Les Rencontres Musicales Africaines (REMA), a ouvert ses portes ce jeudi 13 juin 2019 à Ouagadougou à l’Institut Français dans le Petit Méliès. Initiées par Alif Naaba, l’une des grandes figures emblématiques de la musique burkinabè, les REMA se dérouleront du 13 au 15 juin à l’Institut Français à l’ABMAQ et à l’espace PAONGO à Ouagadougou. Conférences, panels et concerts en live sont inscrits au programme de ce grand rendez-vous. Nous vous proposons de suivre ces 72 de la 2ème édition des REMA avec une équipe de Afriyelba, partenaire de l’évènement

Il était 10 heures 30 minutes exactement quand la 2ème édition des REMA a ouvert ses portes dans le Petit Méliès de l’Institut Français de Ouagadougou avec le mot de bienvenu du promoteur Alif Naaba. Il a d’abord situé l’initiative dans son contexte avant de souhaiter une bonne participation aux professionnels de la musique venus de plusieurs pays d’Afrique et d’Europe pour se partager les expériences sur des thématiques liés « aux enjeux nouveaux de l’industrie musicale en Afrique ». Pour lui, la 2ème édition des REMA marque un moment important pour les acteurs de la musique en Afrique « au moment où le secteur connait des mutations profondes depuis le boom des TIC et d’internet sur le continent ».

Il faudrait donc, pour que l’industrie survive, l’adapter à de nouveaux modèles économiques qui sont nés en fonction des besoins. La première journée est donc marquée par une conférence ouverte animée par l’ivoirien José DA Silva, PDG de SONY Musique, sur la thématique « Circuits et nouveaux modèles économiques de la musique en Afrique ». Le premier intervenant des REMA a laissé entendre qu’avec l’avènement des TIC, en Europe par exemple, une taxe douanière a été instaurée sur tous les supports qui permettent d’enregistrer la musique. Et une partie de cette taxe, a-t-il poursuivi, est distribuée comme droits d’auteurs et l’autre partie allouée aux activités de l’industrie culturelles au niveau du pays en question. Il a, par ailleurs, pris l’exemple de la Cote d’ivoire où l’état a prévu de verser cet argent cette année qui doit revenir logiquement non seulement aux artistes comme droits d’auteurs mais aussi être injecté dans les activités culturelles.

Le conférencier du jour a aussi fait noter qu’il y a moins de grands Festivals en Afrique de l’Ouest par où doit passer le Live afin d’être rentable aux artistes. Mais en même temps, il a reconnu l’Institut Français et Canal Olympia comme étant des circuits qui offrent des aires équipées pouvant donner des concerts et accueillir entre 5000 et 10000 personnes. Mais le PDG de SONY Musique a regretté le fait que l’Afrique ne représente que seulement 1% des droits d’auteurs au niveau mondial. Et seulement 3 pays se taillent la part du lion (80%) dans ce minime pourcentage que l’Afrique a.

IL s’agit de l’Afrique du Sud, le Maroc et l’Algérie. En attendant donc de poursuivre le débat vendredi 14 juin, un concert live a été donné dans la soirée du 13 juin à partir de 20h à l’espace PAONGO avec les artistes Samuel Kamanzi du Rwanda et Kilé du Burkina. D’ailleurs ce sont les 3 nuits de concerts qui sont l’innovation pour cette édition 2019 foi de Alif Naaba. En effet, elles viendraient agrémenter le programme des rencontres devant des professionnels invités et le public.

Abatidan Casimir NASSARA