FLOBY: « ARAFAT M’AVAIT DEMANDE 4 MILLIONS POUR LE FEAT MAIS…. »

Après 1 mois de tournée en Côte d’Ivoire, le King Zodanga est de retour au Burkina Faso. Dans l’interview qu’il nous a accordée à Bobo alors qu’il s’apprêtait à jouer au concert Faso-Ivoire, Floby fait le bilan de sa tournée, explique comment il a fait pour avoir sa page facebook certifiée, parle de son face à face avec Dez Altino et dit comment il a fait pour avoir le featuring avec Dj Arafat. Sur ce dernier point, Floby confie que Arafat lui avait demandé 4 millions de F CFA pour le featuring mais….

Afriyelba : Après plusieurs tentatives vaines, tu as finalement pu faire ton featuring avec ARAFAT ?

FLOBY : Oui. Vous savez Dieu fait vraiment des miracles. Ceux qui disent que Dieu n’existe pas ont menti. A travers cette affaire de collaboration avec Arafat, j’ai su que Dieu existe vraiment. Je vous explique. Notre histoire de featuring a commencé lors du concert des monstres sacrés de la musique burkinabè que Bitel communication a organisé dans le mois de novembre passé. A Ouagadougou, après ma prestation, Arafat qui était déjà au Stade municipal dans sa voiture et attendait son tour pour prester est descendu pour venir me féliciter. Ce geste m’a vraiment touché et m’a montré une autre image de Arafat.
Les autres monstres du coupé décalé comme on les a appelés à savoir Debordo et Serges Beynaud étaient aussi présents mais seul Arafat est venu me féliciter. Lorsqu’il est venu il m’a dit : « mon frère tu es fort . Je reconnais que tu as du talent. Je voudrais qu’on fasse un featuring ensemble. Il faut voir Innocent Belemtougri pour qu’il coordonne ça ». Je lui ai répondu que Ok. Après le concert, je suis allé voir Innocent et j’ai pris son numéro. Nous avons commencé à nous écrire. Et à chaque fois qu’on s’écrivait il me posait la question de savoir quand est-ce que je viendrai pour le feat. Je lui répondais que bientôt. Lorsque je me suis préparé pour le rejoindre en Côte afin qu’on réalise le projet, je lui ai écrit et à ma grande surprise, il m’a répondu que sa maison de production qui est Universal demande 6 000 euros pour le featuring. C’est l’équivalent de 4 millions de F CFA. Je lui ai répondu que je n’avais pas cette somme là. Il a ajouté que ce n’était pas lui mais sa maison de prod qui demandait les sous. Je lui ai fait savoir que si je gagnais l’argent je reviendrai le voir. C’est ainsi que nous avons mis le projet en stand bye.
Lorsque j’ai fini mes dates en Côte d’Ivoire, je tenais coute que coute à rentrer au Burkina Faso avec une nouvelle chanson. J’ai contacté presque tous les meilleurs arrangeurs ivoiriens qui m’ont dit qu’ils n’étaient pas disponibles. C’est ainsi que j’ai appelé Ariel Sheney qui n’est pas mal puisque c’est lui qui arrange les sons de Arafat. Lorsque je l’ai contacté, il m’a fait savoir qu’il n’était pas aussi dispo. J’ai donc pris la résolution pour ce faire de rentrer au pays quitte à revenir pour faire le son. Nous étions en route pour Ouagadougou, nous étions même à Bouaké lorsque nous avons reçu l’appel de Ariel qui nous disait qu’il était libre pour travailler avec nous toute la journée.
Nous avons rebroussé chemin pour repartir à Abidjan. Lorsque je repartais j’ai envoyé un sms à Arafat pour lui dire que j’étais là et que je suis en train d’aller faire un son avec Ariel. Il m’a répondu que OK. Lorsque j’étais en studio, à ma grande surprise j’ai vu Arafat débouché avec une culotte. Il m’a fait savoir que là où nous sommes c’est chez lui et nous avons causé quelques minutes avant qu’il ne sorte du studio. Lorsque j’ai posé les premières notes vocales, il est revenu dans le studio et a demandé à savoir la personne qui chantait. Je lui ai répondu que c’était moi. Il a dit qu’il aimait bien le bite et qu’il va voir ce qu’il peut faire pour moi. Le lendemain matin, il est venu en studio et a posé sa voix. A la fin, il m’a dit que c’est l’Afrique qui gagnait. Voilà comment j’ai pu avoir ce feat avec Arafat. Vous voyez bien que Dieu existe non ? C’est grâce à lui que ce projet a abouti.

Tu n’as donc rien payé ?

Non même pas un copec. Il m’a même dit qu’il fera tout pour me soutenir dans ma carrière. Un soutien qu’il a commencé en publiant une photo de lui et moi sur sa page facebook. Cette attitude positive de Arafat m’a montré une autre image de lui. J’ai découvert un Arafat gentil et bon contrairement à ce que l’on disait de lui. A partir de maintenant, le palabre de Arafat, c’est mon palabre. La Floband et la Yorogang sont devenues une seule entité.

Comment s’appelle la chanson ?

Le titre de la chanson c’est « On danse pas un peu ».

A quel moment le public pourra le découvrir ?

