salle d’attente et nous trouvons une autre porte devant laquelle se trouve un autre homme de sécurité. « Bonjour monsieur, votre billet s’il vous plait ». Après vérification, il nous laisse accéder à la salle d’embarquement dans laquelle attendaient des passagers. A 8h 15, une voix se fait entendre en langue française : « Mesdames et messieurs, à votre attention s’il vous plait. Les passagers à destination de Bobo Dioulasso sont priés de s’apprêter pour le départ qui est imminent ». Le message est repris en langue mooré et dioula. 5 minutes après, la voix revient pour inviter les passagers à l’embarquement. Une porte qui donne accès au hall s’ouvre et nous voyons le car bien positionné prêt à nous recevoir.

La salle d’embarquement

Au pied du bus, une commerciale procède avec un Smartphone à une dernière vérification des billets. Celle de la validation des codes. A bord, nous sommes accueillis par une hôtesse habillée en Coco Dunda qui installe les passagers en fonction du numéro de leur ticket.  Nous étions à la place numéro 24. A 8h30 tout est ok et le bus sort de la gare. Direction Bobo Dioulasso. « Mais qu’ils sont ponctuel !, on a bougé à l’heure juste » se réjouie une française qui a pris place juste derrière nous.

Embarquement à la gare de Ouagadougou

Il n y a donc pas de chance pour les retardataires. « Mesdames et messieurs, nous vous souhaitons la bienvenue à bord de la compagnie Elitis Express. Je m’appelle Olga Poda, nous sommes 3 les membres de l’équipage à bord dont 2 chauffeurs qui se nomment Traoré Moussa et Traoré Ulrich. Nous sommes actuellement conduits par Traoré Moussa. Il fera la passation à partir de Boromo. Nous vous invitons à suivre une vidéo qui vous donnera les consignes de sécurité et de confort. Nous vous souhaitons un bon voyage » nous explique l’hôtesse tout juste à la sortie de la gare. Sur des petits écrans placés de part et d’autres dans le car, la vidéo nous apprend entre autres qu’il est interdit de fumer dans le car, qu’un wifi est disponible à la limite de la couverture des réseaux, que le port de la ceinture de sécurité du départ à l’arrêt du bus est obligatoire, de l’existence de toilette en mode lavabo urinoir derrière le bus, de l’existence de port USB sur les accoudoirs du milieu des chaises pour le chargement des mobiles et de prises électriques pour le chargement des appareils. « Ah oui ? C’est super ça » se réjouie la française.

Les toilettes à bord du car

Une petite vérification et tout ce qui est dit dans la vidéo est effectif à notre place.  A la sortie de Ouaga, après  le péage, l’hôtesse Olga Poda nous informe de la disponibilité du café et du thé pour tous ceux qui en ont besoin. Et le voyage se poursuit. Entre temps à l’approche de Boromo, une voix, celle du chauffeur se fait entendre. « Mesdames et messieurs, nous vous informons que nous rentrons dans une zone de déviation. Nous nous excusons de la perturbation que cela causera à travers les secousses ».

Ulrich Traoré a pris la conduite à partir de Boromo

Et arrivé à Boromo l’hôtesse nous informe : « Nous allons observer quelques minutes de pause pour permettre à l’autre chauffeur de prendre place ». Moussa Traoré venait donc de terminer son boulot et à passer la main à Ulrich Traoré qui se chargera donc de faire le reste du trajet. Le changement a été fait sans qu’aucun passager ne voit. La partie des chauffeurs est hermétiquement fermé comme le cockpit d’un avion.  Il était 11H30. A la sortie de Boromo, le repas est servi. Un kit dans lequel on retrouve des croissants et du sandwich accompagné d’une bouteille d’eau  est servi à chaque passager par l’hôtesse. « Bon appétit à tout le monde et une fois de plus nous vous souhaitons un bon voyage » souhaite l’hôtesse.

Le repas est servi. Vous êtes invités

Tout se passe bien jusqu’à destination, à Bobo Dioulasso, précisément au secteur 5 à Sarfalao. Et à l’hôtesse d’informer : « Mesdames et messieurs, nous venons d’arriver à Bobo Dioulasso. Nous informons ceux qui ont fait la réservation à l’hôtel Sissiman qu’une navette est disponible. Nous espérons que vous avez passé un très bon voyage à notre compagnie. Nous vous souhaitons et un bon séjour à Bobo Dioulasso ». Il était 14h30. Lorsque nous sommes sortis, nous avons remarqué le même dispositif, les mêmes installations, les mêmes principes présents à la gare de Ouagadougou. Eh bien voilà, Elitis Express, c’est le confort, c’est la sécurité, tout ce qui a été dit et entendu sur  la compagnie est réel. N’hésitez donc pas à l’emprunter. Elitis, La passion du voyage

Bien arrivé à bord à Bobo Dioulasso

Yannick SANKARA


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