Du 16 au 18 octobre 2019 se tient, à Ouagadougou, un séminaire national sur le système de protection des obtentions végétales sous l’égide de l’Organisation africaine de la propriété intellectuelle (OAPI) et le ministère du Commerce, de l’Industrie et de l’artisanat du Burkina Faso. Pendant trois jours les participants vont se faire former et sensibiliser sur les stratégies de valorisation des nouvelles variétés végétales et sur celles de diffusion et de production des semences.

Former et sensibiliser les centres de recherche, les semenciers du secteur public et privé, les agriculteurs, les organisations agricoles et les associations de producteurs sur le système de protection des obtentions végétales et vulgariser l’utilisation des certificats d’obtention végétales (COV) au Burkina Faso, tels sont les objectifs de cet atelier qui se tient du 16 au 18 octobre dans la capitale burkinabè.

Ce séminaire national se déroule dans le cadre du Projet de renforcement et de promotion du système de protection des obtentions végétales de l’OAPI et dans ses Etats membres (PPOV) qui s’inscrit dans la mise en œuvre du plan stratégique 2018-2022 de l’OAPI. Il contribue à concrétiser deux axes à savoir la promotion de l’utilisation stratégique de la propriété intellectuelle pour le développement des Etats et le renforcement des capacités des ressources humaines en matière de propriété intellectuelle.

Il va permettre donc, selon le Directeur général de OAPI, Dénis Bohoussou, de renforcer les capacités des obtenteurs et utilisateurs des variétés végétales issues des centres de recherche, des semenciers du secteur public et privé, des agriculteurs, des organisations agricoles, en matière de protection et de valorisation des nouvelles variétés. Par ailleurs, il reste convaincu que « l’utilisation stratégique et l’exploitation des droits de propriété instinctuelle peut contribuer significativement au développement des économies des pays africains et plus spécifiquement des pays membres de l’OAPI, afin qu’ils marquent véritablement leur présence dans l’économie mondiale ». De l’avis du ministre du Commerce, de l’Industrie et de l’artisanat du Burkina Faso, Harouna Kaboré, qui s’est fait représenter par la Directrice générale de l’Artisanat, Sylvie Méda/ Sontié, cet atelier est la bienvenue dans un contexte de changement climatique où une population rurale de moins en moins nombreuse aura la charge de nourrir plus de personnes.

Car, a-t-elle dit, les statistiques montrent que d’ici à 2025, 60% de la population vivra dans les villes en Afrique. Et dans ce contexte, une agriculture intensive et moderne bien développée et fondée sur des méthodes d’expérimentation agricole pourra être la solution. La création de nouvelles variétés de plantes plus performantes et leur mise à la disposition des agriculteurs peut être un puissant levier de commande pour le développement durable de l’agriculture et de la sécurité alimentaire d’un pays comme le Burkina Faso. « il est plus que jamais nécessaire et urgent que nos Etats réorientent les politiques semencières en s’appuyant sur le secteur privé dans les fonctions de production et de commercialisation des semences et plants pour un meilleur approvisionnement des agriculteurs à des couts raisonnables, aux meilleurs moments des calendriers culturaux », a-t-il conclu. Pendant soixante-douze heures donc, une vingtaine de thèmes sera abordée par des conférenciers de renom avec les participants afin de d’adopter un rapport final.

Abatidan Casimir Nassara