La première édition de la Semaine nationale de la couture (SENACO) s’est achevée le vendredi 18 octobre 2024 à Ouagadougou. Cet événement organisé par l’Union nationale des couturières du Faso (UNCF) en partenariat avec la Fondation Faso persévérance marque un tournant important pour le secteur de la couture au Burkina Faso, avec entre autre faits majeurs l’inauguration du showroom “SENACO Machine Lising”, une boutique innovante destinée à faciliter l’acquisition de machines à coudre par les couturiers. Ces équipements, dont les prix varient entre 60 000 francs CFA et 10 millions de francs CFA, peuvent être obtenus à crédit avec un paiement échelonné, permettant ainsi aux professionnels de la couture d’améliorer leurs outils de travail.

À la clôture, la présidente de l’Union nationale des couturières du FASO (UNCF) a exprimé sa satisfaction quant à la réussite de cette première édition, qui a su rassembler divers acteurs autour de la rédynamisation de la couture. Elle a également salué l’engagement de la Fondation Faso Persévérance, partenaire officiel de la SENACO, pour son soutien indéfectible.« C’est la première fois que les couturiers se mettent ensemble pour réfléchir à l’amélioration de leur secteur, c’est aussi la première fois que les couturiers ont l’occasion d’acquérir des machines à crédit pour mieux travailler. Nous sommes reconnaissant des efforts de notre partenaire et prions Dieu que ses activités prospèrent pour qu’il puisse continuer à nous accompagner »; a confié madame Claire Zongo, présidente de lnUNCF.

Le président de la fondation Faso Persévérance ,Wendbe Aristide Razak Sawadogo, a souligné l’importance d’un tel événement pour mettre en lumière le travail des milliers de couturiers qui habillent la population et contribuent à la création d’emplois, réduisant ainsi le chômage. « Aujourd’hui le maître mot est la valorisation du textile local, ce qui constitue une belle aubaine pour les couturiers mais pour en profiter il faut qu’il soit organisé. L’objectif est de renforcer les capacités des différents acteurs, de les unir et de mieux valoriser le secteur»; a fait savoir M. Sawadogo.

Cette première édition, placée sous le thème “La couture, un maillon fort de la résilience”, a permis d’intégrer de nombreuses personnes vulnérables dans des ateliers et centres de formation en couture, leur offrant une opportunité d’apprendre un métier. La SENACO a aussi inclus des panels et des formations sur divers aspects du métier, notamment la spécialisation, le travail à la chaîne, la gestion de la clientèle, le marketing et le financement d’activités. L’objectif de ces initiatives était de renforcer les compétences des participants et d’améliorer la rentabilité du secteur. Selon Sœur Mafila Somé, responsable d’un centre de formation en couture, l’initiative est salutaire. «La SENACO est une bonne idée et nous allons tous travailler à pérenniser. Nous allons nous soutenir pour aider les couturiers à sortir de la misère» a soutenu Sœur Mafila Somé.

D’autres activités continueront au-delà de cette semaine pour offrir aux couturiers un cadre de réflexion et de concertation sur l’organisation et l’efficacité de leur secteur. Ils bénéficieront notamment de l’accompagnement de stylistes renommés, tels que François 1er, pour perfectionner leur art.
La SENACO se tiendra tous les deux ans, avec la promesse de contribuer durablement à l’évolution de la couture au Burkina Faso.
Par Wend Kouni