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FAMA 2017: Youssef Ouédraogo, le promoteur promet de belles surprises


Le 31 mars se déroulera dans la salle polyvalente du CENASA à Ouagadougou, la 4ème édition des Faso Music Awards (FAMA). En prélude à ce rendez-vous culturel, nous avons échangé, le mercredi 15 mars 2017 avec le Coordonnateur général des FAMA, Issouf Ouédraogo, consultant en médias et culture, connu sous le nom de Youssef Ouédraogo. Celui-ci se prononce sur les objectifs, les préparatifs, les innovations de l’édition 2017 et rassure que toutes les conditions sont entrain d’être réunies pour que la fête soit belle.

Afriyelba : Qu’est-ce qui a motivé a créer les FAMA ?

Issouf Ouédraogo : Les FAMA sont nés de la volonté d’un groupe de journalistes autour des années 2007 de marquer une pause chaque année pour jeter un regard sur l’année écoulée afin de reconnaître le mérite des acteurs qui se sont illustrés de façon positive dans leur domaine respectif. C’est depuis cette période que nous avons eu l’idée de créer la manifestation. Mais j’avoue que les discussions étaient chaudes au sein de l’Association des journalistes et communicateurs pour la culture où certains avaient estimé qu’il y avait déjà des évènements qui le faisaient. D’autres ont estimé que trop de viandes ne gâtent pas la sauce et que l’on pouvait également créer un autre évènement qui pouvait s’intéresser uniquement aux professionnels. L’idée a germé pendant cette période et c’est autour de 2011-2012 que nous avons pu lancer les FAMA.

Quels sont les objectifs réels visés par l’évènement ?

L’objectif de cette manifestation est de susciter une émulation au sein des acteurs du monde de la musique, de travailler de sorte à créer des partenariats avec d’autres festivals pour permettre aux professionnels de la filière musique de pouvoir acquérir de l’expérience et de l’expertise. Il faut s’ouvrir parfois aux autres pour partager les expériences et savoir-faire. Le 3ème objectif des FAMA est de rassembler les acteurs du monde de la musique, de la communication, les chefs d’entreprises au cours d’une soirée pour réfléchir sur des idées innovantes et novatrices pour voir dans quelle mesure l’on peut accompagner le secteur de la musique. Parce que s’il y a un regard positif autour du Burkina Faso, c’est grâce en partie à sa performance artistique et socio-culturelle. Le monde de la musique en particulier et celui de la culture en général participe au développement du pays. Ce sont tous ces éléments qui nous ont poussés à lancer les FAMA pour reconnaître le mérite des acteurs au cours d’une nuit.

Sous quel signe placez-vous la 4ème édition en ligne de mire ?

L’édition 2017 est placée sous le signe de la maturité. D’aucuns estimeront que c’est très tot mais un enfant qui a par exemple 4 ans déjà peut courir, peut aller à l’école. De la même manière, si nous avons 4 ans dans l’organisation des FAMA, il y a des erreurs qu’on peut éviter. Les 4 ans ont permis aussi d’avoir une somme d’expérience capable d’aider à parfaire l’organisation sur beaucoup d’aspects. Ils nous ont permis de prendre en compte, à un moment donné, les différentes observations que les acteurs eux-mêmes et les journalistes qui veillent à une bonne organisation de la manifestation. Toute chose qui nous permettra de mettre à profit notre expérience pour proposer aux invités qui effectueront le déplacement, une très bonne soirée. C’est pourquoi nous parlons de maturité dans le sens de l’organisation, de l’expérience acquise en quelques années et dans le sens du monde que nous allons mobiliser. Lorsqu’un évènement atteint 4 éditions, il commence à rentrer dans la longévité et la pérennité qui peuvent avoir un intérêt particulier vis-à-vis des spectateurs, du monde culturel. C’est en cela que je parle de maturité, sinon nous avons encore du chemin.

Quelles sont les grandes innovations de l’édition 2017 ?

