» Rôles et responsabilités des hommes d’affaires dans la prévention et la lutte contre l’extrémisme violent » c’est autour de ce thème que le club des Hommes d’affaires franco-burkinabè (CHAFB) ont mené une réflexion le jeudi 14 avril dernier à Bravia Hôtel. L’invité d’honneur de la rencontre était le ministre Simon Compaoré qui s’est fait représenter par une forte délégation. Le thème, développé par le conseiller technique du ministre de la sécurité, Thomas Dacouré, a suscité beaucoup de débats qui ont permis de dégager des pistes de prévention et de lutte contre le fléau.
La sécurité est une affaire de tous. Elle l’est encore plus pour les hommes d’affaires qui représente le poumon économique d’un pays. Les affaires ne peuvent se développer que dans un pays de paix. C’est conscient de ce fait et au regard du contexte national marqué par l’insécurité au Burkina Faso que le club des hommes d’affaires franco-burkinabè ont décidé de se pencher sur le thème « Rôles et responsabilités des hommes d’affaires dans la prévention et la lutte contre l’extrémisme violent ». Bien avant que Thomas Dacouré, conseiller technique du ministre de la sécurité ne fasse son exposé, la parole a été donnée aux responsables de YAMAHA, sponsor officiel de la cérémonie de présenter leur marque.
Du thème, le conférencier fera d’abord l’état des lieux avant de s’appesantir sur les conséquences et les remèdes du terrorisme et de l’extrémisme violent. « Les manifestations de l’extrémisme violent ont connu une grande progression ces dernières années. De 2015 à 2017, nous avons connu une vingtaine d’attaques qui ont été dirigées soit contre nos forces de défense et de sécurité soit contre nos populations » a confié Thomas Dacouré. Ces attaques sont selon lui, les œuvres des groupes terroristes présents dans la sous-région. De ces groupes, il cite entre autres AQMI, Almourabitoune, Ansardine et Ansaroule du Burkinabè Malam Dicko. Deux objectifs principaux poursuivent ces groupes en commettant les attaques selon le conférencier: la création d’une zone de non droit dans laquelle ils pourront faire leur trafic illicite et la recherche de la reconnaissance auprès de l’Etat islamique.
Pour prévenir et lutter contre ces extrémistes et ces terroristes qui endeuillent les populations, le conférencier a confié que l’Etat a entrepris plusieurs actions dont entre autres des opérations de ratissage de zone, des actions de renforcement de capacités des forces de défense et de sécurité, des patrouilles nocturnes et diurnes, la création du conseil national de gestion des crises terroristes. A ces actions de prévention et de lutte les hommes d’affaires doivent s’impliquer pleinement dira Thomas Dacoure. « Vous pouvez vous y impliquer à travers la détection des signes de radicalisme, la culture du dialogue, le renforcement de la veille citoyenne, le renseignement, par la promotion de la bonne gouvernance dans vos affaires et par la participation à l’écriture d’un autre discours sur le terrorisme qui mettra l’accent sur les causes réels du terrorisme et de l’extrémisme violent.
« Aucun pays ni aucune organisation à lui tout seul ne peut venir à bout du terrorisme. C’est ensemble main dans la main que nous pouvons tuer le terrorisme » a conclu le conférencier sous les applaudissements des hommes d’affaires. Ce brillant exposé a été suivi de débats qui ont permis de dégager des pistes de prévention et de lutte contre le terrorisme et l’extrémisme violent. C’est donc sur une bonne note de satisfaction que les hommes d’affaires se sont dit au revoir tout en remerciant les représentants de Simon Compaoré pour le boulot formidable et en promettant de mettre en pratique ce qui leur a été enseigné durant la rencontre.
Yannick SANKARA
