Le réseau syndical sur la migration au Burkina Faso a animé ce samedi 29 décembre un atelier de formation en lien avec la journée internationale des migrants en faveur de journalistes et des acteurs de la société civile. Le thème retenu pour cette journée habituellement célébrée le 18 décembre de chaque année est «Agissons ensemble pour une migration de main-d’œuvre régulière et ordonnée contribuant au développement durable”. Lors de ladite, deux jeunes tanzaniens qui ont été retenus de force pendant des mois ont rendu un témoignage émouvant.
Le 18 décembre de chaque année est dédié aux migrants depuis 1951. Loin de chez eux, leurs droits les plus élémentaires sont souvent bafoués. Le réseau syndical sur la migration au Burkina Faso( RSM-BF) s’est donné pour mission d’assurer aux migrants le respect de leurs droits afin de leur faciliter la vie. « Les migrants sont souvent confrontés à des difficultés et nous sommes là pour faciliter leurs transits. Au Burkina nous avons pris contact avec le gouvernement et même s’il reste beaucoup à faire des efforts sont consentis à leur faveur. Ils ont souvent peur de s’identifier afin d’être pris en charge et nous travaillons à les mettre en confiance pour qu’ensemble nous trouvons des solutions au problème» a confié Pepin Zorengré, Coordonnateur du réseau pour la migration au Burkina. Le coordonnateur nous apprend qu’une loi en faveur des femmes migrantes est en phase d’être votée.

La formation donné le 29 décembre en faveur des journalistes vise à permettre à ces derniers de sensibiliser les migrants vivant au Burkina afin qui fasse recours au réseau pour les aider en cas de difficulté. «Nous voulons partager avec vous les informations que nous avons relativement aux travailleurs migrants vivants au Burkina. Nous avons rencontré des associations des travailleurs migrants et la CONASUR pour voir comment défendre les droits des travailleurs migrants»; a laissé entendre Marcel Zanté, secrétaire général de la CNTB. Il estime également que la formation sous le thème “Agissons ensemble pour une migration de main-d’œuvre régulière et ordonnée contribuant au développement durable ” permettra au participants de prendre connaissance des réalités des migrants dans le monde du travail au Burkina et leur apport dans le développement du pays.

Un film sur la triste réalité d’une jeune fille kenyane contrainte à la prostitution en Inde a été projeté. Les participants à la formation ont également échangé par visioconférence avec un jeune burkinabè revenu au Burkina après une aventure infructueuses aux USA. Deux jeunes tanzaniens en transit pour l’Angleterre ont également témoigné sur les conditions dans lesquelles ils se sont retrouvés au Burkina et le chantage dont ils ont été victimes. Alors qu’ils devaient se rendre en Angleterre dans l’espoir d’embrasser une carrière de footballeur, ils se retrouvent au Burkina et les personnes sensées leur faciliter le voyage usent de leur position pour essayer de leur soutirer de l’argent en retenant leurs documents d’identité. Les 3 cas exposés lors de cette formation ne sont malheureusement pas des cas isolés et la prudence est demandée à toute personne qui souhaite allé loin de son pays dans l’espoir de trouver une vie meilleure.

Si toute fois vous êtes un migrants vivants dans des conditions difficiles au Burkina ou ailleurs, trouvez le moyen de prendre attache avec les structures qui luttent pour les droits des migrants afin qu’ils vous aident à vous tirer d’affaire.
Par Wend Kouni.