Il se tient les 15, 16 et 17 janvier à Ouagadougou, dans la capitale Burkinabè une Conférence des ministres en charge de la culture des pays du G5 Sahel. cette conférence aboutira à une Déclaration adossée à un ensemble d’objectifs stratégiques assortis d’une feuille de route afin de pouvoir prendre en compte le secteur de la culture dans la résilience et la lutte contre l’extrémisme violent. L’ouverture officielle des travaux a été marquée par le discours du ministre burkinabè de la Culture des arts et du tourisme, Abdoul Karim Sango.

Pendant trois jours des experts nationaux et internationaux se pencheront, à Ouagadougou, au Burkina Faso sur la « Contribution de la culture à la prévention et à la lutte contre l’extrémisme violent au Sahel ». La conférence des ministres qui aura lieu le 17 du mois pour donner les conclusions issues de ces échanges sera précédée de travaux de plénière et d’ateliers qui vont se dérouler les 15 et 16. Le ministre burkinabè de la Culture, des arts et du tourisme, Abdoul Karim Sango, à la cérémonie d’ouverture, a rappelé que cette rencontre de Ouagadougou s’inspire de la vision stratégique du G5 Sahel qui est de faire des pays de cette zone « un espace économique intégré, socialement prospère, culturellement riche, où la sécurité et la paix règnent durablement, en se fondant sur l’Etat de droit, la bonne gouvernance et la démocratie, par la création d’une communauté moderne, ouverte à l’innovation, à la démocratie et à la technologie, unie, solidaire et tolérante, contribuant efficacement à l’amélioration constante de la qualité de vie de toutes ses populations et à tous les niveaux ».

Pour lui, la réponse militaire est nécessaire pour la lutte contre le terrorisme mais ne saurait être la seule solution. « C’est pourquoi le président du Faso a souhaité que le problème soit traité selon une approche holistique qui intègre les questions de développement économique, social et culturel», a-il-il ajouté. Pour finir le ministre a rappelé que « si la culture est marginalisée, non intériorisée, il manquera assurément à nos sociétés la possibilité d’affronter les problèmes fondamentaux liés à l’insécurité ». Cette conférence des ministres du G5 Sahel qui se tient dans un contexte marqué par une insécurité grandissante dans la zone sahélienne résultante de la crise lybienne depuis 2011, regroupe une dizaine d’experts des pays membres du G5 Sahel, des experts internationaux et des partenaires institutionnels.

Le Sénégal et la Côte d’Ivoire sont également présents en tant que pays observateur. Elle sera meublée au cours de ces soixante-douze heures par des panels, des ateliers de travail et des communications qui vont aboutir à la Déclaration de Ouagadougou et d’une feuille de route claire. Le rendez-vous est pris ce 17 janvier pour les conclusions de cette grande rencontre.
Abatidan Casimir Nassara