Après avoir obtenu la première place exæquo, le 7 avril dernier, au championnat du monde de Log lift, l’athlète burkinabè Iron Biby est de retour au pays. Au passage, il a rencontré certaines autorités coutumières et politiques. Le 5 mai dernier, pendant qu’il s’apprêtait à rentrer à Bobo-Dioulasso, nous l’avons rencontré à l’aéroport international de Ouagadougou. En quelques minutes d’entretien, le champion nous a fait part de ses sentiments et de ses projets pour son pays, le Burkina Faso.
Afriyelba : Depuis le 7 avril dernier vous êtes champion du monde en Log lift. Qu’est-ce que cela vous fait de revenir au pays avec le trophée ?
Iron Biby : Avant de répondre à votre question, je voudrais de tout coeur remercier Afriyelba pour l’intérêt qu’il m’accorde. Quand je partais à Londres pour la compétition une équipe était là pour un reportage et voilà qu’à mon retour, une équipe est encore là. Je vous dit merci. Pour revenir à ta question, il faut dire qu’à la compétition, Il y avait les 13 meilleurs au monde en Log lift. C’était une chance pour moi de représenter le Burkina Faso. Et, je l’ai fait dignement. Le retour au pays s’est très bien passé avec un accueil chaleureux. Aussi, je suis très content de voir que le gouvernement et l’ensemble de la population de manière générale s’intéressent à mon sport. Cela ne fait que m’encourager à aller de l’avant.
A ce propos , vous avez rencontré certaines personnalités coutumières et politiques dès votre arrivée. Qu’est-ce que cela représente pour vous ?
J’ai rencontré son excellence le Premier ministre, Paul Kaba Thiéba. C’était un grand honneur pour moi. Ce sont des points en plus. J’ai rencontré aussi, le ministre en charge des sports. Cela fait trois mois qu’il est là et il fait déjà beaucoup pour le sport. Avec lui, j’ai pu présenter mes projets et j’espère que tout ira bien. J’ai aussi eu la chance d’être reçu par sa Majesté le Mogho Naaba. Ce n’était pas ma première fois de passer le voir. Avant la compétition j’y étais et il s’agissait d’une reconnaissance pour ma part que de revenir lui montrer le trophée car c’est grâce aux bénédictions que tout se passe bien.
Là vous êtes sur le point de répartir à Bobo-Dioulasso, votre ville natale. Ce sera pleins d’émotions on imagine…
Oui… Beaucoup d’émotions car, c’est là où je suis né et c’est là où tout a commencé. Ils m’attendent et j’ai vraiment hâte de les retrouver. Déjà, il faut dire que je suis très content d’être au Burkina Faso car, le Burkina est unique.
Pouvez-vous revenir sur les points chauds de la compétition, ce qui a marché et aussi ce qui n’a pas très bien marché ?
L’objectif, pour moi, c’était de mettre en place un nouveau record mondial. L’ancien record mondial était de 228 Kilos. Mais, après 213 kilos, le Britannique Eddie HALL et moi avions décidé de tenter de mettre en place un nouveau record. C’est ainsi que nous avons donc tenté les 230 kilos. On y était presque mais malheureusement nous n’avons pas pu le soulever. Il y aura un retour prévu spécialement pour le record actuel. Mais déjà, je suis content parce que j’ai pu garder la première place exæquo.
Lors de votre distinction à la nuit des Etalons, vous annonciez par la voix de votre représentant organisé prochainement une compétition internationale ? En quoi cela va consister ?
J’aimerais, en effet, organiser quelque chose avec les athlètes du Burkina Faso et inviter des athlètes d’autres pays également à y prendre part. Cela, de mon point de vue, pourra aussi motiver la jeune génération. Nous n’avons pas beaucoup d’athlètes ici. L’avenir, se trouve au niveau des adolescents. Alors, je me dis que si ces derniers ont la chance de rencontrer des athlètes d’autres pays, cela pourra les encourager davantage. Je le ferai pour promouvoir le sport au Burkina . Pour le moment, nous n’avons pas encore de date prévue car, il nous faut d’abord entrer en possession des équipements. J’entends m’y mettre bientôt. Mais, il faut dire que souvent ce n’est pas facile avec les taxes. Ce n’est pas que je refuse de payer les taxes mais, j’espère que les autorités nous donnerons un coup de main. Car il arrive de payer les taxes au même prix que le produit lui-même. Pourtant, c’est pour faire un travail qui va amener des gens à aller représenter le pays un jour. Donc, je pense qu’au regard de cela, on pourrait faire certaines faveurs.
C’est quand votre prochaine compétition?
Avant la fin de l’année j’aurai deux compétions dont la plus importante est celle d’Arabie Saoudite dans le mois de septembre. A cette compet, nous allons tirer des camions et des Boeing. J’ai commencé déjà les entrainements quand j’étais à Londres et je vais continuer ici pour me faire une grande forme.
Un mot de fin…
Je tiens à vous dire que je suis très fier de l’équipe AFRIYELBA. Votre travail est excellent et je vous souhaite bon. Nous vous suivons très bien et sachez que vous avez toujours mon soutien.
Interview réalisée par Adama SIGUE