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FEU DE BOIS A NIOU Comprendre la corrélation « des choses et des êtres »


Nous n’avions pas d’électricité encore moins de télé, d’ordinateur ou d’internet. Notre histoire, nous l’apprenions par nos grands-parents, nos parents et nos ainés. Avec métaphore on nous l’enseignait, la nuit tombée autour des feux de bois. Nous les écoutions royalement. Assis à même le sol, les genoux pliés et le menton soutenu par la main nous nous laissions emporter par les récits que le doux crépitement du feu accompagnait toujours. Par le feu de bois, on apprenait, par le feu de bois on se retrouvait, on se détendait, on communiait… « C’était la bonne vieille époque », est-on tenté de dire sauf que, depuis 4 ans maintenant, à Niou, dans le Kourwéogo, Ismael Zoungrana, promoteur culturel nous fait revivre ces moments. Chaque année, depuis 4 ans, feu de bois revient. Et cette année encore, depuis le 2 novembre et ce jusqu’au 5 novembre, nous allons encore replonger dans la tradition qui nous parlera « Des choses et des êtres ».

Les « choses », c’est ce qu’il y a de sacré, d’immatériel ; c’est ce mystère qui nous entoure. Les « êtres », c’est nous. Nous et les choses, nous cohabitions. « Les Hommes que nous sommes travaillons en collaboration avec ces choses et c’est ce qui fait le monde d’aujourd’hui », nous a conté Ismaël Zoungrana. Festival Feu de bois de Niou, durant 96 heures, entend nous permettre de percer le mystère des choses et ce qu’elles valent pour nous.  Se les approprier c’est aussi savoir d’où l’on vient, comprendre le présent et pouvoir mieux se projeter dans l’avenir.

Les autorités durant la cérémonie de lancement de l’édition 2018

Pour ce faire, nous avons avec nous  nos grands-parents et nos parents qui, comme on le faisait dans le temps, vont nous entretenir sur nos traditions.  Par les contes et la musique, nous allons voyager dans notre passé et dans l’univers des choses. Avec nous également, nous avons des ainés. Convaincus de l’importance de la culture et plus avertis sur certaines questions y afférentes, ils nous accompagneront dans notre « initiation ». Car, pour eux, le retour aux sources est l’un des moyens les plus sûrs pour être épanoui tant sur le plan spirituel que matériel.

Tout le festival se passera autour du feu

« Nous sommes venus avec un message de paix », nous a confié l’un d’eux, Alpha Barry, ministre en charge des affaires étrangères et par ailleurs, patron de cette rencontre. C’était le 2 novembre, juste avant qu’on entre dans le vif du sujet de Feu de bois à Niou. C’est une œuvre modeste mais, a-t-il dit,  qui vaut son pesant d’or. L’autre ainé, le ministre en charge de la culture, Abdoul Karim Sango, a montré son satisfécit. « Nous sommes satisfaits parce que ce type de festival traduit la capacité du Burkina à faire face à l’adversité. Nous démontrons à travers ces différentes manifestations à caractère culturelle notre résilience », nous a-t-il fait comprendre.

A côté d’eux, il y avait l’Ambassadeur de la République populaire de Chine, Li Jian. Venu d’une autre contrée il nous a fait la confidence que la tradition que nous préservons est l’un des aspects qui fait gagner au Burkina le respect qui lui est dû dans le monde entier. Comprenons donc que nous devons nous y attacher et travailler à la perpétuer et faire de notre pays un exemple à suivre. C’est tout là, le but du festival Feu de bois à Niou, localité située à une soixantaine de kilomètres de Ouagadougou, dans la région du plateau central.

Adama SIGUE


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