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Musique

DICKO FILS, artiste-musicien: « Politiciens, faites de l’intérêt du peuple votre préoccupation »


 C’est le retour sur la scène pour le bonheur de toute une nation après l’accident de la circulation dont il a été victime dans la nuit du samedi 30 mai dernier en compagnie d’Awa Nadia et de deux danseuses. En effet, Dicko Fils, puisque c’est de lui qu’il s’agit, annonce les couleurs avec un single baptisé «A nani na». Dans cet entretien exclusif, l’auteur du titre à succès « denké denké » revient sur l’accident, son nouveau single et son prochain album. Lisez plutôt 

 

Comment vas-tu ?

Je vais très bien et je remercie le Bon Dieu.

 Peut-on dire que tu reviens de loin ?

Bien évidemment que oui.

 Quels souvenirs gardes-tu de cette date triste de l’accident avec Awa Nadia ?

Je dis merci au Bon Dieu parce que je suis là aujourd’hui et j’arrive à parler. Awa Nadia aussi se porte bien ainsi que les danseuses. Nous disons également merci à tous ceux qui nous ont soutenus.

 Que s’est-il réellement passé ce jour-là ?

L’Homme propose et Dieu dispose. Le jour de l’accident, je devrais jouer à Niamey et le concert a été reporté. Si j’avais joué au Niger, je n’allais pas être dans l’accident. Moi, j’avais fait ma valise la veille et je devrais partir avec ma voiture. Le matin Awa Nadia m’a appelé pour dire qu’elle aimerait qu’on parte tous ensemble dans son véhicule. On a démarré et comme Dieu a voulu que je sois dans l’accident, on n’y pouvait rien.

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 La cause de l’accident serait un excès de vitesse, est-ce vrai ?

Non, non je ne crois pas. Je crois que c’est un expert qui pourrait se prononcer sur cette question.

 Avec la santé retrouvée, quel est ton message à l’endroit des autorités et de la population ?

Je dis merci à tout le monde. Je ne sais pas comment dire merci, c’est Dieu seul qui va les récompenser.

 Le concert de remerciement du 12 septembre dernier avait-il réellement sa raison d’être?

 

Je crois que oui. C’est l’une des premières fois que les gens se sont mobilisés. Awa Nadia a été admise à l’hôpital dans la nuit et nous sommes arrivés au petit matin. La foule essentiellement composée d’artistes et d’Hommes de médias, que j’ai vue à l’hôpital Yalgado m’a ému. Il y avait aussi les fans ; ça m’a guéri totalement. Nous nous sommes dit que ce que nous pouvions faire pour dire merci à tout ce beau monde, c’est d’organiser un concert. Je dis merci à Abdoul-services.

 Tu reprends du service avec tes concerts, après le Bénin, quels sont tes prochaines dates ?

Après le festival SIMA à Cotonou, je suis allé à Niamey où j’ai joué le 25 septembre au stade Seyni Kountché. Si tout va bien, je serai au palais de la culture de Bamako le 31 octobre pour le festival Poulho Dèbo.

 Comment as-tu vécu la période de soubresauts suite au coup d’état du 16 septembre ?

Je n’étais pas au pays pendant cette période. J’étais avec mon groupe au Bénin. Nous avons demandé aux uns et aux autres de prier pour notre patrie. Nous sommes des musiciens et nous avons aussi notre arme qui est la culture pour la paix.

 Quel est ton message à l’endroit des politiciens ?

Je leur demande de faire de l’intérêt du peuple leur préoccupation. C’est ce qui est très important et qui pourrait nous éviter certaines choses.

 Après ton maxi Fina tawa, tu avais annoncé un album en fin d’année 2015, pourquoi reviens-tu avec le single « A nani na » ?

L’album est prêt ; je l’ai fait arranger par quatre grands arrangeurs du Burkina. Il s’agit de Prince Edouard Ouédraogo, Kévinson, Yves de Mbemboula et Zakaria Mamboué. J’avais annoncé une œuvre de seize titres pour mes quinze ans de carrière. Vu la situation nationale, je préfère attendre après les élections. Comme « denké denké » a deux ans, j’ai voulu faire un single avec un petit-frère en attendant que le pays se calme après les élections.

 La prochaine sortie sera-t-elle toujours de seize titres ?

Non, c’est dix titres que je vais proposer à mes fans et ce sera baptisé « wakat ».

 Parles-nous de ce single « A nani na ».

Ça veut dire en langue fulfudé « tu as compris ? ». Juste pour dire que la dernière volonté appartient à Dieu. J’ai fait appel à Floby pour le featuring car on avait le projet en cours depuis longtemps.

 Retrouve-t-on les mêmes vibrations, variantes et couleurs comme dans « Denké denké » ?

C’est un peu différent de « denké denké » mais c’est la musique peulh qui est la base. Moi, je chante en fulfuldé et Floby en mooré.

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