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Football : à la découverte de Moise Zongo, un burkinabè évoluant dans le championnat saoudien


Une équipe de Afriyelba est allée à la rencontre de Moise Zongo, un joueur burkinabè évoluant dans le championnat saoudien. Il est au Burkina depuis le mois d’août, le temps de se remettre d’une blessure qu’il a contractée à l’entrainement. Nous vous invitons à découvrir la teneur de notre entrevue.

L’international burkinabè célébrant un but avec ses coéquipiers de Najran SC.

Afriyelba : Bonjour Moise Zongo. Pouvez-vous vous présenter à nos abonnés ?

Moise Zongo: Je suis Moise Zongo, international burkinabè évoluant dans le championnat saoudien.

Quel a été votre parcours avant de rejoindre le championnat saoudien ?

Je suis né en Côte d’Ivoire où j’ai commencé ma formation de base dans un centre de formation appelé LFA. En 2014 Salitas m’a sollicité pour un stage en Italie. Ils sont rentrés en contact avec le directeur de mon centre et je suis venu au Burkina pour un test qui s’est avéré concluant. Ensuite j’ai joué la D3 avec eux un moment avant d’être rappelé par mon club. J’ai été plus tard rappelé par mon centre de formation qui m’a fait signer 2ans au CF Mounana au Gabon. Puis je suis retourné à l’AFAD avant de rejoindre de nouveau Salitas qui venait de monter en première division. Dès la première saison je me suis fait remarquer par Drissa Traoré Saboteur qui m’a pris dans son effectif pour le CHAN Maroc 2018. Après le CHAN, j’ai joué 2 mois au RCK avant de signer au JSK de Kairouan en Tunisie. C’est mon coach de Kairouan qui m’a amené en Arabie Saoudite.

Quel est le nom de votre club et comment s’est passée votre adaptation dans ce nouvel univers ?

Mon équipe actuelle s’appelle Najran SC. Quand je suis arrivé là-bas, les premiers mois n’ont pas été faciles. D’abord le climat est sec et j’avais du mal à respirer. Nous étions dans une ville du nom de Abha. C’est une ville perchée sur une montagne donc il n’y a pas beaucoup d’air. Le problème d’acclimatation m’a occasionné quelques blessures mais en bon burkinabè j’ai résisté (rire).

Moïse Zongo lors de son passage à Salitas

Y’a-t-ils d’autres africains au sein de votre club ?

Oui ! Y’a un camerounais et des tunisiens. Je suis arrivé avant eux et c’est à travers ma manière de jouer et mon comportement que mon club a décidé de faire venir d’autres africains.

Êtes-vous au pays parce que vous êtes convalescent. Dans quelles circonstances avez-vous contracté cette blessure ?

En début d’année 2019 j’ai changé de club. Mon nouveau club s’appelle Al Thoqbah et  il m’a prêté à un autre club qui s’appelle Jubail pour 3 mois. Je me suis malheureusement blessé lors de l’entrainement le 31 août. J’ai eu une rupture du ménisque. Mon opération s’est bien passée et actuellement je suis en phase de rééducation.

Quels sont vos statistiques cette saison?

En 4 matchs j’ai marqué 3 buts en début de saison. Ensuite le club a décidé de faire venir un brésilien à la demande des supporteurs. En Arabie Saoudite, faire signer un brésilien augmente le prestige du club. J’ai alors été prêté à Jubail ou j’ai joué 7 matchs et marqué 6 buts. Et le championnat a été stoppé à cause du corona. Ensuite je me suis blessé à l’entrainement.

Avez-vous été contacté par un sélectionneur de l’équipe A ?

Non pas encore. Le coach Kamou Malo m’a félicité à plusieurs reprises quand je jouais au Burkina. Mais je n’ai pas eu de contact avec lui depuis qu’il est devenu le sélectionneur national. Je reconnais que le championnat saoudien n’est pas assez médiatisé donc on ne voit pas vraiment ce que je fais.

Mais ne pensez-vous pas que vous devez trouver un championnat plus médiatisé pour espérer  un jour être appelé en équipe national ?

Bien sûr ! Tout joueur espère jouer le haut niveau et c’est mon rêve aussi. Mais c’est une question d’étapes. Aujourd’hui j’ai 24 ans et je n’ai pas les mêmes chances qu’un joueur de 18ans, comme Edmond Tapsoba ou Issa Kaboré qui ont signé jeunes en Europe. Je travaille à être dans un championnat plus médiatisé afin d’être appelé en équipe nationale pour défendre ma patrie.

Comment jugez-vous  le niveau actuel du championnat burkinabè ?

Le niveau du championnat burkinabè monte chaque année. La preuve est le fait que des joueurs de la sous-région s’intéressent de plus en plus à ce championnat.

Quels sont vos projets extra-sportifs ?

Actuellement je suis concentré sur ma carrière mais j’aide certains joueurs à intégrer des clubs grâce à mes contacts. Après ma carrière j’envisage devenir préparateur physique ou manager.

Quels conseils avez-vous  pour vos jeunes frères qui rêvent d’une carrière professionnelle ?

Je les invite tout simplement au travail. Et si ils ont une invitation à faire un essai, surtout en Asie, qu’ils exigent le billet allé retour. Dans les pays arabes, si après une minute de test tu ne réussis pas à convaincre, le test est terminé. Et si tu n’as pas déjà le billet retour tu risques de payer de ta poche.

Avez-vous un message particulier à faire  passer ?

Je voudrais remercier  Afriyelba pour m’avoir donné cette plateforme pour m’exprimer et tous ceux qui m’ont soutenu jusque-là. Merci

Par Wend Kouni


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