D’ici le 10 mars, je vais mettre le son à la disposition de mes fans. Il sera dispo sur tous les sites de téléchargements.

Et le clip ?

Pour le clip, je vais commencer une partie au Burkina et terminer le reste en Côte d’Ivoire. Arafat m’a donné rendez-vous le 17 mars pour le tournage. Si tout va bien d’ici fin mars – début avril, et le son et le clip seront disponibles pour les fans.

Il me semble que tu as fait une autre chanson avec Ariel Sheney ?

Oui, on a repris « Touma » ensemble. Il a aimé le morceau et m’a demandé à poser sa voix.

L’autre bonne nouvelle que nous avons apprise lorsque tu étais en Côte, c’est la certification de ta page facebook. Ça veut dire quoi exactement ?

Avoir sa page facebook certifiée signifie que le propriétaire est le seul et l’unique à l’utiliser. Avec cette certification, il n’existe qu’une seule et unique page Floby officielle. Lorsque tu tapes sur tous les sites de recherche, on t’enverra sur la page en question.

Et comment as-tu fait pour avoir cette certification ?

C’est une affaire qui a commencé, il y a longtemps. Comme presque toutes les stars, j’ai voulu avoir moi aussi la certification de ma page. Je ne savais pas comment m’y prendre. Lorsque j’étais en Côte, j’ai reçu un message de facebook me demandant d’envoyer la photo de ma carte d’identité. Lorsque j’ai envoyé, on m’a répondu qu’on me reviendra au besoin. Trois jours après, j’ai vu une bande bleue sur ma page. Lorsque j’ai cliqué là-dessus, il était écrit que je viens d’avoir ma page certifiée. C’est une très grande nouvelle pour moi. Je me retrouve donc dans la cour des grands artistes qui ont déjà leur page certifié. Je me retrouve à être aussi le premier burkinabè à avoir sa page facebook certifiée. Cela signifie que Facebook me reconnait comme une star, comme une célébrité.

Quel bilan peux tu faire de ta tournée d’1 mois en Côte d’Ivoire ?

Avant de répondre à ta question permets-moi de féliciter Afriyelba qui fait beaucoup pour nous. C’est un site que j’apprécie bien, je souhaite beaucoup de courage à toute l’équipe. Alors pour ma tournée en Côte d’Ivoire je vous assure que le bilan est plus que positif. Dans toutes les villes où nous avons presté nous avons fait salle comble. Lorsque nous quittons le Burkina, c’était pour aller faire 3 concerts, mais là nous en avons fait 10. Il y avait d’autres villes qui n’étaient pas prévues mais qui ont tenue à ce que nous les gratifions par des spectacles.

C’est laquelle des dates qui t’a le plus marquée au cours de cette tournée?

C’est celle de San Pédro sans doute. Dans cette ville qui comporte une salle de spectacle de 4000 places, j’ai presté avec mon collègue Dez Altino le 13 février passé. Les organisateurs étaient obligés d’ajouter des places parce que la salle ne pouvait pas contenir le public. C’était trop merveilleux. Mais le concert qui m’a le plus marqué c’est celui de Yamoussokro tant au niveau de l’accueil que du spectacle qui a été donné. C’est une ville que je traversais chaque fois que je partais en Côte. Cette fois-ci lorsque les habitants ont appris que j’étais là, ils m’ont contacté pour que je vienne prester. Ils ont une très bonne salle de spectacle appelé salle des fêtes de la mairie de Yamoussokro. J’ai été logé dans cette ville dans une maison où le Pape Jean Paul II a déjà dormi. Vous imaginez un peu ma joie. A ma grande surprise dans la soirée, il y avait un monde fou qui m’attendait à la salle de spectacle qui avait un joli décor et une sono très professionnelle. C’est sans doute le concert qui m’a le plus marqué.

Le clash entre toi et Dez a commencé à Yamoussokro alors ?

Oui je peux dire. Mais pour moi ce n’était pas un vrai clash à l’américaine. C’était un clash symbolique qui n’a rien à voir avec celui que nous allons montrer au public le 26 mars prochain au Stade municipal.

On peut dire que tu es revenu avec beaucoup d’argent ?

(rire…). Lorsqu’on fait une tournée d’une telle envergure, c’est vrai qu’il y a la passion mais on le fait aussi pour l’argent. Je peux dire que ça va parce que je suis revenu avec quelques francs de plus. Je rends grâce à Dieu pour ce que j’ai eu et c’est sûr que plusieurs personnes profiteront de ce jeton.

Tu es passé à l’émission C’midi ….

Oui. Je pense que c’est mon staff qui a géré ça avec les responsables de l’émission. C’était trop fou. Au début j’avais des battements de cœur parce que c’était ma première fois de passer à cet émission. Mais je vous assure que lorsqu’on a commencé je ne voulais même pas que ça finisse tellement c’était intéressant.

L’année 2016 marque les 10 ans de ta carrière musicale. Y ‘a-t-il quelque chose de prévu ?

Oui bien sûr. Je vous reviendrai pour plus de détails sur une célébration grandiose. Pour le moment retenez que la date c’est pour le 30 juin prochain.
Propos recueillis par Yannick SANKARA