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Meiway : « Personne, après moi !»


Il  a 53 ans. Pourtant Meiway donne l’apparence d’un éternel  jeune homme au visage de « Baby Face ». Vingt ans qu’il porte haut le flambeau de la musique ivoirienne avec brio. Le prince de Grand-Bassam jette un regard rétrospectif sur sa riche carrière.

Plus de  vingt ans que Meiway est au sommet de son art. N’as-tu pas l’impression que le temps est vite passé ?

Pendant tout ce temps, il y a eu plus de bonnes choses que de mauvaises. Je profite de l’occasion pour remercier mes fans, tous ceux qui m’ont soutenu jusque là.

Beau gosse au visage inoxydable comme le Zoblazo, le temps semble ne pas avoir d’effet sur toi…

Moi beau gosse ? Merci ! (Rires…). Pour entretenir la forme, je fais juste un peu de sport. Pour la musique, peut-être que j’ai un peu plus de chance que les autres artistes. J’ai crée une musique que j’ai voulue évolutive. Ce qui me donne l’occasion d’être toujours tendance. J’essaie de m’adapter aux différents courants musicaux qui apparaissent.

As-tu conscience d’avoir été l’un des premiers artistes à fédérer les Ivoiriens autour d’une musique, le Zoblazo ?

Quand vous arrivez dans un pays et que les gens font des rondes pour danser, mouchoirs blancs en main, c’est tout simplement merveilleux. Je pense avoir apporté une pierre à l’édifice, à l’évolution de la musique ivoirienne.

Il fut un temps où Meiway avait affirmé être le n°1 de la musique ivoirienne. Tu l’as réaffirmé récemment à la télé en disant  qu’après toi, il n’y a personne d’autre. C’est de la provocation ?

Il m’est difficile  de citer les autres. Parce que si je donne des noms autres que le mien, je vais frustrer d’autres. Donc je préfère dire que je suis effectivement le n°1. Je suis le leader de ceux qui ont pris le relais des devanciers et qui aujourd’hui, inspirent les jeunes.

Quand on passe du temps sur la scène internationale, comme tu le fais, on devient un peu blasé. N’as-tu pas l’impression d’être gagné par une certaine routine ?

Ce sont les deux en même temps. On est un peu blasé par la situation du show-biz africain qui n’évolue toujours pas. D’un autre côté, je reste passionné. C’est ce qui me fait garder l’espoir.

Beaucoup d’observateurs pensent que Meiway gagnerait à s’ouvrir à d’autres arrangeurs pour enrichir sa musique ?

Je ne suis pas contre. J’aime partager. Ce serait donc avec plaisir que je m’associes d’autres arrangeurs. Mais jusque là, je n’ai pas eu de perche tendue. Le seul que j’ai connu s’appelle Bamba Yang.

Allusion à David Tayorault, par exemple…

Je peux solliciter David Tayorault qui pour moi est l’un des meilleurs arrangeurs du pays. Mais je n’irais pas à faire du coupé décalé. Je peux néanmoins m’en inspirer. Je pourrais le solliciter pour lui confier un boulot bien précis.

Quel regarde portes-tu sur la musique ivoirienne dans ensemble ?

J’ai une grande confiance dans mon pays sur ce plan. Il ya de grands talents chez nous. Et c’est en cela que notre métissage culturel, cette Côte d’Ivoire cosmopolite a un avantage sur les autres pays.  Le métissage fait de nous une population très cultivée. Les jeunes sont fertiles en matière de créativité. C’est un bon présage pour l’avenir.

Abidjanshow.com


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