« Procès contre la France Afrique », « Procès de masse civique contre le néocolonialisme » ou si vous voulez, « tribunaux civils d’expression populaire contre la France Afrique » sont tous des concepts qui renvoient à une problématique ; l’impérialisme. L’initiative est de l’ONG Urgences panafricanistes avec à sa tête, l’activiste kémi Séba. Présent à Ouagadougou pour lancer le « Procès du peuple contre la France Afrique » qui se veut être une vaste campagne de sensibilisation contre l’impérialisme, dans tous les pays d’Afrique francophone, l’activiste a rencontré les Hommes de médias, le 14 novembre dernier.
« Nous ne sommes pas passés de l’étape de l’abandon du néocolonialisme ou de l’oublie du néocolonialisme. Le néocolonialisme existe plus que jamais aujourd’hui. Et le problème c’est que le peuple n’est jamais sondé pour qu’on puisse entendre son avis », a dit le président de l’ONG Urgences panafricanistes, Kémi Séba. Et, c’est l’une des raisons qui fondent sa démarche vers les masses populaires afin de les sensibiliser, de les écouter et de prendre leurs avis sur la question du néocolonialisme.
« L’adage de notre organisation est que ce que les élites ne feront pas pour le peuple, le peuple le fera lui-même », a-t-il ajouté. Pour lui, donner la parole au peuple est essentielle si l’on veut « s’affranchir » et être définitivement libre. Cette fois-ci, Urgences panafricanistes n’entend pas faire dans le détail. En effet, à entendre Kémi Séba, le mouvement va traiter toutes les questions liées à l’impérialisme avec pour but d’’éclairer au mieux l’opinion publique dans tous les pays d’Afrique francophone.
« Le but c’est de donner la parole au peuple et montrer que le peuple est assez mature pour s’exprimer et s’expliquer clairement sur les problématiques qu’il connait, qu’il rencontre et qui le foudroie quotidiennement et qui font que sur le continent le plus riche de la planète, nous avons les populations les plus pauvres», a précisé le président de Urgences panafricanistes.
Cette campagne de sensibilisation démarrera dans la capitale du pays des « Hommes intègres », ce 17 novembre 2018, à la maison du peuple. Si le Burkina Faso a été choisi pour le lancement, c’est, selon Kémis Séba, pour honorer la mémoire et le combat politique du père de la révolution burkinabè, Thomas Sankara.
A.S