A chaque édition des FAMA, un comité de met en place pour réfléchir pour voir comment innover et éviter de servir aux gens des plats réchauffés. Du point de vue de la programmation, nous avons décidé de faire appel à des artistes qui ont du vécu au Burkina Faso en termes de talent, de carrière et de faire venir un artiste considéré comme le patron de la guitare qui a arrangé beaucoup d’artistes et de groupes sur le plan africain. Et comme les FAMA rendent hommage aux acteurs de la filière musique, la venue de cet artiste qui s’appelle VATA MOBASSA de la RD Congo sera une occasion pour ces acteurs de pouvoir le rencontrer, d’échanger avec lui afin de bénéficier de son expérience. De même, nous sommes sur les pistes d’une jeune femme togolaise qui a réussi à inscrire son nom dans le panthéon des grands artistes dans son pays. Si nous avons les moyens, cet artiste pourra venir sous forme de surprise. Au niveau national, nous aurons des artistes de renom conviés, ce qui n’était pas le cas dans les autres éditions où nous faisions avec les artistes que nous avions sous la main. Il y aura de très grands noms d’artistes burkinabè qui participeront à la cérémonie des FAMA qui se tenaient dans un hôtel de la place. Mais cette année, la manifestation se déroulera dans la salle polyvalente « Koaba Lankouandé » du Centre national des arts du spectacle et de l’audiovisuel (CENASA) rénovée à hauteur de 100 millions de FCA et qui constitue, pour nous, le lieu idéal pour faire un spectacle en live car les conditions y sont réunies.

Comment vont les préparatifs à quelques jours des FAMA ?

Le moral est au beau fixe. Nous faisons des réunies régulières avec le comité d’organisation pour se donner des idées afin de relever ce défi. Chaque édition des FAMA est un défi pour nous. Dans un contexte d’austérité économique, les partenaires et les mécènes ne courent pas les rues. C’est toujours l’épine dorsale des organisateurs d’évènements mais avec les moyens de bord dont nous disposons, nous allons nous atteler à offrir une belle soirée au public. Nous sommes entrain de travailler dans les détails pour que le jour de la magnificence des acteurs du monde du show biz (les FAMA), qu’il y ait un spectacle de qualité et que le public qui effectuera le déplacement reparte avec une grande satisfaction. On ne dort plus, on ne pense à autre chose que les FAMA et nous saisissons l’occasion pour lancer un appel à tous les sponsors et mécènes pour venir soutenir l’évènement afin que nous puissions rêver plus grand.

Qui sont les nominés de l’édition 2017 ?

Il y a jusqu’à 16 catégories de distinction au cours des FAMA. Ce qu’il faut retenir est qu’au niveau du plus grand sacre, les FAMA mettent en opposition plusieurs nominés dont Salfo Soré dit Djapress qui s’est distingué en 2016 par l’organisation d’un grand concert d’Alpha Blondy à Ouagadougou et à Bobo Dioulasso. Il y a aussi Innoncent Belemtougouri de Bitel Communication qui a organisé aussi un grand évènement à savoir le face à face FLOBY et DEZ ALTINO à Ouagadougou, à Bobo Dioulasso et en Côte d’Ivoire. Il y a aussi Mascotte Joseph Tapsoba, animateur de renom qui a réussi à organiser à Abidjan, « Cocktail intégration » qui a été un évènement ayant eu un retentissement au niveau national qu’en Côte d’Ivoire. Voilà les 3 challengeurs pour le sucre suprême des FAMA 2017. Du côté des artistes, 3 artistes vont se disputer pour décrocher le sacre de meilleur artiste de l’année : Imilo le chanceux, frère Malcom, Malika la Slameuse qui ont pulvérisé l’année par leur succès, leurs différents concerts et leurs chansons qui ont inondé les médias. D’autres nominés  figurent dans les autres catégories qui prennent en compte les managers, les producteurs de spectacles, les promoteurs, les présentateurs de spectacle, les chansons pour le civisme et la citoyenneté, les chansons pour les étalons, les chansons pour la valorisation de la chanson traditionnelle, etc.

Qui soutient l’organisation de l’évènement ?

L’activité a un soutien de taille du côté de l’ambassadeur du Maroc au Burkina Faso qui a cru aux FAMA depuis leur création et qui a dit qu’il mettra tout et se battra pour que qu’ils soient un évènement de dimension nationale et internationale. En plus, les FAMA bénéficient du soutien du ministère de la culture qui, depuis l’arrivée de Tahirou Barry, a une oreille attentive à l’endroit des promoteurs des évènements comme les nôtres et qui nous soutient de façon morale, financière et par sa présence à ces évènements. Il y a aussi des entreprises qui nous accompagnent comme TELMOB, le CNSS, le BBDA, ainsi que des mécènes.

Quel message aux populations à quelques jours des FAMA 2017 ?

Nous lançons une invitation à tous les acteurs du monde de la communication, de la culture et des arts pour leur dire que l’évènement se prépare très bien. Le comité d’organisation est à pied d’œuvre pour leur réserver une grande nuit de magnificence des acteurs dans leur domaine respectif. Les FAMA sont un évènement qui ne doit pas se raconter et tout le monde doit les vivre. Donc, nous invitons le public à faire massivement le déplacement et nous rassurons les acteurs qu’ils vivront une soirée de grande émotion et de moments inoubliables.

Interview réalisée par Saïdou Zoromé


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